L’étrange Pacte de Marrakech mérite un urgent débat parlementaire ET national

par REMY Ronald
mercredi 19 décembre 2018

Nombre de sympathisants de « En Marge » et des « Gilets Jaunes » ont tiré le signal d’alarme sur le curieux « Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières ». Idem pour quelques amis officiers de réserve. Comme souvent, mon avis a été sollicité. Comme d’habitude, afin d’éviter que mon emploi du temps soit crucifié par une succession de débats amicaux au téléphone, par courriel ou à la permanence parisienne, j’édite un premier jet de remarques sur Agoravox afin de faciliter la communication des véritables informations (face aux « intoxs ») et qu’un débat sérieux s’instaure enfin en France sur ce Pacte.

Ce projet de l’ONU a déjà été signé par la délégation française, après que le Premier Ministre ait très curieusement refusé de le soumettre au parlement.

Malgré les relances à ce sujet, Edouard Philippe s’entête dans ce refus de débat, tout autant « droit dans ses bottes » que dans son refus que 100/% des smicards obtiennent à égalité, le fruit complet et reconnu de leur travail (Emmanuel Macron s’était pourtant clairement solennellement publiquement engagé sur ces 100 € pour tous les smicards. Le Conseil Constitutionnel pourrait bien soutenir l’équitable version égalitaire macronienne plutôt que la version inégalitaire injuste inacceptable et non acceptée d’Edouard Philippe). Cependant, si nous ne prenons garde aux « délais politiques », deux colères populaires risquent de se réveiller en même temps et de s’entremêler en 2019. La raison doit rapidement dicter les éclaircissements et les décisions capables de calmer l’inquiétude populaire légitimement agacée, à la fois sur le SMIC, la CSG, l’APL et sur le projet de pacte migratoire mondial.

 

Pour commencer, je vous propose une analyse du premier tiers du Pacte de Marrakech, en vue de lancer le vrai débat de fond, au-delà de la forme gouvernementale très « controversée ». Il appartient aux internautes de l’animer ici via les commentaires, et de le compléter pour les deux autres tiers restant du texte, avec de nouvelles pages Agoravox.

« Tenir ces engagements », « application », «  exécution », « réalisation des objectifs »… : il y a donc bien engagements.

Ou alors la délégation française à signé un texte d’une longue série d’engagements en sachant à l’avance qu’ils ne seront pas respectés.

Mais dans ce cas, la question brule les lèvres : pourquoi l’avoir signé ? Quelle force occulte a poussé à cette signature au nom de tout le peuple français ? Et pourquoi ce catimini et ce refus têtu de débat à l’Assemblée Nationale ? (un débat refusé y compris au sein du Conseil des Ministres parait-il ?!!!). Comme pour la scandaleuse invasion impunie d’Afrine par la Turquie d’Erdogan (où la France et l’Assemblée Nationale sous majorité LaREM sont restées silencieuses), un grand mystère diplomatique demeure sur ce point. Le calamiteux Ministre des Affaires étrangères Jean Yves Le Drian est à nouveau sur la sellette.

 

Cette signature du pacte de Marrakech représente une incroyable abdication diplomatique, puisque ce long texte très suspect, contenant de belles « pépites » (voir ci-joint en soulignés jaunes), sera gravé dans le marbre du droit international.

 

Ce pacte représente aussi un stupéfiant abandon d’une partie importante de notre souveraineté. Sans consultation des institutions et du peuple français. Même des officiers d’active de haut rang de l’armée se sont sentis dans l’obligation d’outrepasser leur devoir de réserve afin de tirer un signal d’alarme citoyen sur l’inconstitutionnalité et la dangerosité de ce texte.

 

La signature de ce pacte s’affiche de plus ouvertement « Pétainiste » dans son état d'esprit, puisqu’on nous déclare maintenant ne pas vouloir en réalité appliquer ce texte, qu’il n’engage à rien et n’influencera en rien le droit interne des pays signataires. Qu’aucune ONG ne s’en saisira pour faire un procès à l’Etat français, au prétexte que tel ou tel immigré clandestin n’aura pas été traité comme un immigré légal, ou au prétexte que l’immigré « sans papier » n’aura pas bénéficié d’un avocat (payé par le contribuable) avant l’hypothétique complexe et onéreuse expulsion effective, concrète, du territoire (la France procède bien à quelques expulsions médiatisés pour l’exemple, mais n’a plus les moyens de payer les charters). On dit que le diable se cache dans les détails ou dans les mauvaises traductions ; mais il est bien inscrit noir sur blanc, en français langue officielle de l’ONU (notamment en page 4) : quel que soit leur statut migratoire).

 

Qui donc a conseillé notre jeune et inexpérimenté Président de la République dans cette duplicité diplomatique démentielle ? Car ce pacte (insuffisamment clair et donc anxiogène, officiellement rejeté maintenant par nombre de pays européens) n’était pas dans le programme électoral d’Emmanuel Macron.

 

L’autoritaire et exemplaire mutualiste Richard Ferrand est-il encore derrière ce coup tordu ? 

Quels sont les autres conseillers complices ? 

S’ils n’ont pas honte de ce qu’ils ont voulu tramer dans le dos du Parlement et des français, qu’ils se désignent dans les médias à l’occasion du débat que nous exigeons national !

 

Je pose moi aussi la question de constitutionalité de cette signature de la délégation française à l’ONU, de sa légitimité démocratique, donc de sa validité juridique future : y a-t-il un seul député de LaREM qui avait inscrit un tel projet de pacte migratoire dans sa profession de foi ?

Pour faire court et aller droit au but avant les prochaines échéances électorales qui s’annoncent maintenant particulièrement « torrides » :

Quels sont les parlementaires LaREM qui soutiennent la volonté du Premier Ministre de refuser la consultation du Parlement ?

Tout silence de chacun des députés sera considéré comme une complicité objective et maintenue de cette inacceptable forme de gestion démocratique du Parlement et du pays.

 

Et ensuite, au-delà des vagues jugements moraux alibis de contorsions politiques ou des classiques lâches esquives oratoires,

quels sont les députés LaREM ou autres qui soutiennent officiellement la totalité des paragraphes, des phrases, des mots, du contenu de ce long texte ONUsien « d’engagements non engageant » ? Les électeurs devront le savoir avant de voter.

 

Les « Bouledogues de la République » (de « En Marge » et des partis parlementaires), le peuple français, et au-delà de lui, la Nation dans le sens sacré du terme, réclament au strict minimum un vote au Parlement sur ce texte de droit international de 41 pages. Il y a nécessité et urgence. Sous peine d’une montée d’inquiétude irrationnelle. Et donc d’une potentielle nouvelle révolte populaire dont les conséquences pourraient être imprévisibles.

 

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