Illettrés, alcooliques, rien : Macron tombe dans le racisme social !

par Laurent Herblay
mardi 4 juillet 2017

« Dans une gare, vous croisez des gens qui réussissent et d’autres qui ne sont rien  » : pour l’inauguration du plus grand incubateur de start up au monde, Emmanuel Macron a une nouvelle fois dérapé, étalant un mépris de classe d’autant plus révoltant pour ceux qui ne ne réussissent pas qu’il est sensé être le président de tous les Français. Des propos absolument honteux !

 

Plus Schumpeter arrogant et insultant que Jupiter
 
Le pire, c’est que l’arrogant de la République n’en est pas à son premier dérapage. Arrivé à Bercy, il s’était déjà distingué en qualifiant une partie des ouvrières de l’abattoir de Gad « d’illettrées  », puis, il avait affirmé que « l’alcoolisme et le tabagisme se sont peu à peu installés dans le bassin minier ». Questionné sur les rémunérations dérisoires d’Uber, il avait répliqué « Allez à Stains expliquer aux jeunes qui font chauffeur Uber de manière volontaire qu’il vaut mieux tenir les murs ou dealer  ». Comme le rapporte Marianne, en janvier, à Lille, il avait dénoncé la paresse des chômeurs : « Je ne veux plus entendre ‘j’ai encore droit de rester un peu au chômage’ ou ‘on ne me propose rien’ !  ».
 
Qualifier ce propos de « mépris de classe » n’est-il pas insuffisant ? En tenant de tels propos, Macron dit de manière très directe que dans notre pays, où plus de 6 millions de personnes recherchent un emploi, tous ceux qui ne réussissent ne seraient rien. Rien, l’ouvrier ou l’employé qui perd son emploi parce que son travail est délocalisé en Europe de l’Est ou en Asie. Rien, l’agriculteur poussé à la faillite du fait des variations exubérantes et irrationnelles du marché… Quel manque de bienveillance, pour ne pas dire d’un simple humanisme à l’égard de ceux qui souffrent depuis si longtemps ! Ce faisant, Macron se montre totalement indigne de la fonction qu’il occupe.
 

 

Dans le monde du président, seuls ceux qui réussissent valent quelque chose puisque les autres ne valent rien, faisant fi de l’explosion des inégalités et du déterminisme social. Ce n’est pas la complexité de sa pensée qui justifie le refus de l’interview du 14 juillet, mais le corollaire de ce monstrueux complexe de supériorité qui le pousse à refuser la légitime remise en cause démocratique.
 

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