Hollande 2017 : Capitulation en rase campagne sur champs de ruines (Allégorie)

par Renaud Bouchard
vendredi 2 décembre 2016

Et loin de nos villes /Comme octobre l'est d'avril
Puisque ta maison/ Aujourd'hui c'est l'horizon (...)

Puisque tu pars/ Dans ton histoire
Garde en mémoire/ Notre au revoir !

J-J. Goldman, Puisque tu pars

 

Associés à la déclaration de F. Hollande par laquelle celui-ci informe le pays de son intention de ne pas briguer un second mandat présidentiel, les regrets du chef de l'Etat ne sont jamais plus que les commentaires désabusés d'un champ de ruines.

Son annonce intervient alors que la campagne pour la primaire à gauche a officiellement débuté ce jeudi. Les spéculations sur une éventuelle candidature de François Hollande avaient redoublé cette semaine alors que Manuel Valls n'a pas exclu de se présenter à cette primaire prévue les 22 et 29 janvier 2017.

La décision de F. Hollande de ne pas se représenter est "le choix d'un homme d'Etat", a déclaré M. Manuel Valls, faisant part à l'adresse du chef de l'Etat de ses "émotion", "respect", "fidélité" et "affection".

"C'est un choix difficile, mûri, grave. C'est le choix d'un homme d'Etat. Je veux dire à François Hollande mon émotion, mon respect, ma fidélité et mon affection", écrit encore le chef du gouvernement dans son communiqué, sans évoquer son éventuelle candidature à la primaire initiée par le PS.

I- La vérité est toute autre et l'aveuglement comme le déni de réalité atteignent des sommets.

« Promettre, expliquer, regretter est le symptôme de la faiblesse, l'asile de l'impuissance » comme l'écrivait avec justesse Frédéric Amiel dans son Journal.

- Cette vérité est tout d'abord celle de l'implacable constat de l'impasse politique, économique et sociale qui était celle du chef de l'Etat et du PS dès le début de son mandat, impasse qui n'a cessé de se révéler par la suite comme une réédition des Hauteurs béantes et des faux « avenirs radieux » décrits dans le roman éponyme d'A. Zinoviev, cette faiblesse et cette impuissance qui ont scientifiquement conduit l'URSS à l'échec et désormais le PS.

- Ce déni de réalité est ensuite, par delà le plaidoyer pro domo quasi-larmoyant du chef de l'Etat tentant de justifier son action par des « efforts sincères dont les fruits tardent à venir », l'impossibilité de reconnaître le caractère mortifère de certains aspects de sa politique prise dans un domaine - celui de l'économie et des finances -, dans lequel l'intéressé a amplement démontré et prouvé qu'il n'y connaissait strictement rien.

On retiendra à cet effet sa protestation de bonne foi pour dire qu'il aura « tout fait pour que la Grèce reste dans la zone Euro parce que sinon elle aurait éclaté » - sans voir que la Grèce a malgré tout éclaté, au point qu'elle est désormais à genoux économiquement, politiquement et socialement, préfigurant de toute manière l'éclatement en cours d'une zone euro mal en point et promise à une disparition prochaine inéluctable tout en créant une situation géopolitique alarmante au flanc sud-est de l'Europe avec la Turquie.

« Au niveau européen, j’ai agi en votre nom pour que l’austérité puisse être enfin terminée pour beaucoup de peuples et j’ai fait en sorte que la Grèce puisse rester dans la zone euro parce que sinon elle aurait éclaté cette zone euro, tellement elle était traversée de tensions et de crises. J’ai également régulé la finance, oui la finance, et le système bancaire, parce que ce que j’avais trouvé en 2012 était source de tous les risques. »

« J’ai également régulé la finance, oui la finance, et le système bancaire ». On observera sans rire qu'il est sûr désormais que la Finance a aujourd'hui perdu un ennemi implacable !

