La démocratie impossible ?

par Peretz
mercredi 4 juin 2008

Démocratie en perte de vitesse, République malade de ses valeurs oubliées, tels sont les graves problèmes actuels. Comment les résoudre ? Seule une Constituante d’origine citoyenne, obligatoirement, pourra trouver des solutions. Posons d’abord le problème de notre démocratie.

En instituant une double légitimité issue du peuple : celle de l’Assemblée nationale, composée de représentants, d’ailleurs plus ou moins représentatifs, et celle du président de la République également issu du suffrage universel direct, notre Constitution a introduit une dyarchie pernicieuse.


Comment équilibrer ces deux pouvoirs légitimés par l’élection au suffrage universel direct ? Un excès du pouvoir parlementaire risque de rendre instable le pouvoir exécutif, comme cela a été le cas lors de la IVe République (23 gouvernements entre 1947 et 1958). La composition de l’Assemblée nationale élue proportionnellement à celle de la population à partir de partis politiques nombreux et divisés ne permettait pas un consensus stable. Pourtant voter pour des députés issus des partis politiques, répondant aux différentes sensibilités de la population semble inéluctable.

C’est la réponse que nous donnent nos élus. Le dilemme de la répartition des pouvoirs, exécutif et parlementaire, et même justice peut être résolu parfois avec l’arbitrage direct du peuple, hors partis, comme c’est quelquefois le cas avec la Suisse qui a recours au référendum pour tout problème grave. Mais ce qui est possible pour un petit pays ne l’est pas facilement pour un pays de la taille de la France. On ne peut faire des référendums, procédure lourde et non exempte d’ambiguïtés démagogiques trop fréquemment.

Le vote - mais autrement - reste le moyen indispensable pour prendre des décisions, à condition qu’aucun pouvoir extérieur ne vienne l’influencer, tels que les pouvoirs religieux, (laïcité) les pouvoirs de l’argent, les lobbys et groupes de pression secondés par les pouvoirs médiatiques. Notons enfin l’inconvénient qu’on peut opposer au vote majoritaire, c’est qu’il marque des divisions, telle qu’on en connaît avec la France de gauche ou de droite, et autres tendances allant jusqu’aux extrêmes, ce qui va à l’encontre de la République déclarée Une et indivisible ! Pourtant sortir de cette impasse n’est pas aussi impossible qu’il n’y paraît.
Louis Peretz (www.citoyenreferent.fr)


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