Haute trahison ou crétinerie ? Le sabotage de la présence française en Iran

par François Asselineau
jeudi 17 octobre 2013

En avril 2012, Peugeot s’est retiré du marché iranien sous la pression de son nouvel actionnaire General Motors et de United against nuclear Iran, un organisme piloté par les services secrets américains, britanniques, allemands et israéliens[1]. Le constructeur au lion a ainsi perdu un marché à l’export rentable et en croissance qui aurait pu l’aider à surmonter la conjoncture européenne déprimée.

Le 26 juillet 2013, Carlos Tavares, directeur général délégué de Renault, annonçait que « le Président Obama a donné l’ordre de cesser l’activité en Iran »[2]. En cause, le renforcement des sanctions de Washington à l’égard de l’Iran et la menace de rétorsion contre Nissan sur le marché américain en cas de poursuite des affaires iraniennes de Renault.

1) Le retrait de Peugeot et de Renault d’Iran, sur ordre des États-Unis et sans contestation du gouvernement français, est une nouvelle manifestation de la soumission de la France aux diktats américains.

1.1.- L’abandon de l’industrie française

Le gouvernement français n’a pas contesté le renforcement des sanctions contre l’Iran décidées unilatéralement par Washington, en dehors de tout cadre légal international. Que le directeur général délégué de Renault note, non sans ironie et sans amertume, qu’il reçoit ses ordres du Président américain en dit long sur le renoncement des autorités françaises à défendre les intérêts et les emplois de l’industrie tricolore.

L’abandon forcé du marché iranien par les constructeurs automobiles français est d’autant plus tragique :

Cette nouvelle marque de servilité à l’égard de Washington est intervenu quelques semaines seulement après que la France eut refusé l’asile à Edward Snowden, fermé son espace aérien sans raison au Président bolivien Evo Morales, et renoncé à toute action contre les entreprises suspectées de surveiller la population française pour le compte des services de renseignement américains.

En parallèle de cette servilité, les signes de plus en plus préoccupants du basculement des États-Unis dans un régime dictatorial se multiplient. Ils justifieraient qu’une puissance comme la France dise « leur fait » aux Américains au lieu de se confondre avec eux.

1.2 - Une agressivité croissante de la France à l’égard de l’Iran sur commande de Washington

Les responsables politiques de droite et de gauche n'ont cessé, depuis l’élection de Nicolas Sarkozy, de préparer les esprits à l’idée d’une guerre avec l’Iran, suivant la voie tracée par le gouvernement américain. L’objectif a été de convaincre l’opinion publique qu’il existe une « crise iranienne » aiguë, et que tous les moyens pacifiques de la résoudre seraient épuisés.

« Tout doit être mis en œuvre pour convaincre Téhéran de privilégier la coopération sur l’isolement et sur la confrontation. Personne n’a de meilleure stratégie à proposer et, si nous devions échouer, chacun connaît l’alternative catastrophique devant laquelle le monde serait placé : la bombe iranienne ou le bombardement de l’Iran ».

Dans une tribune en date du 18 juin 2011[13], il appelait, à nouveau, à durcir le ton envers l’Iran, au nom de la démocratie et des droits de l’Homme cette fois-ci, ne consacrant qu’une petite ligne à la question du nucléaire iranien. Il écrivait notamment :


Sur France Inter le 12 février 2012, Jean-Luc Mélenchon légitime toutes les interventions militaires de Washington : contre la Lybie, contre la Syrie et contre l’Iran…

 

2) La France n’a pas de raison objective d’adopter une position agressive vis-à-vis de l’Iran.

2.1 - Des arguments empreints d’« un deux poids deux mesures » Qu’a donc fait l’Iran pour mériter la vindicte unanime des dirigeants français ? Deux arguments sont utilisés par ces derniers :

Le régime iranien n’est sans doute pas attrayant, mais il n’est pas le seul, sur la surface du globe, à restreindre les libertés individuelles et l’expression démocratique, à exercer une surveillance sur sa population, à brider la liberté religieuse ou à employer des méthodes de police musclées. En effet :

Il est frappant de constater le « deux poids deux mesures » avec lequel sont traitées, dans les médias et par la classe dirigeante française, les situations politiques en Iran et dans les deux pays cités ci-dessus. Il est vrai que ces derniers, à la différence de l’Iran, sont totalement soumis aux intérêts américains, le royaume du Bahreïn étant d'ailleurs le siège de la Ve Flotte américaine dans le Golfe persique.

De plus, les pays occidentaux devraient considérer leurs propres insuffisances avant de s’intéresser à celles d’autrui. En effet :

En outre, plusieurs observateurs étrangers sérieux estimaient que, malgré les violences meurtrières et les manipulations électorales avérées, Mahmoud Ahmadinejad avait probablement gagné l’élection présidentielle du 12 juin 2009 :

Les médias français ont occulté la popularité bien réelle de Mahmoud Ahmadinejad dans son pays à l’occasion de cette élection, comme ils ont occulté celle de Vladimir Poutine lors de l’élection présidentielle russe de mars 2012, préférant se concentrer sur les violences. Il est vrai que la France ne sait plus ce qu’est un dirigeant populaire, alors qu’elle connaît de mieux en mieux les violences civiles.

