L’arnaque Front National a assez duré ! Arrêtons la plaisanterie !

par Coeur de la Beauce
lundi 14 décembre 2015

C'était il y a quelques années. Je pénètrais dans une permanence FN d'une commune populaire de la banlieue parisienne. L'entrée protégée et grillagée ne laissait rien voir de l'intérieur. On ne pouvait pas dire que ces gens étaient discriminés, car la mairie avait mis à leur disposition ce vaste local, avec eau courante et toilettes, qui pouvait rassembler du monde. Or, une petite dizaine de militants occupaient les lieux, dont le responsable local de la fédération. Bières à gogo, conversations de comptoir, aucun répondant sur le plan intellectuel. Des retraités, quelques cas sociaux et des jeunes désoeuvrés... inoffensifs, et incapables d'assumer des charges publiques. On tenta de me "coopter". Certes, le gaulliste que je suis ne fut pas insensible au souverainisme de ces gens, mais l'évidence sautait aux yeux : le FN n'était pas un parti de gouvernement. J'ai cotoyé cette nébuleuse quelques temps, pensant (à tort) y trouver une force sociale alternative. Un peu plus (ils me connaissaient à peine !), je me retrouvais propulsé tête de liste aux municipales dans le 10ème arrondissement de Paris... Ils recherchaient des lampistes un peu partout. Un de mes potes, chômeur reclassé cotorep, fut intrônisé candidat aux cantonales dans le Val d'Oise. Le parisien nous apprenait qu'il était... cadre dans l'industrie (! ?) ; au moins, le service communication faisait bien son travail. Mais pour le reste...

La base du FN est très "populaire". Ses quelques dizaines de milliers d'adhérents, dont le niveau social s'est amélioré avec la "marinisation" du parti, ne sont pas des fous furieux, mais dans l'ensemble des braves types un peu paumés, et surtout écoeurés des promesses non tenues par les autres partis, la corruption, l'état de délabrement du pays. Surtout, un fait revient souvent : l'impossiblité de s'exprimer, de dialoguer sans tomber sous le coup de la loi, digne d'une police de la pensée à la Orwell. Immigration, délinquance, islamisme... autant de sujets difficiles à aborder, alors qu'ils sont le quotidien de trop de nos compatriotes.

Or, le Front National a été développé pour être le repoussoir de service, comme chacun le sait. Souvenez-vous des années Mitterrand. Auparavant, ce mouvement dirigé par un ex-officier du renseignement militaire, financé notamment par la CIA via la secte Moon pour casser du "rouge", et pour rassembler afin de les ficher les anciens de l'Algérie française, n'attirait pas les électeurs. Il a été développé par les médias depuis trente ans comme épouvantail de service, dans le cadre d'une stratégie de reverse psychology. Marine Le Pen se lave à l'eau tiède ? Le citoyen anti-faf se lavera à l'eau froide... il ne pourra que penser autrement, s'il ne veut pas être assimilé à un facho. Vous êtes pour la retraite à soixante ans ? Contre les interventions militaires françaises au Proche-Orient ? "Fasciste" que vous êtes, car le FN pense comme vous !

Ainsi le populo peut se défouler dans les urnes, sans risque réel pour le pouvoir politico-médiatique et la mafia bancaire. Un simple rappel à l'ordre, et les électeurs retournent voter sagement. De toutes les manières, ils ne feront pas la révolution avec Marine et ses amis, bien conscients d'être les agitateurs de service, dont les objectifs sont les mêmes que ceux des autres politicards : se faire élire à des postes de rentiers. Un FN au pouvoir ne changerait rien. D'ailleurs le mal français n'est pas politique mais culturel. 

Les droits de l'homme ont été pervertis et mis à toutes les sauces. Prenons l'exemple du fait divers survenus à Sevran (93), où des jeunes voyous ont détourné un bus et tabassé ses occupants, chauffeur compris. Un acte de délinquance à la française, banal chez nous. L'exemple type de l'impuissance volontaire des pouvoirs publics, de l'impunité des mineurs, de l'abandon des quartiers populaires. Point de répression ou de mesures énergiques contre les délinquants. Cela coûterait du pognon, et c'est contraire aux droits de l'homme : d'ailleurs les ligues de vertus (SOS racisme, MRAP etc.) vous le rappellent en permanence.

Assez d'hypocrisie orchestrée s'il vous plait. Ce n'est pas le FN le problème, mais ce qui se passe dans nos quartiers, comme dans nos campagnes. Ce ne sont pas les militants frontistes qui tirent sur la foule, qui délocalisent les entreprises, qui déréglementent l'économie, encouragent le communautarisme... Mais les gens aux commandes du pays depuis quarante ans. Un pays dont ils ont remplacé la population des quartiers populaires, supprimé la souveraineté, sabordé l'économie et ses emplois. Que chacun assume ses responsabilités, si ce mot a encore un sens pour nos princes républicains.

En attendant, la comédie médiatique va continuer. Gare au croquemitaine Marine le Pen ! Voyez la dernière "une" grotesque du médiocre périodique l'Obs, ridicule et sans arguments à défendre. En 2017, tous nos rigolos de service appeleront à faire barrage à Marine au deuxième tour, tous voteront pour la momie Juppé. Comme ils le feront en 2022, puis en 2027 avec sa nièce Marion. Cependant, concluons par cette angoissante question : que restera-t-il de ce pays à l'horizon 2030, si une guerre civile larvée n'a pas éclaté d'ici là, dont les émeutes dans les quartiers populaires et les événement du 13 novembre sont les prémices ? Surtout, comment en sera-t-on arrivé là ? Le peuple pourra toujours aller voter pour un Tartempion Le Pen afin de se détendre, cela ne changera rien, et pour cause...


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