L’indépendance syndicale
par CHALOT
vendredi 18 janvier 2013
La question de l'indépendance est syndicat est une question d'actualité.
Aujourd'hui, c'est la direction de la CFDT qui dévoile sa véritable nature de courroie de transmission du pouvoir « socialiste ».
Elle signe seule un accord de démantèlement programmé du code du travail et au même moment ce sont plusieurs de ses dirigeants qui se retrouvent dans les allées du pouvoir /
Dès lundi 7 janvier, François Chérèque, l’ex-secrétaire général du syndicat est recasé dans l’une des nombreuses terres d’accueil que compte la République : l’Inspection générale des affaires sociales. « Nommé jeudi dernier par le gouvernement au rang d’expert de l’État, il sera chargé d’évaluer les politiques sociales afin d’éclairer la décision publique. »
L’ex-secrétaire nationale Laurence Laigo va devenir la conseillère au cabinet de Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes et porte-parole du gouvernement.
Naturellement il n'y a aucun lien entre ses nominations et la politique actuelle de la CFDT !?
Des militants CFDT et des responsables expriment ça et là leurs inquiétudes....
Si les autres syndicats et confédération,s n'ont pas la même attitude, certaines dérives sont constatées : nationalement : c'est l'attentisme actuel qui semble généralisé et de curieux changements d'attitudes, heureusement limités au niveau local :
C'est tel syndicat CGT hospitalier, qui hier était contre le partenariat public privé et qui aujourd'hui trouve que le projet proposé par le député du PS est intéressant, en oubliant que l'on passe de 51 lits de chirurgie publique à 30 et que le choix du patient sera un leurre car Il y aura 30 lits en chirurgie publique contre 240 au privé !
Notons que ce reniement malheureusement partagé par la section FO n'est pas accepté par les Unions départementales FO et CGT....
Si certains glissements existent, il serait faux de dire et d'affirmer que les syndicats et les grandes confédérations, à l'exception de la CFDT ne sont pas indépendantes.
Lorsqu'en décembre 2012, les représentants de la FSU se sont abstenus sur le projet de loi Peillon pour la refondation de l'école, des dizaines d'instances syndicales ont adopté des motions exprimant leur désaccord avec ce vote.
Le résultat ne s'est pas fait attendre puisque la délégation FSU a voté le 8 janvier 2013 au Conseil supérieur de l'éducation contre le projet de décret relatif à l'aménagement des rythmes scolaires.
Les syndicalistes de toutes tendances sont jaloux de l'indépendance syndicale et ne sont pas prêts de brader cet acquis provenant de la charte d'Amiens pour un plat de lentilles ou même pour un plat « royal ».
C'est un camouflet pour tous les commentateurs qui, ne connaissant pas la réalité syndicale, tirent des conclusions hâtives.
Jean-François Chalot