Jérome et Jean-Luc à la Fête de l’Huma

par fatizo
lundi 15 septembre 2014

Ce week-end se déroulait à La Courneuve la fête de l’Humanité, le grand rendez-vous annuel organisé par le journal du Parti Communiste Français.

Scorpions, Bernard Lavilliers, Massive Attack,etc.., il y avait du beau monde au programme, mais la surprise était ailleurs avec la venue de Jérome Kerviel, invité par Jean-Luc Mélechon. Rappelons que l’ex-trader de la Société Générale est sorti de prison lundi dernier pour finir sa peine avec un bracelet électronique.

Ce samedi c’était donc l’heure des grandes tirades amoureuses entre Jérome et Jean-Luc. Jugez plutôt :

Jérome : "c’est au-delà de l’homme politique, c’est un homme qui m’a tenu la main au moment où j’étais le plus mal".

Jean-Luc : "Ceci n’est pas un trader, ceci est un homme", "Jérôme Kerviel a sa place ici parce que ça s’appelle la fête de l’Humanité, pas la fête de la gauche mais la fête des Humains".

C’est beau non, c’est comme un beau roman d’amitié qui commence entre eux deux…

Après avoir eu Jérome et le Pape François, on a Jérome et Jean-Luc, alors ce dernier s’emballe.

Qui peut-être l’équivalent du Pape pour un homme de gauche comme Jean-Luc ?

Bon sang, mais c’est bien sur, Jaurès évidemment….

Alors Jean-Luc se lance : "Quand Dreyfus a été accusé à tort, il y a eu un débat dans la gauche pour savoir s’il fallait le soutenir", il poursuit : "Jaurès hésite. Comme moi, au début, j’ai eu un réflexe, j’ai hésité, puis j’ai fait le même raisonnement que le grand Jaurès".

Ah, il n’aura pas bayé aux corneilles longtemps le Jean-Luc, voilà qu’il se prend pour Jaurès maintenant !

Fête de l’Humanité ne semble pas rimer avec humilité.

Ceci dit, on peut toujours s’interroger sur la cause qu’a choisi de défendre la gauche de la gauche. Se battre pour un ex-trader, de plus défendu par un avocat à l’image pour le moins discutable, lorsque des millions de français souffrent de la crise jour après jour, est-ce vraiment bien judicieux lorsqu’on se veut le parti des laissés pour compte.

Déja que depuis les années 80, le Parti Socialiste préfère s’intéresser à un électorat plus citadin au travers de mesures sociétales qui n’aident en rien à améliorer le sort des classes populaires, si aujourd’hui le Front de Gauche préfère défendre ceux qui ont été les complices d’un système qui a produit la crise actuelle plutôt que ses victimes, où va-t-on ?


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