Or l’Iran a indiqué à plusieurs reprises depuis 2007 que son programme nucléaire était à visée exclusivement civile. Mais encore :

  • à l’AFP et dans une tribune publiée par l’Internaltional Herald Tribune le 27 juillet 2013[27] qu’Hassan Rohani, élu Président de la République islamique d’Iran le 14 juin 2013, démocratiquement selon toute vraisemblance et sans violence, est la personne qui a arrêté le programme clandestin de fabrication d’une arme nucléaire fin 2003, porté par les pasdarans, puissants « gardiens de la Révolution » ;
  • dans un billet du 19 juin 2013 sur son blogue[28] que Hassan Rohani a convaincu en 2003 le guide suprême Ali Khamenei d’interrompre le programme nucléaire militaire « parce que l’ennemi principal de l’Iran, Saddam Hussein, était éliminé et que l’on savait enfin qu’il n’y avait pas de programme irakien d’armes de destruction massive »  ;
  • dans un article du 10 mai 2013[29] relayé par Le Figaro que « l’administration américaine n’osera plus monter de toutes pièces un dossier comme celui qui a conduit à l’invasion de l’Irak en 2003. Pour bien marquer la différence avec cette époque, la communauté américaine du renseignement rappelle chaque année depuis 2007, au grand chagrin des néo-conservateurs désireux d’en découdre avec l’Iran, que la république islamique a interrompu fin 2003 son programme nucléaire clandestin et n’a pas, depuis, pris la décision de se doter de l’arme atomique ».

Rien ne permet donc d’affirmer que l’Iran viole le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) qu’il a signé en 1968, ratifié en 1970[30], et auquel un protocole additionnel contraignant a été ajouté en 2003 concernant l’Iran, avec l’accord de celui-ci[31].

En d’autres termes, aucune base légale du point de vue du droit international ne pourrait légitimer une intervention militaire en Iran. Du reste, dans l’hypothèse du viol du TNP par l’Iran, encore faudrait-il prouver le bien-fondé d’une action militaire internationale et faire voter cette dernière au Conseil de sécurité de l’ONU.

Pour leur part, Israël, qui ignore le TNP, et la Corée du nord, qui s’en est retirée, possèdent très vraisemblablement des armes nucléaires sans faire nullement l’objet des menaces américaines qui visent l’Iran[32]. Il s’agit d’un nouveau « deux poids, deux mesures » qui, inévitablement, jette le doute sur les intentions réelles des avocats d’une intervention militaire en Iran.

2.2 - Une vision tronquée de la réalité

Toutes les informations qui précèdent sont importantes à plusieurs égards. Elles montrent que :

  • les autorités iraniennes refusent l’accès aux inspecteurs du site de Parchin où se trouverait, « selon des informations que l’Agence a reçues d’États membres », « une grande cuve de confinement d’explosifs pour y mener des expériences hydrodynamiques ». Le rapport précise que :« la cuve de confinement a été installée sur le site de Parchin en 2000. L’emplacement de la cuve sur le site de Parchin n’a été déterminé qu’en mars 2011, et l’Agence en a informé l’Iran en janvier 2012 […] les images satellitaires dont dispose l’Agence pour la période allant de février 2005 à janvier 2012 ne révèlent quasiment aucune activité dans le bâtiment abritant la cuve de confinement ».
  • des indices existent que l’Iran a pu conduire un programme nucléaire à visée militaire dont il n’est pas possible de dire avec certitude qu’il est terminé. La cuve mentionnée plus haut ainsi que ces indices ont pu servir dans le cadre du programme militaire clandestin stoppé en 2003 par Hassan Rohani.

Cela étant, la prudence iranienne peut provenir des risques de « fuites » au sein de l’AIEA, qui est l’objet de l’attention de tous les services de renseignement. Il est compréhensible qu’un pays divulgue difficilement à une entité étrangère ses secrets stratégiques. Que feraient la France ou les États-Unis s’ils étaient sommés de dévoiler leurs secrets nucléaires à l’AIEA ?

Depuis plusieurs années, les médias français ont pris le pli de la rhétorique guerrière contre l’Iran, présentant la situation comme critique, se faisant régulièrement l’écho de l’imminence d’une action israélienne et de la mise au point d’une bombe atomique par l’Iran ou suggérant que le régime iranien est discrédité auprès de sa population, donc qu’une intervention militaire aurait une vertu libératrice.

Une tempête médiatique s’était abattue sur Jacques Chirac lorsqu’il avait confié à des journalistes le 29 janvier 2007[36] que si l’Iran possédait l’arme atomique, ce ne serait « pas tellement dangereux » et que celle-ci « n’aura pas fait 200 mètres dans l’atmosphère que Téhéran sera rasée ».

Si l'on regarde les choses avec objectivité, ces déclarations de Jacques Chirac étaient peut-être discutables mais elles ne justifiaient pas l’atmosphère hystérique qui se déversa alors dans les médias contre le chef de l’État, lequel fut décrit comme ayant commis un inconcevable « dérapage ». Atmosphère qui témoigne du verrouillage médiatique draconien qui, déjà, frappait le dossier iranien.

Le comportement des médias français contribue à la dégradation de l’image de la France dans le monde musulman, qui est globalement mauvaise comme le montrait une enquête publiée le 25 juillet 2013[37].

3) En s’en prenant à l’Iran sans raison démontrée, les États-Unis et leurs affiliés, dont la France, menacent gravement la paix du monde.

