L’Intégration Européenne ou l’Indépendance : il faut choisir !
par CHALOT
mardi 13 novembre 2012
A l’appel de la Confédération Européenne des Syndicats ( la CES) et en France des syndicats CGT, CFDT, FSU, UNSA, Solidaires se tiendra une journée européenne d’actions, de manifestations et de « mobilisations » le 14 novembre 2012 ;
Le même jour en Espagne et au Portugal, c'est la grève générale qui est organisée
« Les deux principaux syndicats en Espagne, CCOO et UGT, ont appelé à une grève générale le 14 novembre pour protester contre la cure de rigueur sans précédent imposée par le gouvernement conservateur à ce pays en récession. »
Le secrétaire secrétaire général de l'UGT, Candido Mendez déclare :
"Nous avons pris la décision à l'unanimité de convoquer une grève générale de 24 heures le 14 novembre dans le cadre de la journée d'action et de solidarité européenne, décidée par la Confédération européenne des syndicats"....
Voici là, à première vue, un bon mouvement d'ensemble !
A voir de plus près et à la lecture des déclarations on s'aperçoit qu'il s'agit là de deux démarches différentes.
La première s'inscrit dans l'intégration à l'Union européenne et à sa politique.
Dans l'appel à cette journée d'action ne lit-on pas que les syndicats qui appellent ont comme projet, celui de « soutenir l'objectif d'assainissement des budgets » !,
On peut être plus clair...
A la FSU l'adhésion à la CES avait fait grincer les dents, la direction de cette fédération a réussi à arracher aux forceps cette adhésion, dans les autres syndicats les opposants avaient à juste titre dénoncé cette remise en cause de l'indépendance syndicale...
Dire que certains continuent à classer les syndicats en deux catégories : les révolutionnaires et les réformistes... mais qui sont les révolutionnaires ici ?
La deuxième démarche s'inscrit dans la tradition du mouvement ouvrier international.
Il s'agit de s'opposer aux politiques anti sociales des gouvernements, de combattre l'austérité et de refuser l'intégration des syndicats à l'appareil d'état ou à l'appareil d'une Union Européenne, arme de destruction massive des acquis sociaux.
Vive la lutte des travailleurs espagnols et portugais et honte à ceux qui comme l'inévitable François Chérèque osent affirmer que le rapport Gallois va « dans le bon sens » !?
Jean-François Chalot