Indignation sélective et journalisme à deux euros...

par Le421... Refuznik !!
lundi 20 février 2017

L'important, c'est la ros... Heu, non, le "buzz" !!

Il n'est pas si loin le temps où le gouvernement de François Hollande, socialiste, donc, de gauche par définition, ne trouvait aucune bonne phrase, aucun mot gentil, dans les colonnes des journaux ou sur les antennes de télévision.

Jusqu'à l'annonce du Président de ne pas se représenter, fait unique de la Vème République, cette formation politique cristallisait tout ce que les français pouvaient avoir de rancœur et de déception au fond d'eux-mêmes...

Et puis la campagne présidentielle avance.

Les avanies et les affaires se retrouvent à la une des journaux, les scandales réels ou simulés, les petites phrases assassines et les propos malheureux nourrissent les feuilles de choux et les plateaux télés.

Et le fait du week-end, celui que tout le monde (sauf moi !!) attendait, c'est la grande rencontre entre Benoit Hamon et Jean-Luc Mélenchon. Il allait de soi que le pauvre petit représentant de la France Insoumise allait, comme tout bon traître politique - et surtout de gauche - rentrer dans le rang et venir chercher les voix tant désirées à l'aide du Parti Socialiste.

Caramba !! Encore raté !!

Imaginez un seul instant les railleries dont aurait été l'objet le représentant de notre mouvement s'il avait, ne serait-ce que consenti, conclut un accord avec ce fichu PS dont les représentants restent malgré tout Valls, El-Khomri, et tout ce qui a fait la preuve s'il en était besoin que le rose du logo avait bel et bien viré au bleu...

Donc, la queue entre les jambes, la faune journalistique est rentrée à la maison, avec, comme seul os à ronger une expression passée en boucle partout "prendre en marche un corbillard". Génial !! On va refaire le coup du "Capitaine de pédalo" qui avait bien montré combien Jean-Luc Mélenchon était méchant et agressif !!

Même si pendant cinq années l'expression avait parfaitement collé au personnage de François Hollande, même si il y a quelques semaines, les lignes des journaux ne donnaient pas cher de la peau de Benoit Hamon, aujourd'hui, puisqu'aucune affaire ne vient entacher le représentant de FI, il est absolument nécessaire de trouver le petit détail qui viendra pourrir une campagne devenant de plus en plus instable et imprévisible.

Ce Dimanche, toute l'après-midi a été consacrée à un groupe d'experts de détailler point par point comment le financement du programme L'Avenir en Commun allait se faire.

C'est à l'absence totale de diffusion de cet évènement très important que l'on aura compris quelles sont les priorités de la presse du pays. Pas question de favoriser un mouvement politique qui se présenterait avec des arguments sérieux alors que la concurrence se contente de "y'a ka, fo kon", concurrence qui est beaucoup plus en adéquation avec les désirs des puissants de la nation...

Je tiens aussi à rassurer certains déçus de la divergence entre Mélenchon et Hamon. Celle-ci est totalement normale. Benoit Hamon est prisonnier d'un parti politique ayant à sa tête un Jean-Christophe Cambadélis souriant et bon enfant qui ne pourra jamais faire avaler à quiconque qu'il représente la gauche française.

Alors que Jean-Luc Mélenchon n'est que le représentant de la France Insoumise, rassemblement de personnes avec des orientations similaires, regroupés hors des contraintes des partis, et ayant pour seul but à défendre un programme précis, écrit et basé sur les contributions de milliers de militants et sympathisants.

Dévier de cette route serait en fait, pour le coup, une véritable trahison !!


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