3.1. - Un processus accusatoire analogue à celui employé contre l’Irak en 2003

Les arguments utilisés par les dirigeants occidentaux pour légitimer une action contre l’Iran sont les mêmes que ceux allégués par les États-Unis pour justifier leur agression contre l’Irak en 2003, de même que le processus : les pays désignés à l’avance comme coupables doivent faire la preuve de leur innocence, puisque l’accusateur est incapable de prouver son accusation.

Exemple frappant de l’analogie entre les situations irakienne et iranienne, le Premier ministre israélien a présenté à la tribune de l’ONU le 27 septembre 2012 un dessin montrant que l’Iran avait réalisé 90% du chemin devant l’amener à un armement nucléaire[38], rappelant l’épisode du 3 février 2003 au cours duquel Colin Powell, Secrétaire d’État américain, avait brandi devant le Conseil de sécurité une fiole censée prouver l’existence d’armes de destruction massive en Irak.

Les États-Unis ont commencé à « pousser » publiquement le thème d’une menace iranienne juste après les attentats du 11 septembre 2001, mettant l’Iran sur le même plan que l’Irak, et lui réservant probablement, alors, un même sort.

Lors du discours sur l’état de l’Union du 29 janvier 2002, George Walker Bush plaçait l’Iran sur « l’axe du mal »[39] des pays développant des armes de destruction massive et abritant des structures terroristes. Il allait même jusqu’à déclarer en juillet 2004 que l’Iran avait eu un rôle dans les attentats du 11 septembre 2001[40], accusation qui semble avoir été abandonnée par la suite.

La réalité est que les Iraniens, comme les Afghans, les Libyens ou les Syriens, n’ont rien fait aux Français ni aux Américains. Les invectives occidentales contre l’Iran obéissent à une logique étrangère à toute légitime défense et se placent en dehors du droit international.

Ce ne sont ni les caractéristiques coercitives du régime politique iranien, ni son programme nucléaire qui suscitent l’ire des États-Unis, mais l’attitude indépendante et insoumise de l’Iran depuis la chute du Shah en 1979.

3.2. - Un projet de soumission du Moyen-Orient aux intérêts américains Les États-Unis souhaitent neutraliser l’Iran pour trois raisons :

L’Iran est un pays plus unifié sur les plans linguistique, religieux et historique que ses voisins, même s’il présente des lignes de fracture nombreuses liées aux minorités ethniques transfrontalières, Azéris, Kurdes, Baloutches, Pashtounes, Tadjiks notamment. Cette force fait de l’Iran un bloc politique puissant, capable d’une mobilisation totale démontrée par la guerre avec l’Irak entre 1980 et 1988.

L’effondrement et l’état de partition latente de l’Irak, consécutifs à l’intervention américaine de 2003, ont permis à l’Iran d’affirmer son influence régionale et son indépendance. La position de Washington dans l’actuel conflit syrien vise à ébranler l’influence iranienne, qui s’étend désormais de Beyrouth, à Bagdad en passant par Damas.

En outre, comme le montre le rapport sur l’état des menaces mondiales, présenté au Sénat à Washington le 12 mars 2013 par James Clapper, l’Iran est perçu comme une puissance ayant les moyens de s’opposer à la présence américaine au Moyen-Orient :

« L’Iran a déjà le plus grand stock de missiles balistiques dans le Moyen-Orient et est en train d’augmenter l’échelle, la portée et la sophistication de son arsenal de missiles balistiques. Le stock croissant de missiles balistiques de l’Iran et sa production domestique de missiles de croisière contre les bateaux et le développement de son premier missile de croisière à longue portée continental lui fournit des possibilités d’améliorer sa projection de puissance. Téhéran considère ses missiles conventionnels comme faisant partie intégrante de sa stratégie de dissuasion – et de réplique si nécessaire – vis-à-vis de forces armées, y compris des forces américaines. »

Non seulement très riche en hydrocarbures avec les deuxièmes réserves mondiales de pétrole et de gaz, l’Iran contrôle en partie le détroit d’Ormuz par lequel transitent les ressources des pays du Golfe persique. C’est pour prévenir la convoitise de puissances étrangères que l’Iran s’est engagé dans une politique d’indépendance nationale.

Dick Cheney, lorsqu’il dirigeait Halliburton Energy Services, avant de devenir Vice-président des États-Unis sous George Walker Bush entre 2001 et 2009, avait livré dans un propos lapidaire le 23 juin 1998 au Cato Institute la doctrine américaine concernant les hydrocarbures ainsi que son inspiration quasiment messianique[41] :

« Le Bon Dieu n’a pas jugé bon de mettre du pétrole et du gaz seulement dans les pays démocratiques amis des États-Unis. Nous devons parfois agir là où, à tout prendre, on préfèrerait ne pas aller. Mais nous allons là où sont les affaires. »

Quatre trains de sanctions à l’encontre de l’Iran ont été pris à l’unanimité du Conseil de sécurité de l’ONU, donc avec l’aval de la Chine et de la Russie en décembre 2006, mars 2007, mars 2008 et juin 2010[42]. Deux résolutions ultérieures les ont prolongés. Ces sanctions sont cantonnées à la problématique nucléaire et interdisent par exemple, que l’Iran puisse se fournir à l’étranger en équipements sensibles dans ce domaine.

