Indépendance ? Non, rupture avec le PS !

par Robert GIL
vendredi 16 décembre 2011

Le FN, l’UMP, le PS, Bayrou, Villepin le capital peut dormir tranquille ! Sommes-nous condamner à voir indéfiniment les mêmes, proches du CAC40 et des grands groupes capitalistes, gouverner nos destinées ? Les classes populaires auraient-elles définitivement disparu ? Ou s’agit-il d’une formidable manipulation pour asseoir un ordre libéral en faisant croire qu’il n’y a aucune alternative crédible possible ?

Pour en arriver à une dérive de plus en plus libérale de la société avec l’arrivée de « droites » de plus en plus radicales, il faut bien avouer que les différents gouvernements de « gauche plurielle » ont leur part de responsabilité ! Ce sont eux qui ont privatisé à tour de bras, favorisé l’ouverture du capital de la poste et d’EDF-GDf, créé les « tucs » qui ont débouchés sur la précarité, voté le traité de Nice, eux qui se sont pliés aux ordres de Bruxelles ! Ce sont eux qui ont trahi les idéaux de gauche !

Le PS a favorisé l’avènement de l’argent roi, de la rigueur, et des délocalisations, et malgré cela certains qui se réclament de la gauche veulent encore gouverner avec lui ! Que ceux qui se sentent à gauche au PS le quitte, et est-ce que les militants 'verts" vont accepter comme l'on fait ceux du PC pendant tant d'années, d'avaler les couleuvres socialistes ? Ceux qui prétendent qu'il n'y a pas d'alternative se trompent et trompent les électeurs : c’est comme cela que l’on désespère le peuple, en leur ôtant toute espérance en un avenir meilleur !

A gauche l’union ne doit pas se faire dans l’indépendance du PS mais en rupture avec le PS. Il faut que le PC se reprenne et ne réfléchisse pas seulement en nombre d’élus, mais sur un programme de transformation sociale, il faut que le PG affirme haut et fort sa rupture définitive avec le PS, que le NPA sorte du mode incantatoire, et LO du mode sectaire. Il faut qu’ensemble ils donnent des axes forts : déclarer la dette illégitime, nationaliser les secteurs de l’énergie, créer une banque publique, favoriser l’autogestion, développer l’enseignement et les hôpitaux publics, déclarer que la politique n’est pas un métier, renoncer au nucléaire, rétablir le CDI comme seul contrat de travail, favoriser les circuits courts en agriculture et dans l’industrie afin de relocaliser…etc.

Mais au-delà des partis il ya les mouvements comme la Fase, les Alternatifs, le M’mep, le Moc, les Alter’ecolo, le Truc, les Choses et tant d’autres que personne ne connait sur les chantiers ou dans les usines. Et dans chaque ville il y a des dizaines d’associations, locales ou nationales, qui chacune défend son pré carré. Dans ces groupuscules les batailles d’égo sont nombreuses et certaines sont nées de la volonté de partis politiques qui ont trouvé là le moyen de canaliser ou de récupérer une forme de contestation sur un sujet d'actualité.

Ce qui nous attend avec l’avènement d’une droite radicale, d’un PS libéral ou d’écologistes champions d’un « capitalisme vert » n’est pas rassurant et nous préparons nos enfants à un sinistre avenir. Comment ce fait-il que dans un pays composé de prés de 90% de salariés, qui pour la grande majorité ont un salaire proche du SMIC, l'on élise régulièrement des gens qui ne gouvernent que pour le bien d'une petite minorité de privilégiés ?

Si malgré tout le Front De Gauche décide de faire allégeance au PS et d’aller au gouvernement soutenir sa politique, qu’en sera-t-il des militants ? Jusqu’où accepteront-ils ces nouvelles trahisons ? Et continueront-ils d’aller combattre dans la rue les lois que leurs élus auront votées et approuvées ?

Jean Pierre ACASOCA

Article original sur Conscience Citoyenne Responsable

http://2ccr.unblog.fr/2011/12/15/independance-non-rupture-avec-le-ps/


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