L’électorat de gauche doit faire son deuil de François Hollande - Partie 2

par Maurice
vendredi 8 juin 2012

Alors qu’au lendemain de l’élection de F. Hollande à la présidence de la République française, j’avais appelé de mes vœux l’électorat de gauche à faire le deuil du nouveau Magistrat suprême français, voici venu le moment du bilan de son premier mois d’exercice. Bilan révélateur de la mainmise de certains réseaux sur la République française, qui n’a de République que le nom.

Les quelques lignes prédictives portaient essentiellement sur trois points : l’Europe, le combat contre la finance, et la politique étrangère. Et à mon grand désespoir, ce qui n’était qu’anticipation est devenue réalité.

M. Hollande, contrairement à ses affirmations péremptoires, ne veut en aucun cas d’une nouvelle Europe, mais cherche au contraire à poursuivre vers la voie d’un fédéralisme européen, aux mains des mondialistes bruxellois pilotés depuis Wall Street[1]. Car pour le triste sire la solution passerait par des eurobonds. Eurobonds qui ne seraient qu’une mutualisation de la dette des pays européens, ou en langage plus clair, une tentative de gagner du temps face à l’effondrement programmé de toutes les économies du vieux continent.

Pour ceux qui s’attendaient à une remise en cause du mécanisme de l’usure au niveau étatique, il faudra attendre cinq années supplémentaires.

Rien d’étonnant dès lors à ce que ce Président d’opérette, dans son engagement contre le monde de la finance, ne s’attache les services de combattants de choix.

Emmanuel Macron, secrétaire général de l’Elysée, et Stéphane Israël, directeur de cabinet d’Arnaud Montebourg, tous deux brillants et anciens banquiers de la Banque Rothschild[2].

Le Général De Gaulle, en partance pour Londres en juin 1940, s’était-il attaché les services du Maréchal Pétain, et du socialiste collaborateur Pierre Laval, pour lutter contre le IIIème Reich ?

Enfin, concernant la politique étrangère, un durcissement de la ligne française vis-à-vis de la Syrie était envisagé. Ce vœux pieux a semble-t-il été exaucé plus que de raison. A la faveur du massacre de Houla, les Kommandanturs européennes va-t-en-guerre ont fait front pour s’indigner à qui mieux mieux de la barbarie du Président Assad. Mais une analyse fine et éclairée du dossier syrien amènera tout honnête gens à penser, que, loin de la défense droit de l’hommiste autoproclamée, c’est bien l’affliction et la désolation que souhaitent répandre nos gouvernements[3].

Face à ce carton plein, il est dès lors nécessaire de s’interroger sur les tenants et les aboutissants de cette succession dévastatrice. Après le deuil vient la reconstruction. Et cette reconstruction peut se faire si, et seulement si, nous ne perdurons pas dans les mêmes travers. Car derrière l’alternance politique mensongère qui nous est vendue, se cache une réelle continuité destructrice. Cette continuité porte un nom, celle des sayanims[4] Attali et Henri-Lévy. Des personnes en dehors de toute légitimité politique nationale, mais qui influencent scandaleusement la politique de nos gouvernements successifs.

Jacques Attali : une brève histoire de la domination.

Jacques l’Incontournable ! Jacques le Bien-pensant ! Jacques le conseiller d’Etat honoraire comme il se décrit lui-même[5]. Entendez par là, le gouverneur d’Etat rémunéré. Jacques Attali est le personnage inévitable de la vie politique française. Celui qui reste quand les gouvernements se succèdent. Conseiller spécial auprès du Président de la République de 1981 à 1991, donneur de bons points sous l’ère Chirac, conseiller technique de Sarkozy avec la Commission pour la libération de la croissance française, et enfin mentor du nouveau

Président F. Hollande[6], Jacques Attali représente l’immanence. Telle la Reine d’Angleterre incarnant la permanence de la royauté britannique, Jacques Attali illustre une permanence à sa façon.

Mais de qui ? De quoi ?

Alors qu’il ne cesse d’arpenter les plateaux télévisés pour culpabiliser les français sur la situation économique désastreuse de la France, ce tartuffe d’écrivain passe allègrement outre le fait qu’il n’a cessé de conseiller les divers présidents depuis 1981. Preuve qu’il n’est pas innocent dans la bérézina actuelle. Mais qu’importe, car dans les faits tout roule pour Jacques. Il n’y a qu’à lire son écrit « Une brève histoire de l’avenir » pour en être conforté. Dans cet ouvrage, M. Attali, en tant que représentant d’une élite mondialisée, prône la disparition des Etats-Nations. Ces Etats-Nations, sensés représenter la volonté des individus qui les composent, une volonté une et indivisible au-dessus des communautés, sont envisagés par M. Attali comme des hôtels[7]. Des lieux de passage pour nomades financiers, venant faire quelques affaires dans ces tristes contrées.

Ces Etats-Nations qui doivent disparaitre pour laisser les hommes gouvernés par des institutions financières, avec en tête de file les compagnies d’assurance, que M. Attali érige en grande maîtresse de nos futurs destins.