La Chine et la Russie ont donc refusé de « durcir » les sanctions dans le sens des mesures, très restrictives notamment dans les domaines bancaires et pétroliers, prises ultérieurement et unilatéralement par les États-Unis et leurs affiliés. Chine et Russie occupent désormais une place prépondérante dans les échanges de l’Iran avec le reste du monde :

  • La Chine est le premier acheteur de pétrole iranien et le premier partenaire commercial de l’Iran ;
  • La Russie a conclu des contrats significatifs dans le domaine de la défense avec l’Iran, même si l’exécution de ceux-ci n’apparaît pas certaine[43] et doit construire une deuxième centrale nucléaire dans le pays, d’après une annonce en date du 11 août 2013[44].

Chine et Russie étaient en outre présentes à Téhéran :

  • Le 9 août 2012, lors d’une conférence internationale consultative sur la Syrie rassemblant des représentants de 29 États cumulant 3.528.129.000 habitants soient 50,9% de la population mondiale[45] ;
  • Le 29 mai 2013, lors d’une autre conférence internationale sur la Syrie[46].

L’Iran est également membre observateur depuis 2005 de l’Organisation de coopération de Shanghai, organisation intergouvernementale régionale asiatique dans laquelle Chine et Russie jouent un rôle moteur, et dont les réalisations concernent essentiellement la sécurité, par exemple des manœuvres militaires communes. L’Iran a déposé une candidature pour devenir membre à part entière le 24 mars 2008[47].

Neutraliser l’Iran permettrait donc aux États-Unis de porter un coup d’arrêt à l’influence grandissante de la Chine et de la Russie au Moyen-Orient. Les sanctions américaines, qui contrarient Chine et Russie en particulier pour les paiements bancaires, sont le prélude de cette confrontation et permettent à Washington d’engager un bras de fer avec ces deux pays.

Les objectifs poursuivis par les États-Unis dans le dossier iranien traduisent un rêve impérialiste et délirant de domination du monde, d’une extrême dangerosité pour la paix.

4) La France, une fois de plus, s’acharne à détruire les liens singuliers qu’elle entretenait avec le reste du monde.

4.1. - Une relation ancienne avec l’Iran

La France entretenait traditionnellement une relation singulière et privilégiée avec l’Iran, caractérisée par la diffusion de la culture et de la langue françaises dans l’enseignement, la recherche, la création artistique, l’élite intellectuelle et politique[48].

La France est perçue depuis Saint Louis par les Perses comme une puissance « alternative » pouvant faire contrepoids aux empires désireux de les soumettre. Les premiers échanges marchands et diplomatiques d’importance entre les deux pays apparurent sous les règnes de Louis XIII puis de Louis XIV. Les relations franco-persanes se développèrent particulièrement sous le Second Empire : Napoléon III décida d’ouvrir une légation française à Téhéran en 1854, puis des consulats à Rasht en 1864 et à Tabriz en 1866 . Parallèlement, l'influence française en Perse se renforça par l’envoi de médecins personnels des shahs de la dynastie Qadjar à la cour, d’enseignants et de conseillers militaires.

Après la Première Guerre mondiale, la France décida d’augmenter sa présence en Perse en y multipliant les réalisations : augmentation du nombre de consulats, augmentation du nombre d'enseignants français, notamment à la faculté de Droit de l'Université de Téhéran, fondation d'un lycée français et d'une école d'agriculture, création d'une première banque française à Téhéran, ajout d'une section commerciale à la légation française, mise en place d'un service international de TSF pour contrer les services britanniques et allemands, publication d'un journal en langue française en Iran, dont la langue était alors de plus en plus parlée à la Cour et comme langue diplomatique dans tout le Proche-Orient.

Après la Deuxième Guerre mondiale, c'est le général de Gaulle qui restaura le prestige de la France auprès du shah d'Iran. Le dirigeant de la France libre s'était déjà arrêté à Téhéran en novembre 1944, sur le chemin de Moscou, afin d'assurer au nouveau monarque, Mohammad Reza Shah (que personne n'avait invité à la conférence de Téhéran quelques mois auparavant) l'importance que la France attachait à la continuité monarchique en Iran. Devenu président de la République en 1958, Charles de Gaulle se rendit de nouveau en Iran à partir du 16 octobre1963 pour s’y entretenir avec le Mohammed Reza Shah, éduqué dans une école suisse de langue française, et dont la troisième épouse, la jeune Farah Diba avait effectué ses études supérieures en France.


Le Journal de Téhéran, daté du mercredi 16 octobre 1963, annonce en Une l’arrivée de Charles de Gaulle, président de la République française, à Téhéran. Ce journal francophone n’existe plus de nos jours…

 

Le dernier shah d’Iran sera d'ailleurs le seul chef d'État que de Gaulle, après son départ du pouvoir en 1969, accepta de recevoir à Colombey avant de mourir. Dans les années 60, la France était très présente en Iran, notamment au point de vue culturel.

Le régime autocratique du shah et son alignement de plus en plus manifeste sur Washington conduisirent Paris à prendre peu à peu ses distances avec Téhéran (le président Pompidou n'envoya que son Premier ministre Jacques Chaban-Delmas aux célébrations de Persépolis en 1971 pour le 2500e anniversaire de la monarchie perse, ce qui fut jugé comme un affront). Cependant, la France profita de la vive augmentation du pouvoir d'achat de l'Iran à la suite du premier choc pétrolier survenu après la guerre du Kippour de 1973 : Paris vendit à l’Iran sa technologie nucléaire, par un contrat signé en 1975 dans lequel Framatome se voyait confier la construction de cinq centrales nucléaires tandis que l'Iran se voyait attribuer une participation dans Eurodif SA, compagnie créée pour fournir de l'uranium enrichi. La révocation du contrat par le gouvernement iranien de transition de Bakhtiar en 1979 puis l'avènement de la république islamique refroidirent les relations franco-iraniennes.

