Jérôme Cahuzac, l’homme qui ne peut pas !

par Alain Bousquet
mercredi 9 janvier 2013

Menteur, menteur, trois fois menteur…

1er mensonge : « je n’ai pas voté Maastricht » Bien sûr que non qu’il ne l’a pas voté, il n’était pas député, ni même conseiller général, ni Maire, que faisait-il le Cahuzac à l’époque ? Il est Conseiller technique pour le médicament, il est également à l'interface du ministère avec la Direction de la pharmacie et du médicament (DPHM) dans le cabinet Evin. L’année suivante, il crée la « clinique Cahuzac » spécialisée dans les implants capillaires. Ainsi, s’il n’a pas voté Maastricht c’est que personne ne lui a demandé son avis, alors bien sûr il peut toujours dire que dans le secret de l’isoloir, il aurait déposé un non au référendum… Il ment, il ment parce qu’à la vérité il est à l’époque conseiller de Michel Rocard et que celui-ci mène une campagne soutenue pour le oui ! D’ailleurs lorsqu’il s’agit en 2008 de reconduire le traité de Maastricht, alors qu’il est député, il votera le texte comme c’est prouvé ici.

2ème mensonge : « vous n’avez jamais gagné une élection contre la droite » ici le mensonge est juste le moyen à s’essayer de faire mal. Jean Luc Mélenchon vient de dire : « Mon souci dans la vie ce n’est pas vous, mais la droite et l'extrême droite… ». Alors de nouveau il maquille la réalité, En 1998 Mélenchon gagne le canton de Massy-Ouest en battant V. Delahaye (PR) l’arrachant ainsi bel et bien à la droite, mais nous le savons depuis hier pour Cahuzac le centre n’est pas de droite….

3ème mensonge : « Nous avons réalisé la grande réforme fiscale ». Un sommet de la blague, la menterie politicienne atteint ici des niveaux jamais égalés. L’économiste socialiste Thomas Piketty, présenté comme le père du projet de réforme fiscale que nous avait présenté Hollande, parlait il y a quelques jours dans Libération d’une « improvisation fiscale consternante », il ajoutait pour faire bonne figure qu’il « faut qu’ils arrêtent de voter les yeux fermés les bricolages fiscaux du gouvernement : des augmentations de TVA, des reculades sur la taxation des plus-values, une taxe à 75% aussi mal ficelée qui conduit finalement à cette censure… Si le gouvernement ne fait pas son travail, c’est au Parlement de le faire. » Fermer le ban !

Avec ce boniment, Cahuzac se ridiculise bien sûr, mais il cocufie aussi tous les sociaux-démocrates sincères qui ont soutenu ce gouvernement, justement parce qu’ils pensent que l’impératif de justice sociale appellent une vraie réforme fiscale.

Donc il ment et en plus il méprise, il snobe, il nargue.

Il nargue : dès les premières minutes de l’émission : « Mélenchon et moi faisons partie du même monde, son apparente opposition n’est qu’illusion ». Cette posture lui permet une tentative grotesque d’essayer de faire croire que le social-libéralisme dont il accepte la qualification le concernant est une sous partie de la gauche. Il veut faire dire qu’il est de gauche ! Il nargue.

Il snobe : Se prenant pour un économiste, il interroge jean Luc-Mélenchon, sur le taux de CSG en 1994… Et pourquoi pas sur le prix des pommades anti-pellicules en 1927 ?

Chacun sa spécialité et la sienne c’est bien l’arrogance d’un planteur de cheveux ! Le débat technicien est la meilleure des cachettes pour celui qui n’a rien à dire, l’un parle de chômage et de misère, l’autre lui répond par le taux de CSG un soir de lune pendant un été pluvieux !

Il méprise : il retrouve à ce moment les mots de ceux qui désemparés par leur vacuité encrassent, salissent, raclent, pourrissent, salopent… comme une Vulgaire Le Pen, il compare Jean-Luc Mélenchon à un clown ! C’est qu’au fond il est un ennuyeux qui forcement se morfond du spectacle du réel et s’amuse aux enterrements !

Au fond cet élégant, mi-zazou mi-muscadin est un croque mort. Démolisseur de la volonté il a tenté de cacher toute la soirée la seule vraisemblance que marque la confrontation : Cet homme ne peut pas !

Il ne peut pas prouver son innocence dans l’affaire d’UBS. Il ne peut pas réformer le statut de la banque centrale. Il ne peut pas modifier la fiscalité. Il ne peut pas abroger la dette. Il ne peut pas faire de loi contre les licenciements. il ne peut pas créer d’emplois… il ne peut rien !

C’est justement parce qu’il ne peut rien, que sur les conseils grassement payés d’Euro RSCG, il avait travaillé cette phrase de fin, elle devait achever la disqualification de Jean-Luc Mélenchon, elle avait la force du slogan vide d’une marque de shampoing : « Vous êtes un homme seul » !

Malheureusement la Politique n’est pas une affaire de capilliculteur et la phrase qui se voulait cruelle se révèle d’une insolente exactitude. Les Cahuzac et les Papandréou, les « socialistes » espagnols et portugais, les italiens, les autres, tous les autres, tous ceux de l’internationale socialiste groupés, jamais seuls, toujours en bonne compagnie ont tous échoué. Jean-Luc Mélenchon est le seul à incarner l’aspiration de millions et de millions de femmes et d’hommes qui espèrent de la Gauche.

 


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