François Hollande, toujours plus eurolibéral
par Laurent Herblay
jeudi 2 janvier 2014
Emmanuel Todd avait caressé un temps l’espoir d’un « hollandisme révolutionnaire », relayé en un sens depuis quelques semaines par les soutiens à la nomination de Jean-Pierre Chevènement à Matignon. Mais l’allocution du président de la République hier douche une nouvelle fois ces espoirs.
Il n’est pas inintéressant de constater que François Hollande n’a pas mis la construction européenne dans ses trois priorités, contrairement à l’an dernier. Certes, il a évoqué une nouvelle initiative avec Angela Merkel au printemps, mais cela semblait plutôt être un exercice de style plutôt qu’autre chose. Son incapacité à infléchir la position allemande l’a sans doute poussé à plus de modestie dans ce domaine. Il faut dire que l’union bancaire s’est conclue aux conditions allemandes, tant dans le périmètre, qui exclut les banques régionales allemandes, que dans le non accès aux fonds européens.