4.2.- Le recul spectaculaire de tous les intérêts tricolores en Iran

Ayant survécu à la révolution islamique de 1979 et au soutien de la France à l’agression irakienne contre l’Iran l’année d’après, la relation franco-iranienne s’est considérablement réduite par la suite, du fait de l’alignement de Paris sur Washington dans le dossier nucléaire et, plus largement, dans les affaires régionales. La perspective politique « alternative » que l’Iran avait sollicitée et trouvée pendant des siècles auprès de la France s’est effacée.

Les retraits de Peugeot et de Renault interviennent après une série de reculs spectaculaires des intérêts français en Iran, sous pression américaine :

Toute coopération dans le nucléaire, le spatial ou la défense, domaines d’excellence français, est empêchée. Les « intérêts moraux » de la France, à savoir son message de liberté et de respect égal pour toutes les nations du monde, sont par ailleurs piétinés.

Dans un article du 17 juin 2013 intitulé « Ce que les sanctions contre l’Iran coûtent à la France », une journaliste du Monde indiquait[51] :

« Quatrième partenaire commercial de la République islamique dans les années 2000, la France a chuté en 15ème position depuis la mise en place de sanctions européennes, onusiennes et américaines contre un éventuel programme nucléaire iranien à usage militaire. […] Entre 2005 et aujourd’hui, les exportations françaises en Iran se sont effondrées, passant de 2 milliards d’euros à 800 millions (-60%). »

4.3. - Éliminer la concurrence en Iran de pays étrangers, et surtout de la France : le véritable objectif des sanctions américaines

Les sanctions imposées par Washington, et répercutées par l’Union européenne, sont un moyen de faire place nette en Iran de la concurrence d’autres pays. Ces sanctions apparaissent pourtant contestables au regard des règles de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), dans la mesure où Washington s’accorde, de fait, un pouvoir d’extraterritorialité en frappant les intérêts d’entreprises étrangères qui commerceraient avec l’Iran.

Dans un article du 25 février 2013 publié par Al Jazeera[52], deux universitaires américains indiquent que :

« Les sanctions secondaires[53] sont un château de cartes des points de vue légal et politique. Elles violent très clairement les engagements américains pris dans le cadre de l’Organisation Mondiale du Commerce, qui s’ils permettent à ses membres de rompre toutes relations commerciales avec les États qu’ils considèrent comme des menaces à leur sécurité nationale, n’autorisent en aucun cas les sanctions prises à l’encontre de membres de pays tiers qui auraient commercé légalement. Washington perdrait très certainement si l’affaire venait à être portée devant la Commission de Règlement des Différends de l’OMC. » ;

« L’an dernier, l’Union européenne, qui pendant des années avait condamné la possibilité d’une application extraterritoriale d’une loi commerciale nationale et avait même menacé de porter l’affaire devant la Commission de Règlement des Différends si Washington venait à sanctionner des entreprises européennes en raison de leurs liens d’affaires avec l’Iran, s’est finalement rangée du côté des États-Unis et a interdit par exemple l’achat de pétrole iranien et a imposé des restrictions économiques à l’encontre de la République islamique que l’on pourrait qualifier d’embargo. »

De fait, les sanctions américaines sont appliquées de façon très variable entre les pays :

De fortes suspicions existent également que les forces armées américaines stationnées en Afghanistan aient acheté du pétrole iranien[54].

De plus, un article du Figaro du 4 octobre 2013 indiquait que General Motors noue des contacts depuis six mois avec Iran Khodro, ancien partenaire de PSA, afin d’expédier ses productions vers l’Iran[55]. De nombreuses autres entreprises américaines, japonaises, allemandes et britanniques ont entrepris de s’implanter sur le marché iranien.


Le Figaro, daté du 4 octobre 2013, révèle que les entreprises américaines font des affaires juteuses en Iran, pendant que les entreprises françaises se sont sabordées à la demande de Washington et du gouvernement français qui sombre une fois de plus dans l’indignité et la haute trahison de nos intérêts nationaux.


Le Point, daté du 10 février 2012, révèle que les relations secrètes entre Israël et l’Iran totaliseraient des dizaines de millions de dollars.

En somme, l’Union européenne et le gouvernement français appliquent avec célérité les sanctions américaines, qui sont pourtant :

C’est dire la mentalité de « colonisé » qui s’est emparée de l’élite dirigeante française, qui n’hésite plus, désormais, à se rendre coupable de haute trahison contre les intérêts de son propres pays, au vu et au su de tous. Le recul considérable des intérêts français en Iran prouve que la France est la cible privilégiée du régime de sanctions américain.

4.4 - La France dissoute dans l’Union européenne et l’OTAN

La France n’existe plus vraiment en tant que telle dans le dossier iranien. En effet Nicolas Sarkozy s’est employé à la faire disparaître dans un processus de négociation piloté par la Britannique Catherine Ashton, « haute représentante de l'Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité ».

