L’Assemblée nationale, l’institution qui reflète l’actuel désastre politique français

par Charles Carpentier
vendredi 25 novembre 2022

 

Nous sommes en fin d’après-midi, assis sur une chaise depuis des heures, mon regard finit par se perdre sur mon écran envahit d’onglets. Après quelques secondes de mûre réflexion, je me retrouve, étonnament, sur YouTube. 

J’y cherche du contenu, en vain, je perds espoir ; j’ai déjà tout vu. Une seule vidéo arrive à retenir mon attention : la diffusion, en direct, d’une séance de l'Assemblée nationale. Je clique dessus ; ma tête s’écroule dans ma paume de main : je suis prêt.

Je suis désormais “au cœur de notre démocratie” comme dirait le site officiel de l’hémicycle. 

Deux minutes passent : mon ordinateur est déjà plié en deux. Je pars avec toute ma consternation sur le dos. On tentera la prochaine fois.

Que voulons-nous pour la prochaine fois, quels sont nos souhaits, nos rêves ? Là est la question.

Tout d’abord, on rêve d’une assemblée sans provocation, sans clashs, sans phrases chocs bien formatées pour les réseaux sociaux, sans discours vides d’arguments et seulement remplis d'idéologies utopiques.

On rêve d’une assemblée de députés respectant la parole de l’autre, on rêve de débats constructifs où puissance vocale et applaudissements ne seraient pas corrélés. 

Le débat politique n’existe plus. L’endroit où se joue notre démocratie est semblable à une cage de chiens enragés et drogués au buzz, aux likes et aux vues. 

Aucune parole n’est prise dans le but de progresser, tout le monde se bat contre tout le monde, les assemblées sont devenues inaudibles et futiles.

Ces paroles sont celles d’un jeune homme de 19 ans, essayant de s’intéresser à votre monde politique, des paroles d’un jeune ayant voté aux législatives qui s'aperçoit que la parole de son député est inaudible.

Les discours frissonnants et écoutés de Robert Badinter, Simone Veil, Jack Lang ou Philippe Séguin ont été réduits en onomatopées, en hyperboles, en phrases desservant le reste de l'hémicycle.

 


Lire l'article complet, et les commentaires