L’insécurité et la manipulation du gouvernement

par Nicolas Cadène
mercredi 11 août 2010

Deux études abondamment instrumentalisées par le gouvernement laissent croire que l’action du gouvernement en matière de lutte contre la délinquance serait approuvée par les Français. En réalité, il s’agit de l’appréciation de projets de mesures d’exception, pas de l’appréciation par les Français de la politique de sécurité ni de la délinquance perçue par les Français. Car lorsqu’on interroge les Français sur l’action du gouvernement en matière de sécurité, les jugements sont radicalement différents.

Entre Août 2007 et décembre 2009, la confiance dans l’action du gouvernement sur la sécurité est passée de 78% à 49%, soit -29 % (Baromètre IFOP/Ouest France). En juillet dernier, à l’affirmation « Vous constatez que la délinquance a augmenté » , 59% des Français répondaient positivement (France Soir/Ifop) contre seulement 43% en février 2007 soit +16 points. Des résultats très loin de la propagande du gouvernement.

Maintenant, revenons à la réalité, 5 chiffres démontrent l’échec de la droite :

1) + 22% : c’est la hausse depuis 2002 des atteintes aux personnes. Atteintes de plus en plus violentes.

2) + 40% : c’est la hausse depuis 2004 du nombre de blessés dans les forces de l’ordre.

3) – 11 000 : c’est le nombre de suppressions de policiers et de gendarmes que nous atteindrons en 2010.

4) – 20% : c’est la baisse en moyenne du budget de fonctionnement du ministère de l’Intérieur.

5) 30 000 : c’est le nombre de peines non effectuées, notamment par manque de moyens alloués au ministère de la Justice. On préviendra la récidive en condamnant les premiers actes, mais surtout en s’assurant que les peines des primo délinquants sont bien effectuées. Il n’y a quasiment aucune récidive lorsque dès la première infraction il y a condamnation et que la peine est effectuée.


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