Cette décision :

Catherine Ashton, qui représente le groupe des « 5+1 » (États-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie, Chine et Allemagne)[59] dans les négociations avec l’Iran, n’a obtenu aucun résultat malgré plusieurs rencontres avec la partie iranienne. Il est vrai qu’elle n’a aucune chance d’aboutir en raison de sa propre incompétence – de notoriété publique - et des intérêts parfaitement contradictoires des pays qu’elle est censée représenter. Dès lors, que fait la France dans un tel processus ?

Neutralisée sur le plan diplomatique, la France se retrouve entraînée, en raison de son appartenance à l’OTAN, dans la stratégie de tension militaire voulue par Washington. L’installation de batteries de missiles antimissile Patriot fin 2012 par l’OTAN en Turquie, près de la frontière syrienne, a suscité de vives réactions de la part des autorités iraniennes qui y voient un canon pointé vers elles[60].

Ce déploiement n’est pas sans rappeler celui des missiles Jupiter en novembre 1961, en Turquie, par les Américains, retirés en avril 1963 après la crise de Cuba qui avait failli déclencher un conflit mondial.

De plus, la France, vassalisée au sein de l’Union européenne et de l’OTAN, est empêchée d’exercer une influence auprès des foyers chiites de la région, liés à l’Iran, par exemple au Liban, en Syrie ou en Irak.

La décision, inutile en elle-même, prise par l’Union européenne – donc aussi par la France – le 22 juillet 2013 de placer l’aile militaire du Hezbollah sur la liste des organisations terroristes ne peut que tendre un peu plus la situation au Liban et en Syrie. Cette décision conforte l’anathème général jeté par les Euro-américains sur les chiites.

La France qui entretenait des relations distinctes et originales avec tout le Moyen-Orient, du fait de sa politique indépendante, de la francophonie et de son appui à l’établissement de la liberté religieuse, est ainsi purement gommée de la scène.

4.5. -Le partenaire occidental introuvable

L’attitude française est d’autant plus tragique que l’Iran aurait besoin d’une ouverture vers l’« Occident », autrement dit qu’il y a une « place à prendre ».

La France pourrait remplir à nouveau, vis-à-vis de l’Iran, le rôle qu’elle a historiquement tenu plusieurs fois, et cela pour trois raisons :

L’Iran aurait besoin d’un partenaire occidental à même de comprendre ces menaces sur sa propre intégrité et sa sécurité, et de jouer les intermédiaires pour en atténuer les tensions.

L’Iran court le risque d’un enfermement dans une relation exclusive avec la Chine et la Russie, qui pourraient être tentées d’exercer une forme de prédation sur elle, notamment sur ses ressources naturelles.

De plus, les relations entre la Russie et l’Iran sont marquées par[61] :

  • la perte des territoires perses du Caucase au profit de la Russie impériale au cours du XIXème siècle, avec les traités de Golestan (1813)[62], de Turkmanchai (1828)[63] et d’Akhal (1881)[64] ;
  • la tutelle coloniale exercée par la Russie sur l’Iran à la suite de la convention anglo-russe de 1907 qui partagea l’Iran en deux zones d’influence étrangères ;
  • l’occupation soviétique de l’Iran pendant la Seconde Guerre mondiale ;
  • le soutien de Moscou à l’Irak lors de la guerre Iran Irak ;
  • une compétition dans le domaine énergétique, - Russie et Iran possédant respectivement les première et deuxième réserves mondiales de gaz naturel -, et dans le contrôle de la mer Caspienne.

Historiquement, la Russie s’est donc révélée être, pour l’Iran, davantage une menace qu’un allié.

Le nouveau Président iranien, Hassan Rohani, francophone, réputé avoir donné un coup d’arrêt au programme nucléaire militaire de l’Iran en 2003, et désireux - d’après ses déclarations - d’apaiser les tensions avec le « camp occidental », devrait être un interlocuteur privilégié pour la France.

Cette dernière, cependant, a entrepris de ne rien faire de ces circonstances favorables :

Cependant, un retournement spectaculaire de la diplomatie française n’est pas à exclure, à l’instar de celui qu’elle a déjà opéré en acceptant le principe d’un « Genève-2 » porté par les Américains et les Russes, alors qu’elle demandait le départ préalable de Bachar el-Assad. Ce camouflet avait déjà gravement entamé la crédibilité de la France[67].

Il faut noter que l’ONU[68] et la Russie[69] sont favorables à la présence de l’Iran à la conférence « Genève-2 ». Le vice-ministre iranien des Affaires étrangères a indiqué, de plus, avoir reçu une invitation « verbale » à cette conférence[70].

Les médias sont soupçonnés d’avoir voulu discréditer le plus rapidement possible le nouveau Président iranien en rapportant ses propos sur Israël[71] de façon déformée, dans le but de le rapprocher de son prédécesseur, habitué des escalades verbales et des outrances inacceptables vis-à-vis de l’État hébreu.

Conclusion : la France dindon de la farce euro-atlantiste, disparaît de la scène mondiale

Le dossier iranien témoigne de façon tragique et révoltante de l’impéritie scandaleuse et des œillères idéologiques insensées des gouvernements français depuis au moins l’accession de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République. En se vautrant dans la soumission à Washington, ils font de la France le dindon de la farce euro-atlantiste et provoquent l’évanouissement accéléré de la France des affaires du monde. L’Union européenne et l’OTAN, qui dépossèdent la France de sa liberté d’action et la soumettent à Washington, ont ruiné les positions que Paris avait construites depuis des siècles en Iran, ses intérêts économiques ainsi que son rayonnement culturel et linguistique.

