Jean-Marc #Ayrault : la démission c’est maintenant !

par syd93
jeudi 6 décembre 2012

A gauche pour de vrai ! nous n’avons rien contre l’homme Jean-Marc Ayrault. Il nous est même sympathique. Ces hésitations lors de ses prises de paroles en public, sa voix tremblotante le rendent humain, et nous on aime bien l’humain d’abord. Sauf qu’un premier ministre désigné par un président élu par un électorat de gauche, sur la thématique du changement, doit, pour être crédible et respecté, impulser un changement de pratique en mettant le cap à gauche. Or, la pratique politique n’a pas changé depuis le 6 mai, le cap politique non plus.

Commençons par le cap politique de Jean-Marc Ayrault qui s’inscrit dans la stricte continuité de son prédécesseur :

Côté pratique politique, on nous avait promis le changement. On nous avait promis le dialogue social pour défendre les salariés et leur venir en aide dans le rapport de force qui les opposent à un patronat de plus en plus fier et autoritaire. A la place, nous avons un premier ministre qui écoute puis cède à la moindre injonction d’un Medef, rendu puissant comme jamais grâce à une pseudo gauche totalement conquise par la doctrine du marché financier qu’il s’agit de ne pas heurter et de comptes secrets helvétiques :

En définitive, Jean-Marc Ayrault est désormais désavoué par les syndicats qui parlent de trahison, manipulé par un patronat conscient de la faiblesse politique d’un premier ministre, suffisamment candide pour croire que personne n’a remarqué son accointance désormais éclatante avec la patronne du Medef. Ainsi, il a osé, durant tout un week-end, affirmer que Monsieur Mittal allait, pour la première fois de sa vie d’industriel, respecter un engagement. En réalité, personne ne le croyait, y compris le premier ministre de la France. Mais il a osé cette incroyable insulte à l’adresse du peuple et surtout des ouvriers de Florange pour affirmer ce qu’il savait être faux. Du Sarkozy/Fillon dans le texte mais les acteurs de la farce sont à présent Hollande/Ayrault. Pour expliquer la non nationalisation du site, que même des BayrouGuaino et autres hommes de droite voyaient d’un bon oeil, il a utilisé l’argument massue de la patronne des patrons “ça coûte de l’argent”.

Laurence Parisot, première conseillère d’un Jean-Marc Ayrault aux ordres des forces de la rente et du capital protégé de toute fiscalité particulière, ce n’est finalement pas une blague, mais une réalité comme un et un font deux ! Il devient urgent de changer de premier ministre :

Changer de président, les institutions de la Ve République ne le permettent pas. Changer de premier ministre, si ! A la condition que le président du changement décide d’un changement véritable, décide d’un changement à gauche. A gauche pour de vrai ! nous n’y croyons plus, nous n’y avons jamais cru ! C’est la raison pour laquelle nous avions quitté le parti socialiste un certain 17 octobre 2011, lendemain des primaires sociales libérales et de la victoire d’un François Hollande amaigris pour la photo. Alors, lorsque des responsables “socialistes” quitte un PS désormais totalement “droitisé”, simplement un peu plus tard que nous, nous nous disons que d’autres suivront, à leurs rythmes et que le changement s’imposera.

Sydne93


Lire l'article complet, et les commentaires