La belle illusion !
par C’est Nabum
mardi 25 avril 2017
Le printemps des magiciens
« Mon ennemi c’est la finance », avait proclamé celui qui a fomenté la plus belle arnaque électorale de l’histoire hexagonale. Au lieu de quoi, après un quinquennat d’une médiocrité insigne, François du pédalo sort de sa poche un atout gagnant avec la roublardise d’un fin tacticien. Il doit se frotter les mains le flamby de la magouille, le Prince de l’entourloupe.
N’essayez pas de m’expliquer comment il s’y est pris ; je reste sans voix devant l’art du maître en coups tordus, en stratégie oiseuse. S’il avait pu gouverner le pays comme il a mené son affaire, nous serions bien loin de la mort clinique qui menace notre nation. Au lieu de quoi, le champion des alcôves ministérielles a réussi, au-delà de toute prévision, en désignant son successeur sans avoir l’air d’y toucher.
Car, ne nous y trompons pas, le président le plus lamentable de la cinquième République, celui qui n’a pas pu se représenter devant les suffrages, le pauvre type incapable de tenir un discours digne de ce nom, une ligne cohérente ou bien une politique efficace a été en mesure de placer, en posture de l’emporter, son héritier putatif.
Je devrais lever mon chapeau pour saluer l’exploit. Le type qui n’a rien fait de tangible durant son mandat a réussi le tour de force de tuer le parti dont il était issu, tout en détruisant le camp d’en face. C’est du grand art, de la virtuosité. On ne peut que s’incliner devant un élu qui a passé cinq années à ne penser qu’à ce coup foireux qui bouleverse la donne de notre nation, recompose, comme disent les commentateurs officiels, le paysage politique français.
La belle farce que voilà ! Le banquier n’est que le fruit des amours incestueuses entre les banquiers et la bourgeoisie nationale. François a feint de jouer les vierges effarouchées quand son poulain l’a trahi ; quelle comédie ! Tout était programmé pour abattre le pauvre et misérable parti socialiste qui a tout fait pour détruire l’espoir de gauche en condamnant le candidat de la France insoumise à la quatrième place.
Tout était fait également pour anéantir le parti d’en face qui, sans honte, s’est rangé derrière une canaille. En agissant ainsi, ses membres se sont décrédibilisés, condamnés à l’échec et placés dans une logique suicidaire. La magouille de super François est parfaitement ahurissante : elle laisse le paysage politique en totale décrépitude.
Nous allons donc avoir un avatar du capitalisme le plus absurde et dépassé qui soit à la tête du pays, une illusion parfaite, un lapin blanc sorti du chapeau de magiciens qui ne savent pas ce qu’ils font, si ce n’est maintenir en l’état une République en déliquescence et en décomposition. Nous allons encore avoir le refrain du réflexe républicain pour bouter le monstre fasciste qui n’est qu’un épouvantail commode pour que rien ne change !
Le gentil Macron, ce personnage lisse, vide, creux et fort habile, est un pantin, une farce qui veut réunir la carpe et le lapin. C’est du moins ce qu’il nous laisse croire, alors qu’il va, joyeusement, favoriser l'impérialisme et la dictature du capital. Il réunit derrière lui tous les ambitieux, tous les traîtres qui ont senti le sens du vent tant qu’il était temps. Nous allons continuer sans que rien ne change ; bien au contraire.
C’est la victoire annoncée de la magouille, du pouvoir de la Bourse, de la finance, de la capacité à vendre du vent au bon peuple crédule. Il n’y a rien derrière ce personnage falot, cet être propre sur lui qui réunit autour de sa personne ceux qui veulent continuer à vivre sur la bête. Le peuple, la vraie France, est le véritable perdant de ce tour de prestidigitation qui met l'oligarchie européenne en tête.
La suite, ce n’est pas mon affaire. Ce type est un fantoche, un avatar du père Hollande. Nous avons pu mesurer combien son maître était nul ; nous allons pouvoir découvrir que, derrière la bonne mine de jeune premier, le nouveau champion de la démocratie est une parfaite baudruche vide et creuse. Le libéralisme se frotte les mains et la commission européenne continuera à tout décider dans notre pauvre pays.
Le vote est une farce quand tous les médias décident de qui sera vainqueur, sans même laisser la plus petite place aux idées et à l’espoir d’une autre société. Macron c’est la prolongation de l'impuissance, du pouvoir sans partage, du refus du peuple et de la mainmise de la finance. Quelle belle victoire que voilà !
Désespérément vôtre
à lire absolument : http://www.investigaction.net/28960/