De la même façon, le régime de sanctions unilatérales décidé par les États-Unis a pour objectif réel de faire disparaître d’Iran, et par extension du Moyen-Orient, des pays concurrents, et d’abord la France. Les mots employés dans le débat public sont volontairement trompeurs : « construction européenne » et « sanctions américaines » sont des expressions leurres destinées à masquer l’amère réalité, la destruction de la France.

Le jeu d’alliances de plus en plus automatiques que constitue l’OTAN emmène la France vers une guerre sans aucun fondement rationnel avec l’Iran. Dans un pareil contexte, qui n’est pas sans rappeler les engrenages néfastes qui conduisirent à la Première Guerre mondiale, la sortie de la France de l’Union européenne et de l’OTAN s’impose comme une absolue nécessité.

En démontant les causes réelles de la vindicte dont l’Iran fait l’objet de la part de l’oligarchie euro-atlantiste et de la classe politique et médiatique, l’UPR est, comme à l’accoutumée, le seul mouvement politique français à présenter aux Français, de façon circonstanciée, les causes réelles du déclin de la France.

François ASSELINEAU
François-Xavier GRISON, Responsable national de l’UPR, en charge des solidarités francophones
 

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[1] Voir : http://www.francoisasselineau.fr/2012/07/laffaire-peugeot-iran.html

[2] Voir : http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/automobile/20130726trib000777697/quand-obama-oblige-renault-a-quitter-l-iran-a-son-grand-dam.html
[3] Voir : http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/automobile/20130110trib000741800/renault-prospere-en-iran-psa-s-en-retire-sous-la-pression-de-son-allie-gm-.html
[4] Voir : http://www.huffingtonpost.fr/milad-jokar/l-embargo-iranien-frappe-de-plein-fouet-psa_b_1731699.html
[5] Les pièces envoyées en Iran étaient construites en France pour Peugeot (voir : http://www.lemonde.fr/economie/article/2012/02/16/un-mois-de-chomage-technique-a-psa-vesoul-a-cause-de-l-iran_1644699_3234.html) et en France et Roumanie pour Renault (voir : http://www.europe1.fr/Economie/L-Iran-plombe-les-comptes-de-Renault-1594929/).
[6] Voir : http://news.autoplus.fr/news/1453579/Khodro-Group-Iran-GM-Peugeot-206-Sedan
[7] Voir : http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/automobile/20130110trib000741800/renault-prospere-en-iran-psa-s-en-retire-sous-la-pression-de-son-allie-gm-.html

[8] La baisse des ventes des constructeurs français en Europe est largement due aux politiques d’austérité conduites par les institutions européennes, aux règles de libre-échange inégales avec des pays à faibles coûts de production, imposées par les traités européens, et au taux de change de l’euro vis-à-vis du dollar américain, trop élevé.

