Jean-Jacques Aillagon, le tent้ de Venise

par Reporter
mercredi 5 juillet 2006

Jean-Jacques Aillagon dirige le Palazzo Grassi à Venise. En termes moins élégant, le musée à François Pinault. Du coup, le voilà obligé de se loger non loin de son domicile : c’est plus facile pour aller au boulot, ça se comprend. Prendre le métro Metz-Venise, ça le fait pas.

Car l’homme, ancien sinistre de la Culture, ancien président du Centre Pompidou parisien, est aussi conseiller régional de Lorraine et caresse la perspective de diriger la ville de Metz. Il a d’ailleurs chargé les agences immobilières de lui trouver un pied à terre.

Mais en attendant, comment il fait pour aller aux sessions ? Il prend l’avion depuis Venise. Et demande benoîtement, dans un courrier, s’il peut se faire rembourser le prix du voyage. Jean-Pierre Masseret, cette lumière qui éclaire le monde, la Lorraine et parfois Ségolène Royal, a donné dans un premier temps son accord de principe.

Cela a un peu fait hurler. Tout le monde a remballé les gaules devant l’orage, dit de force Gaymard (le ministre qu’avait un appart très grand et pas cher), qui s’approchait. Maintenant, la droite fait la gueule à Aillagon, qui explique qu’il avait demandé ça parce que prendre l’avion, c’était pas du gâteau pour venir aux sessions et que c’était fatigant, et qu’il préférait faire les choses au grand jour plutôt que de s’arranger en douce, ?

Bah, il a bien réussi à obtenir pour JMR, l’ineffable maire de Metz, une annexe du centre Pompidou. Il peut pas essayer d’avoir la même avec le Palazzo Grassi et François Pinault ? Il aurait toutes les raisons de se faire rembourser les trajets par son actuel employeur.


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