Hollande accélère sur le laisser-faire, et freine (un peu) sur l’austérité
par Laurent Herblay
jeudi 9 octobre 2014
De l’agenda néolibéral et austéritaire, notamment promu par l’UE, François Hollande avait donné la priorité à la réduction des déficits. Devant l’échec de cette politiques, et malgré la pression de nos partenaires, il a décidé depuis l’automne 2013 d’inverser ses priorités.
On arrive au paradoxe stupéfiant d’une majorité socialiste qui met en place un agenda de libéralisation de l’économie après 10 ans de pouvoir de droite ! Une partie du rapport Attali que Nicolas Sarkozy n’a pas osé mettre en place va l’être par François Hollande, notamment sur les professions réglementées. En revanche, après avoir calqué sa politique budgétaire sur celle de la majorité précédente, et échoué également, le PS semble avoir changé son fusil d’épaule. Il y avait déjà eu le premier report de l’objectif d’un déficit à 3% du PIB, de 2013 à 2015, à l’automne 2013. Cet été, Michel Sapin a repoussé encore de deux ans l’objectif, qui est passé à 2017, même si certains partenaires européens râlent.