L’expérience de Nicolas Sarkozy en matière de… chômage ?

par Aimé FAY
mercredi 26 octobre 2011

Depuis quelques jours, l'expérience de N. Sarkozy est souvent mise en avant pour dénigrer l'inexpérience de son futur probable adversaire en 2012 : François Hollande − à moins que ce soit M. Le Pen au second tour face à lui.

Pour les proches du boss de l'Elysée, tout se passe comme si François Hollande avait été président et que Sarkozy ne l'avait jamais été ?

A-t-on déjà oublié que N. Sarkozy dirige totalement le pays depuis 2007, et même depuis 2002 pour la sécurité des biens et des personnes ? A-t-on déjà oublié que sa prétendue expérience, notamment en matière de réduction du chômage est pour le moins surprenante ?
 
Les résultats de Sarkozy en matière d'emploi ont-ils été à la hauteur de l'expérience que lui attribuent ses nombreux "amis" politiques ? 
 
Pour minimiser à l'avance ses éventuels mauvais résultats, on entend dire ici ou là, qu'une crise de l'ampleur de celle de 1929 est passée par là et que Sarkozy s'en est quand même pas mal tiré.
 
Soyons factuels ! Quels sont ses chiffres (source Eurostat : voir tableau ci-contre) ?
 
En décembre 2007, N. Sarkozy hérite d'un taux de chômage − dont il n'est pas encore entièrement responsable, n'ayant pris le pouvoir que 6 mois avant − de 7,8 %. Beaucoup disent que Chirac − celui que l'expérimenté Sarkozy traite dès cette époque de roi fainéant − ne lui a pas laissé une situation aussi mauvaise que cela…
 
 En août 2011, grâce à sa formidable expérience, N. Sarkozy affichait pour notre pays un taux de chômage de 9,9 %. Soit une progression de 27 % !
 
Dans le même temps, c'est-à-dire en décembre 2007, Angela Merkel, dont l'Elysée moquait l'inexpérience − et la moque encore − héritait d'une Allemagne dont le taux de chômage était légèrement supérieur au nôtre, à 8,2 %.
 
En août 2011, à cause de son inexpérience de débutante en politique, Angela Merkel devenue en l'espace de 5 ans la véritable patronne de l'Union européenne et la vice-présidente de la planète, affichait pour l'Allemagne un taux de chômage de… 6,0 %. Soit une diminution spectaculaire de 27 % !
 
Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Pendant que Sarkozy vantait son expérience, notre chômage progressait de 27 %. Pendant que Merkel restait discrète, sobre et austère, son chômage reculait de 27 %.
 
Force est de constater que N. Sarkozy devrait rester très modeste, comme il a su le redevenir − très récemment et pour des considérations strictement électorales − en matière de communication spectacle, de bling-bling ou d'affichage de sa vie privée…
 
L'expérience, c'est comme la confiance, ça ne se décrète pas. Elle se mérite, et doit toujours être vérifiée par les faits, et non par les commentaires de groupies ou de "chiens de garde" qui le sont juste pour être nourris aux frais du contribuable !
 
Alors, les groupies et autres "chiens de garde" de l'Elysée feraient bien d'être prudents, car durant les mois qui viennent, beaucoup de journaux − dont Agoravox − vont mettre sur le devant de la scène, comment avec la formidable expérience qui est la sienne, N. Sarkozy a su résoudre depuis 2007 : la dette publique, le déficit budgétaire, le déficit commercial, le déficit de croissance… comparativement aux résultats obtenus par d'autres pays, qui eux, ont beaucoup moins brassé de vent, devant les médias et autour des aéroports, en Airbus A330, à quelque 260 millions d'euros, c'est-à-dire 4 fois ce que va rapporter la taxe sur les sodas et autres chewing-gums et carambars…
 
 
Prochain article : "L'expérience formidable de Sarkozy aurait sauvé le monde au G20 de 2009 ?".
 
A voir aussi :
 
2007-2012 : Une drôle de présidence !
 
Qui a mis la France en faillite ?

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