Un livre faisant l’apologie de l’esclavagisme 2.0, car dans ce monde tant vanté par M. Attali, les hommes n’auront le temps de rien, sinon de travailler de façon bête et méchante. De se déraciner pour s’employer là où la nécessité financière l’oblige, de rompre ses liens familiaux et amicaux pour devenir un vulgaire instrument, une donnée parmi tant d’autre que l’on change d’une colonne à l’autre. Dans cette éloge du nomadisme, M. Attali l’écrit clairement : la valeur la plus rare pour les citoyens lambdas ne sera plus l’or, ou l’argent, mais le temps. Et si nous n’avons plus le temps de vivre, que nous restera-t-il ?

Bernard-Henri Lévy, grand maître du Quai d’Orsay

Bernard, l’entarté républicain, est sans nul doute la personne la plus influente sur la politique étrangère française. Alors qu’il était passé, sans l’ombre d’une remarque journalistique, au-dessus d’Alain Juppé sur le dossier libyen, ce faussaire intellectuel, comme l’a si remarquablement décrit P. Boniface dans son dernier ouvrage[8], continue de pousser la France vers la voie de la déraison, et de la destruction internationale. Quand Bernard parle, gare aux oreilles non averties. Elles se retrouveraient très vite embarquées dans les pires abominations, sous prétexte Droit de l’Hommiste bien évidemment. Car ce petit être belliqueux n’aime pas la guerre en général paraît-il. Mais il l’aime quand il s’agit de financer, armer, et entraîner des extrémistes sunnites égorgeurs, adeptes du nettoyage ethnique. Il l’a fait en Bosnie. Il a récidivé en Lybie[9]. Et il donne actuellement tout pour la Syrie[10].

Car dans le durcissement prévisible de Hollande sur le dossier syrien, nul doute que Botul[11] Henri-Lévy a joué un rôle clef. Le Président Hollande aurait peut être pu écouter le grand Général français qu’est Vincent Desportes, où bien le brillant géopoliticien Gérard Chaliand[12], sur la complexité du dossier syrien. Etudier les tenants et les aboutissants. L’imbrication des intérêts dans la région. Mais le Président français, préfère continuer dans la politique du pire. Celle vantée par BHL, poussant à implanter des extrémistes islamistes dans les pays jouxtant Israël[13]. On voit mal où se situe l’intérêt pour les israéliens du quotidien dans une telle démarche. Mais quand on connait les projets loufoques défendus par une certaine élite israélienne, profondément religieuse, la clarté chasse le questionnement[14]. Quoi de mieux pour instituer le Grand Israël biblique[15], que de s’entourer de fanatiques extrémistes islamistes. Quoi de mieux que de chasser les rescapés laïques du Moyen-Orient, pour justifier une guerre défensive sur le papier, mais d’expansion dans la réalité.

Voila ce qui a du se décider lors du diner « off the record »[16], entre le nouveau Président et l’éternel ministre des affaires étrangères : la confirmation de l’engagement de Hollande sur la pacification de la Syrie, et partant de là, l’alignement de la France sur une politique destructrice, véhiculée par une frange sioniste, dont les agissement se rapprochent jour après jour de ceux perpétrés lors des heures les plus sombres de notre histoire.

Le réveil français est aujourd’hui nécessaire. La République une et indivisible, au dessus des communautés n’est qu’une fumisterie. Nous devons opérer en France un rééquilibrage communautaire, pour que l’universalisme français redevienne un exemple. Pour que cette 3ème voie française vantée par le grand Charles, cette entente paisible et équilibrée entre Nations, se réalise. Pour que ce qui a pu être écrit un jour dans le marbre de 1789, passe enfin de la déclaration de principe à l’action.


[1] http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/europe/1356047/Euro-federalists-financed-by-US-spy-chiefs.html

[2] http://www.youtube.com/watch?v=Na3LlV5hoQA&feature=player_embedded

[3] http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/syrie-france-quand-les-roles-sont-117749

[4] http://www.editions-harmattan.fr/index.asp?navig=catalogue&obj=livre&no=30951

http://www.michelcollon.info/Les-sayanim-des-agents-dormants.html

[5] http://www.attali.com/biographie/biographie-de-jacques-attali

[6] http://www.dailymotion.com/video/xqni85_francois-hollande-est-maintenant-seul-jacques-attali_news?search_algo=1

[7] Caler à 1min30 : http://www.dailymotion.com/video/xi9avg_attali-un-pays-c-est-un-hotel_news?search_algo=1

[8] http://livre.fnac.com/a3472260/Pascal-Boniface-Les-intellectuels-faussaires

[9] http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=YKaM2MzSfHY# !

[10] http://www.lepoint.fr/editos-du-point/bernard-henri-levy/lettre-ouverte-au-president-hollande-sur-le-desastre-syrien-31-05-2012-1467074_69.php

[11] http://bibliobs.nouvelobs.com/essais/20100208.BIB4886/bhl-en-flagrant-delire-l-039-affaire-botul.html

[12] http://www.franceculture.fr/emission-l-invite-des-matins-gerard-chaliand-et-vincent-deportes-2012-02-21

http://www.agoravox.tv/actualites/international/article/asselineau-sur-la-syrie-et-bhl-35317

[13] Caler à 11min40sec : http://www.youtube.com/watch?v=hSmxiKAR-bU

[14] Voir à ce sujet, la montée en puissance de Moshe Feiglin au sein du Likoud, parti de droite en Israël

[15] http://fr.wikipedia.org/wiki/Grand_Isra%C3%ABl

[16] http://leplus.nouvelobs.com/contribution/315883-hollande-dejeune-avec-bhl-ce-retour-a-la-gauche-caviar-est-une-erreur-tactique.html


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