La coupe est pleine !

par CHALOT
mercredi 9 novembre 2011

Les familles et leurs associations sont scandalisées.

Elles vont être en première ligne pour règler la note de la rigueur.

Les prix montent en flèche, des taux de TVA sont relevés, les prestations sont gelées, les subventions aux associations sont réduites....

Jusqu'où Sarkozy qui dépense l'équivalent de 20 à 30 SMIC annuels pour chacun de ses déplacements va t-il aller ?

La rigueur c'est pour les pauvres !

Doit-on attendre 2012 ?

Les Conseils d'Administration des CAF comportent 24 personnes, 8 représentants des organisations patronales, 8 représentants des centrales syndicales ouvrières, 4 pour l'Union Départementale des Associations familiales et 4 personnes « qualifiées » nommées par le Préfet de Région.

Les syndicats pourtant représentatifs dans le secteur public et privé : l'UNSA et SUD n'ont aucun siège ( on en reste au vieux « schéma ») et la CFTC garde la présidence de l'UNAF….

Quant aux UDAF qui représentent les familles, un accord entre les partenaires sociaux a conduit à leur faire perdre de très nombreuses présidences et vice présidences de caisses.

Elles ne sont plus, de fait dans la majorité de gestion, ce qui devrait avoir comme effet boomerang de conduire leurs représentants à s'opposer sans réserve à toute politique réduisant les fonds alloués à l'action sociale proprement dite !

Comme quoi « du mal peut sortir un bien » !

Lors de l'installation de la nouvelle mandature, le représentant de l'Etat qui ouvre la séance fait un discours .

Le la a été donné : il faut lutter contre les fraudes !

Qui sont les fraudeurs ?

Pas les patrons qui nombreux ne règlent pas les cotisations sociales...Oh non !?

Les « fraudeurs » sont ces familles en grandes difficultés qui doivent très souvent de petites sommes qu'ils ne peuvent pas régler....

Cette chasse aux pauvres, déguisée, coûte plus qu'elle ne rapporte réellement...Les sommes sont souvent dérisoires et il faut y mettre beaucoup de moyens....

Ceux et celles qui militent dans les associations familiales et de solidarité connaissent la réalité sociale et rencontrent de très nombreuses familles qui vivent dans la misère.

Beaucoup de ces femmes et hommes n'en peuvent plus ….

Les familles sont en colère et comme l'affirme le CNAFAL suite aux annonces faites par le « chef » du gouvernement :

«  En avril 2010, un rapport très officiel du directeur de l’INSEE et du Président de l’Autorité de la statistique publique révélait que les différentes baisses d’impôt consenties depuis 2000 étaient responsables de 400 milliards de dette publique soit 20 points de PIB. Sans ces 20 points de PIB nous serions à 60% quasiment le critère retenu lors du traité de Maastricht !

Parmi les 7,9 milliards de nouveaux impôts prévus en 2013, 6,8 milliards pèseront sur les ménages ! Ce sont encore les familles qui vont trinquer puisqu’elles ne bénéficieront pas de la revalorisation prévue indexée sur l’inflation pour les allocations familiales et l’allocation logement. Ces deux allocations sont absolument nécessaires à des millions de familles qui sont au seuil de pauvreté et qui sont à 5 euros près tous les jours !

Mais sans doute que nous ne vivons pas sur la même planète.

Au bout du compte, c’est le peu de croissance qui va être anéanti. On rabote les niches fiscales de 2,6 milliards mais il en reste toujours au bas mot une quarantaine de milliards ! Quant à l’impôt sur les successions, il prélève globalement moins de 10% des sommes transmises : 93 milliards d’euros transmis - 8,5 milliards d’euros prélevés !

La république des privilégiés et des héritiers continue à bien se porter (moins de 10% de la population) –

35% des français ont du mal à boucler leur fin de mois ! »

Jean-François Chalot


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