[9] Voir : http://www.telos-eu.com/fr/globalisation/politique-internationale/iran-comment-eviter-davoir-a-choisir-entre-la-bomb.html
[10] Voir : http://www.lefigaro.fr/international/2007/09/16/01003-20070916ARTWWW90070-kouchner_durcit_le_ton_face_a_liran.php
[11] Voir : http://www.europe1.fr/International/Alliot-Marie-L-Iran-destabilise-le-Moyen-Orient-334895/
[12] Voir : http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2012/03/07/97001-20120307FILWWW00309-nucleaire-iranien-juppe-sceptique.php
[13] Voir : http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/06/18/la-france-n-oublie-pas-l-iran-par-alain-juppe_1537765_3232.html
[14] Voir : http://www.franceinter.fr/reecouter-diffusions/137701
[15] Voir : http://www.youtube.com/watch?v=1eRHd_w3lgc
[16] Voir : http://www.lemonde.fr/international/article/2013/05/09/laurent-fabius-la-syrie-et-l-iran-constituent-la-plus-grande-menace-contre-la-paix_3174100_3210.html
[17] Voir : http://www.lefigaro.fr/international/2013/06/02/01003-20130602ARTFIG00160-hollande-ferme-contre-la-bombe-iranienne.php
[18] Voir : http://www.upr.fr/actualite/monde/manifestations-au-bahrein-alignement-de-l-ue-et-de-la-politique-francaise-sur-washington
[19] Voir : http://www.legrandsoir.info/Le-peuple-iranien-s-exprime-Washington-Post.html
[20] Voir : http://www.time.com/time/world/article/0,8599,1904953,00.html
[21] Voir : http://www.dni.gov
[22] Voir : http://graphics8.nytimes.com/packages/pdf/international/20071203_release.pdf
[23] Voir : http://www.nytimes.com/2012/02/25/world/middleeast/us-agencies-see-no-move-by-iran-to-build-a-bomb.html?_r=0
[24] Voir : http://usatoday30.usatoday.com/news/world/story/2012-01-08/iran-nuclear-weapons/52451620/1
[25] Voir : http://french.irib.ir/info/iran-actualite/item/163051-liran-ne-fabrique-pas-la-bombe-atomique-panetta
[26] Voir : http://www.intelligence.senate.gov/130312/clapper.pdf Page 7
[27] Voir : http://www.lapresse.ca/international/moyen-orient/201307/27/01-4674638-iran-en-2003-rohani-a-arrete-un-projet-clandestin-de-fabrication-de-la-bombe.php
[28] Voir : http://nicoullaud.blogspot.fr/2013/06/nouvelle-donne-teheran.html
[29] Voir : http://blog.lefigaro.fr/malbrunot/2013/05/comment-sortir-du-regime-des-s.html
[30] Voir : http://www.ritimo.org/article4537.html
[31] En représailles à la transmission du dossier nucléaire iranien au Conseil de sécurité de l’ONU en février 2006, l’Iran a suspendu l’application de ce protocole additionnel. Voir : http://www.lexpress.fr/actualite/monde/proche-orient/chronologie-de-la-crise-du-nucleaire-iranien-2003-2011_481591.html
[32] Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Traité_sur_la_non-prolifération_des_armes_nucléaires
[33] Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Guerre_Iran-Irak
[34] Voir : http://www.laradioactivite.com/fr/site/pages/HistoireBusher.htm
[35] Voir : http://www.iaea.org/Publications/Documents/Board/2013/French/gov2013-27_fr.pdf
[36] Voir : http://www.liberation.fr/evenement/010192876-chirac-parlant-iran-c-est-de-la-bombe
[37] Voir : http://www.pewglobal.org/files/2013/07/Pew-Research-Global-Attitudes-Project-Mali-Report-FINAL-July-25-2013.pdf
[38] Voir : http://www.rfi.fr/moyen-orient/20120927-israel-iran-netanyahu-ligne-rouge
[39] Voir : http://en.wikipedia.org/wiki/2002_State_of_the_Union_Address
[40] Voir : http://www.cnn.com/2004/US/07/19/bush.iran/ et http://www.time.com/time/nation/article/0,8599,664967,00.html#ixzz26yhq00L7
[41] Voir : http://en.wikiquote.org/wiki/Dick_Cheney
[42] Voir : http://en.wikipedia.org/wiki/Sanctions_against_Iran
[43] Voir : http://info-aviation.com/?p=4784
[44] Voir : http://fr.rian.ru/world/20130811/198982409.html
[45] Voir : http://www.francoisasselineau.fr/2012/08/nouveaus-succes-de-la-diplomatie.html
[46] Voir : http://www.presstv.com/detail/2013/05/25/305301/russia-china-to-attend-syrian-confab/
[47] Voir : http://news.xinhuanet.com/english/world/2013-08/13/c_132627291.htm Candidature en suspens en raison des sanctions de l’ONU
[48] Voir : http://francais.tebyan.net/index.aspx?pid=118033
[49] Voir : http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2010/09/30/97002-20100930FILWWW00678-shelltotalstatoil-et-eni-retrait-d-iran.php
[50] Voir rapport annuel : http://www.total.com/MEDIAS/MEDIAS_INFOS/4386/FR/Total-2010-document-reference-vf-V1.pdf
[51] Voir : http://www.lemonde.fr/economie/article/2013/06/17/ce-que-les-sanctions-contre-l-iran-coutent-a-la-france_3431653_3234.html
[52] Voir : http://www.aljazeera.com/indepth/opinion/2013/02/201322584515426148.html

[53] Sanctions punitives visant des importateurs ou exportateurs en affaire avec l’Iran

[54] Voir : http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2013/01/31/97002-20130131FILWWW00586-petrole-iranien-achete-par-des-fonds-us.php
[55] Voir : http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2013/10/04/20002-20131004ARTFIG00001-en-iran-l-offensive-discrete-des-entreprises-americaines.php
[56] Voir : http://www.lepoint.fr/monde/iran-et-israel-font-des-affaires-pas-la-guerre-10-02-2012-1430097_24.php
[57] Voir : http://www.thehindu.com/news/international/world/us-exempts-india-8-others-from-sanctions-for-iranian-oil/article4786925.ece
[58] Voir : http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20111130.OBS5647/la-grande-bretagne-ferme-son-ambassade-a-teheran-et-celle-d-iran-a-londres.html
[59] Voir : http://www.lepoint.fr/monde/iran-rohani-pret-a-des-negociations-serieuses-sur-le-nucleaire-06-08-2013-1711909_24.php
[60] Voir : http://www.20minutes.fr/ledirect/1065843/missiles-turquie-otan-rejette-accusations-iran
[61] Voir : http://www.letemps.ch/Page/Uuid/a23849b8-1cd5-11df-8db9-e10f27342653|1#.Ugn3zI6_YSo
[62] Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Traité_de_Golestan
[63] Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Traité_de_Turkmanchai
[64] Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/Traité_d%27Akhal
[65] Voir : http://keyhani.blog.lemonde.fr/2013/07/25/iran-loccident-boude-linvestiture-du-nouveau-president-hassan-rohani/
[66] Voir : http://www.iranfocus.com/fr/index.php?option=com_content&view=article&id=9950:syrie-fabius-assure-que-paris-qna-pas-change-de-positionq-sur-liran-&catid=5:irak&Itemid=30
[67] Voir : http://blog.lefigaro.fr/malbrunot/2013/05/le-spectaculaire-revirement-fr.html
[68] Voir : http://www.presstv.com/detail/2013/07/23/315154/un-would-like-iran-in-geneva-confab/
[69] Voir : http://french.irib.ir/info/moyen-orient/item/258889-conférence-sur-la-syrie-la-participation-de-l-iran-indispensable-lavrov
[70] Voir : http://fr.rian.ru/world/20130611/198522799.html

[71] Voir : http://www.lorientlejour.com/article/826542/imbroglio-sur-les-propos-de-rohani-sur-israel.html
 

 


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