L’UMP éliminé dans le Doubs. Sarkozy dans les cordes

par fatizo
lundi 2 février 2015

Suite à la démission de Pierre Moscovici, aujourd’hui commissaire européen, ce dimanche les électeurs de la 4e circonscription du Doubs ont dû se déplacer pour le premier tour de l’élection législative partielle.

Si le taux de participation est légèrement inférieur à 40 %, contre un peu plus de 55 % en 2012, les résultats sont sans appel. C’est bien le FN, avec sa candidate Sophie Montel, qui arrive largement en tête avec 32,6 % des voix, contre 28,85 % pour Frédéric Barbier du PS. Le candidat UMP, Charles Demouge, se retrouve éliminé avec 26,54 % des suffrages exprimés (moins de 12,5% des inscrits).

Il s’agit tout de même d’une surprise puisque c’est la première élection partielle depuis 2012 où l’UMP est éliminée dès le premier tour.

Or cet événement se produit alors qu’il s’agit du premier scrutin qui se tient depuis l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de l’UMP en novembre dernier.

Comment doit-on analyser ce désaveu de l’UMP.

Doit-on l’imputer au fait que le candidat PS a bénéficié de l’esprit du 11 janvier, du comportement digne et responsable du pouvoir pendant cette période difficile, ou doit-on penser que c’est Nicolas Sarkozy qui ne sait plus fédérer les forces de droite, que son comportement pendant ces événements terribles pour notre nation n’a pas toujours été digne d’un homme d’état. On pense bien sûr à son attitude lors du rassemblement du 11 janvier où il cherchait en permanence à rejoindre le premier rang, quitte à bousculer le protocole et les dirigeants venus du monde entier. On pense aussi à sa réflexion : « son union nationale à Hollande, ça commence à me courir ».

Ce qui est sûr, c’est que l’ancien Président de la République n’a jamais été celui dont les français attendaient le retour avec impatience comme nous l’ont vendu certains médias. Entre son élection en demi-teinte et ce qui se passe depuis à l’UMP, on est bien obligé d’admettre qu’il est plutôt un handicap pour sa famille politique.

Bien sûr, on va nous dire que l’abstention était énorme, environ 60%, mais c’est toujours le cas lors des élections partielles. Il faut savoir que pour l’élection partielle qui avait lieu dans l’Aude en décembre dernier, au premier tour, plus de 75% des électeurs n’étaient pas allés voter.

La déception a dû être grande pour Nicolas Sarkozy, lui qui pensait bien faire un peu de publicité sur la prise d’un fief de la gauche, surtout qu’un sondage non officiel donnait l’UMP devant le PS il y a peu encore.

Le voilà bien embarrassé aujourd’hui, il s’attendait sûrement à un cadeau d’anniversaire plus agréable, car désormais il va devoir choisir entre « Tout sauf le FN », ou , « J’m’en lave les mains ».

Si l’UDI a eu le courage de prendre une position claire et définitive dès dimanche soir pour faire battre le parti de Marine Le Pen, il en va autrement à l’UMP où si des personnalités comme NKM, Dominique Bussereau, Fabienne Keller ou Jean-Pierre Grand sont sur la même ligne, les Le Maire, Wauquiez, Guaino et Chatel s’y refusent totalement.

Quant à Juppé et Fillon, ils sont bien discrets pour le moment.

Il faudra donc attendre mardi soir, et un bureau politique chargé de fixer les consignes officielles de l’UMP pour savoir quelle sera la ligne du parti.

Sachant que Nicolas Sarkozy est pour le « ni-ni », on a déjà une petite idée de ce qui ressortira de cette réunion.

En effet, déjà qu’il est en situation difficile depuis son retour, quel chef de parti serait-il si une majorité se dégageait pour le « Front Républicain » ?

Quoi qu’il en soit, c’est déjà un revers de plus pour l’ancien Président de la République, car quelle que soit la décision qui sera prise, elle ne pourra satisfaire l’ensemble de l’électorat de l’UMP, lui aussi divisé sur la question.

Qu’il est difficile d’être un homme providentiel……que pour soi et quelques courtisans.


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