Gauche. Pour la présidentielle 2022, une seule solution : le vote utile

Actuellement la gauche éclatée n'existe plus et elle n'existera pas lors des élections présidentielles de 2022.

On peut se livrer à tous calculs politiques possibles, même les plus insensés, avec Taubira ou sans, avec une primaire ou sans, etc. 

Le résultat est clair et net : voter pour un candidat de gauche c'est jeter son bulletin de vote à la poubelle.

Et d'ailleurs de nombreux électeurs, et ils ont tort évidemment, n'iront pas voter.

Pourtant les chiffres donnés par ce sondage récent permettent une autre lecture : Sondage Ifop

L'addition des voix de gauche atteint tout de même 23,5 % ! 

Et même sans inclure les voix écologistes, dont pourtant la moitié est plutôt à gauche, on trouve encore 16,5 %

Ce qui fait du courant de gauche au sens large le premier courant derrière Macron, crédité lui de 27%.

Chaque candidat de la droite et de l'extrême droite ne dépasse pas 16 % !

Et donc, et quel que soit le cas de figure, 23,5 % ou 16,5, les voix de gauche sont suffisantes pour espérer se qualifier au second tour. Au moins pour avoir une chance sérieuse.

A noter que l'année dernière le total des voix de gauche atteignait 30%. La dégringolade actuelle s'explique logiquement par le découragment des électeurs de gauche. L'union attire, la division repousse.

Or les politicien(ne)s de gauche ne voient que leur intérêt personnel ou leur carrière, on ne peut rien en attendre.

Il faut donc changer de point de vue.

En 2022 c'est l'électeur de gauche qui devra adopter la stratégie la plus rationnelle. Et ne pas déserter.

Le choix de la présidentielle 2022 se décline ainsi :

• Voter nul, c'est-à-dire choisir le candidat de gauche que l'on préfère.
• Voter efficace en choisissant le candidat majoritaire de la gauche.

Est-ce que c'est réalisable ?

Oui ! Il suffit d'adopter une stratégie de vote utile.

En décidant de retenir le 20 avril 2022 le candidat de gauche le mieux placé dans les sondages.

On pourrait critiquer cette stratégie du vote utile de deux manières :

1. En considérant que les sondages sont imprécis à quelques % près. Et donc il semble difficile de choisir quel candidat de gauche sera le mieux placé. En plus on peut soupçonner les instituts de sondage, et surtout leurs commanditaires, de manœuvrer pour favoriser un candidat de gauche plutôt qu'un autre.
   C'est un risque. Faible car la droite ne calcule plus une gauche "éparpillée façon puzzle" :)
   Le seul point délicat serait de deviner le "vainqueur des sondages" surtout avec la marge d'erreur. Mais en s'en tenant strictement aux chiffres bruts on peut faire un choix raisonnablement correct.
    
2. En considérant que cette méthode nous prive de la possibilité de favoriser le candidat que l'on préfère au profit de celui que l'on pourrait faire passer au second tour et qui ne correspond pas entièrement à nos idées.
   En réalité il n'y a pas de choix. Disperser les voix de gauche revient à faire éliminer le candidat que l'on préfère. C'est voter nul.
   Si l'on souhaite vraiment un changement alors il faut s'en donner les moyens. Et voter utile.

J'ajoute que la stratégie du vote utile ne constitue pas une gêne pour la campagne électorale des différents candidats de gauche.

Il n'y a aucune contradiction à défendre la campagne électorale du candidat que l'on préfère afin de diffuser ses idées, puis de voter ensuite pour le candidat le mieux placé.

Pour l'élection présidentielle de 2022 adoptons la stratégie du vote utile !

En fait je n'en vois pas d'autres. 

Présentement cela revient à choisir entre Mélenchon et Jadot. Plus tard, peut-être, à rajouter un improbable candidat inconnu de rassemblement partiel. 

Même dans le cas ou cette méthode ferait élire un candidat dont la ligne s'éloignerait à peine de celle de Macron, nous aurions réussi à stopper la droite et l'extrême droite. Ce qui en soi est déjà un progrès.

Car l'arrivée d'un candidat se réclamant de la "gauche" bloquera, même temporairement, la machine néolibérale qui détruit tous nos acquis sociaux, l'éducation, la santé, les retraites ...

Et ce serait déjà une (petite) victoire, après des années de reculades sociales et politiques !