L’antiracisme, un marché trop juteux

par Fabrice Trochet
vendredi 8 décembre 2006

Tout devrait être fait pour rassembler les différentes communautés, et non les diviser. Rien de plus funeste à la paix sociale, à la bonne entente entre les citoyens que les antiracistes générateurs de divisions entre les peuples. Ces associations combattent le racisme sans que rien ne change. Leur intention est de ne rien vouloir changer, car si le racisme disparaissait, cela les amènerait à disparaître eux aussi.

L’esprit du Ku Klux Klan


A Espirat (Puy-de-Dôme), village de 315 habitants, quelques anonymes ne veulent pas de « nègres », raconte Le Monde. Ni la gendarmerie ni la mairie n’ont pris au sérieux les deux « avertissements » reçus par François Philippe, d’origine malgache : « Pas de nègres à Espirat », puis « Les nègres au bûcher ». Jusqu’à cette nuit où cette famille française, qui n’avait pas la « bonne couleur », a failli brûler dans sa maison comme au pire temps du Ku Klux Klan.
Voilà ce qu’on pouvait lire dans Marianne n° 496, semaine du 21 octobre 2006, qui a repris un article de Gérard Davet paru dans Le Monde daté du 13 octobre 2006 avec ce titre très racoleur : « Pas de nègres à Espirat ».

Marianne n°501 daté du 25 novembre est revenu sur cette affaire en révélant le montage de cette fausse agression. L’affaire avait défrayé la chronique judiciaire et médiatique, l’incendie criminel et raciste d’une maison à Espirat (Puy-de-Dôme) en septembre dernier. Les médias s’étaient emparés de l’affaire, certains d’entre eux voyaient même la signature d’un Ku Klux Klan français. [Dont Marianne (voir l’article ci-dessus). Ce magazine devrait faire sa propre autocritique avant de dénoncer les erreurs des autres médias. Ces messieurs se reprochent toujours mutuellement leurs tares.] La vérité est plus banale, le propriétaire, un homme âgé d’une quarantaine d’années et d’origine malgache, est mis en examen pour dénonciation d’infractions imaginaires et incendie volontaire, et placé sous mandat de dépôt. (...) Comme dans l’affaire du RER B et la fausse agression antisémite, l’incendie “raciste” d’Esterat n’est que l’acte d’un mythomane. Le mal est fait pourtant, car si l’incendie avait fait la une des journaux, le dénouement de l’affaire n’intéresse personne.

Il est déplorable que Le Monde n’ait pas retenu les erreurs de ces fausses agressions racistes du passé. Si ce journaliste avait fait un travail de journaliste, c’est-à-dire rechercher la vérité, et non un travail de militant, cette erreur ne serait pas arrivée.

Tous ces médias qui insistent sur les actes racistes et en inventent ne font qu’attiser le phénomène. Ils ont une grande part de responsabilité dans cette atmosphère de suspicion raciste en France. Ils laissent supposer aux différentes communautés qu’elles sont partout en butte à la discrimination, ce qui les conduit sociologiquement à se comporter elles-mêmes de manière radicalement discriminante.

Tout devrait être fait pour rassembler les différentes communautés et non les diviser. Rien de plus funeste à la paix sociale, à la bonne entente entre les citoyens que les antiracistes fruits de la haine et générateurs de violence. Ces associations combattent le racisme sans que rien ne change. Leur intention est de ne rien vouloir changer, car si le racisme disparaissait, cela les amènerait à disparaître elles aussi. L’antiracisme est une marchandise fétiche, un marché si juteux qu’une nouvelle association s’est créée récemment : la Halde (Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité), dirigée par M. Schweitzer, l’ancien PDG de Renault. Cela rapporte plus que les voitures ! Le capitalisme a toujours exploité la division des travailleurs. Le credo de ces marchands est la guerre permanente de tous contre tous.

Justement, la Halde, en manque de discriminés, a lancé une gigantesque campagne de publicité afin de trouver des clients, ce qui ne peut qu’encourager les dérives. Ainsi, afin de bénéficier de subventions, ces associations n’hésitent pas, pour satisfaire leurs passions, à déformer la vérité.

Si on voulait vraiment combattre le racisme, le dialogue serait certainement beaucoup plus efficace que la méthode judiciaire.


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