Pareil aveuglement qui aura conduit à rester dans le dogmatisme le plus pur qui soit pour accentuer les aspects d'une austérité économique et financière ingérable comme les conséquences d'une dislocation violente de la zone euro n'est pas acceptable.

http://www.lacrisedesannees2010.com/2016/08/l-euro-le-talisman-qui-a-bientot-fini-de-detruire-l-union-europeenne.html

Mais on retiendra surtout l'affirmation par laquelle F. Hollande, protestant de son « devoir de continuer à diriger le pays (sic) et l'Etat », dit sa volonté de préserver le pays de tout aventurisme (« Je ne veux pas que la France soit exposée à des aventures qui seraient coûteuses et même dangereuses pour son unité, pour sa cohésion, pour ses équilibres sociaux »), oubliant la politique migratoire criminelle mise en place pour accueillir et répartir sur tout le territoire devenu un champ de mines les métastases de populations allogènes irréductibles à toute vie commune et à toute assimilation associées à marche forcée à une préférence islamo-gauchiste imposée à la France au mépris de ses propres valeurs, de son identité nationale et de son équilibre dans toutes ses composantes démographiques, politiques, économiques et sociologiques, le tout sur fond de terrorisme islamique.

Tant de mauvaise foi et d'inconscience réunies sont inadmissibles et conduisent à saluer, sans préjuger des comptes que l'intéressé aura à rendre à la Nation, la décision opportune de débarrasser le plancher plutôt que de devoir subir une défaite encore plus cuisante, offrant ainsi à la France la meilleure décision prise au cours de cet invraisemblable et pitoyable quinquennat.

II- Avis de grand frais :

Le tableau est désormais très simple. Sept candidats se sont déclarés à ce jour : Arnaud Montebourg, Benoît Hamon, Marie-Noëlle Lienemann, François de Rugy, Jean-Luc Bennahmias, Gérard Filoche et Pierre Larrouturou. Manu et les Sept Nains, en quelque sorte, avec, en embuscade, Mélenchon-le-Chasseur. Huit candidats de trop.

Peu importe, en réalité, car un autre désastre final se prépare dans la mesure où l'enchevêtrement des candidatures dites de gauche (Mélenchon-Valls-Macron) ne sera que le dernier clou sur le cercueil du PS. Le fourgon funèbre est prêt à s'en aller vers un ailleurs qui n'intéresse plus personne.

Confronté à l'aveu lucide et pitoyable de son échec, lorsque M. Hollande explique dans son oraison funèbre que la seule chose qu’il regrette est d’avoir proposé la déchéance de nationalité pour des terroristes alors que c’était là la seule décision intelligente qui s'imposait (et qui s'imposera, qu'on le veuille ou non), on en vient à conclure que la moindre des choses est que la France aurait amplement pu faire l'économie d'un quinquennat et d'un « président » aussi lamentables l'un que l'autre.

L'autre oraison funèbre est sans doute celle prononcée par Jean-Luc Mélenchon, ce 1er Décembre 2016 : "François Hollande a totalement désorganisé son camp. Ceux qui l'ont élu pour combattre la finance ou renégocier les traités européens ont été roulés, trompés, trahis". 

« Il n'y aura plus de grand président après moi. Il n'y aura plus que des gestionnaires », avait déclaré F. Mitterrand. Il aurait dû plutôt parler de liquidateurs ou de fossoyeurs.

Bon débarras ! On laissera donc la gauche à la paix des cimetières, les incapables avec les incapables.

L'expérience socialiste a vécu. Elle est morte, tuée par son incurie et son incapacité à comprendre et à s'adapter à un monde en pleine mutation. R.I.P.

Une autre expérience politique et économique se profile déjà qui exige sans plus attendre la mise en place de correctifs immédiats assortie d'une rigoureuse vigilance. Les choses ne font en effet que commencer et l'on peut sans se tromper déjà annoncer un avis de grand frais assorti de turbulences certaines.(A suivre).

Sources

Verbatim

http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/election-presidentielle-2017/20161201.OBS2055/ce-qu-a-dit-francois-hollande-dans-son-discours-de-renoncement.html

Sur le bilan de F. Hollande

http://www.boursorama.com/actualites/chomage-mariage-pour-tous-securite-le-bilan-de-hollande-53ae07d1499d880d22165402fd26fbc3


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