François Hollande à Évry : « je n’oppose personne, je ne stigmatise personne, je ne considère pas qu’il y aurait une anti-France ».

par menou69
jeudi 23 février 2012

Journée chargée pour François Hollande hier, mercredi 22 février. Tout d'abord il s'est rendu à Paris au "ministère de la crise des banlieues", installé par le collectif AC-LEFEU dans un hôtel particulier du 4e arrondissement, pour affirmer qu'"aucun territoire ne (devait) être délaissé, aucun citoyen abandonné"

Puis plus tard dans la journée il est allé dans l'Essonne visiter le laboratoires du Génopole, centre d'excellence de la recherche. Au cours de cette visite il a annoncé que, s'il était élu, il demanderait au Parlement de modifier immédiatement la loi de bioéthique de 2011, afin d'autoriser la recherche sur les cellules souches embryonnaires. il a déclaré "qu'aucune raison sérieuse ne s'y oppose, une cellule souche embryonnaire, ce n'est pas un embryon."

Évidemment, a précisé le candidat socialiste "des limites sont nécessaires et la recherche devra être encadrée, l'agence de biomédecine devra délivrer ces autorisations."

Cette annonce a déjà fait réagir la droite, Christine Boutin, présidente du Parti chrétien démocrate a écrit sur son compte twitter : "c' est une attaque contre la vie et les plus fragiles". François Hollande à la sortie du centre a déclaré, en évoquant la fuite des chercheurs à l'étrange, "que ce n'est pas pour cliver face à la droite qu'il a fait cette proposition, les chercheurs le demandent, car nous perdons l'avance que nous avions dans ce domaine afin d'éviter toute marchandisation du corps humain."

Ensuite, le candidat socialiste a pris la direction de Evry-Centre. Avant de se présenter aux Arènes de l’Agora, qui se remplissent déjà, François Hollande a fait une halte dans un café du centre commercial, le Café Rosso. Pendant une quarantaine de minutes, des jeunes ont pu lui adresser directement leurs questions. Les jeunes Evryens ont soulevées des interrogations sur le logement et l'emploi, qui révèlent les malaises et les inquiétudes d’une génération.
 
Un journaliste d'Essonne Info, Frédéric Baud, a récolté les impressions des interlocuteurs du candidat, qu'il a publié sur le site.
 
Un membre de l’association La Manu, spécialisée dans l’insertion professionnelle, l'a interrogé sur l'emploi des jeunes : "Sa réponse m’a réconforté, car même si j’ai lu son programme je voulais l’entendre de vive voix et cela m’a rassuré ". 
 
La question du logement et de la mixité sociale a été abordée par une jeune entrepreneuse, elle s'est déclarée"pleinement satisfaite de la proposition de François Hollande qui annonce qu’il va élargir l’offre du contingent préfectoral." 
 
Une étudiante en science politique, l'a interrogé sur les problèmes que rencontrent les étudiants sur le financement de leurs études, elle a trouvé que sa proposition "d'augmenter les bourses et la mise en place de parrainages entre les anciens et ceux qui arrivent à l’université était très juste."
 
François Hollande a alors terminé la soirée par un meeting qui a rempli à ras bord la salle d’Évry, au point de laisser des personnes à la porte, le candidat François Hollande est revenu sur ses propositions pour la jeunesse. Le maire d’Évry et responsable de la communication du candidat Manuel Valls avait ouvert le bal sur ce thème : « Il faut préparer l’avenir des jeunes », a-t-il lancé en guise d’introduction, avant d’exposer la mesure phare du candidat, le « contrat de génération » . Acclamé par une foule compacte, François Hollande a exposé sa vision de la banlieue, « une force pour la France », a-t-il lâché d’emblée.
 
Les banlieues ont été les "grandes oubliées du quinquennat" de Nicolas Sarkozy, a regretté François Hollande, en fustigeant "une politique "qui ne respecte pas ses paroles". "Il y en a eu combien des plans Marshall, des plans banlieue ?" a-t-il demandé.
 
Il a parlé de la laïcité dans cette ville où la diversité de la population est importante, et où les croyants de multiples religions se côtoient avec ceux qui ne croient en rien : "Je sais que vous vivez en harmonie et en respect. mais je sais aussi qu'au-delà de la liberté d conscience, de la liberté religieuse, qui est un droit fondamental de la République, vous ne voulez pas que les religions imposent leurs règles dans l'espace public ou fassent pression sur la conscience des
hommes, et surtout des femmes."
 
Puis il a suggéré de priver d'éxonérations de cotisations sociales les entreprises qui ne respecteraient pas l'égalité salariale hommes/femmes, et il s'est inquiété des difficultés d'accès à l'IVG (interruption volontaire de grossesse) alors il a promis qu'il restaurerait un ministère du droit des femmes.Il s'est dit porteur "d'un message d'égalité entre les citoyens, les territoires, les générations" .
 
"Soyez fiers de ce que vous êtes, soyez fiers d'être Français, soyez fiers de la République", a lancé François Hollande demandant à cette "France réconciliée de donner à la gauche la responsabilité de servir la France".
 
Il a ajouté : "j'aime la France et j'aime les Français, je n'oppose personne, je ne stigmatise personne, je ne considère pas qu'il y aurait une anti-France. Moi je ne veux pas installer la peur, je veux au contraire faire émerger l'espoir et je veux rassembler les Français."
 
Le meeting s'est terminé par la "La Marseillaise". puis a retenti son hymne de campagne : "Le changement, c'est maintenant".


Sources : Le Point, France TV, Essonne Info, Le Nouvel Observateur, Le nouvel Observateur,

 


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