La farine du François fait des grumeaux !
par laurentgantner
mardi 7 février 2012
La prochaine fois lui casseront-ils peut-être des oeufs sur la tête ou lui peindront au moins le nez en rouge pour faire clown - ils en ont tellement l'air les sociaux libéraux européens - ; sans aucuns doutes, cet acte désespéré marque toutefois un certain scepticisme à l'égard de toute cette mise en scène présidentielle orchestrée par un Parti Socialiste bien plus soucieux d'utiliser les vieilleries des programmes que d'arriver à proposer des solutions nouvelles sans venir empiéter sur le terrain d'un Jean-Luc Mélenchon tout aéré par cette manie qu'adopte désormais François Hollande en parlant son langage à chacune de ses interventions…
Là où François Hollande court après les ombres glorieuses du passé de son parti, J-L Mélenchon est en avance sur son temps et court vers l'avenir… Sûr qu'il ne le lâchera pas d'une semelle sur ce terrain si convoité semblerait-il qu'est devenu celui de la lutte contre le capitalisme… La guerre au "monde de la finance" défini comme principal adversaire clame Hollande… Avec des fusils en bois lui réponds Mélenchon, histoire de lui montrer qu'avec ce PS, Hollande ne verra jamais plus loin que la ligne de flottaison de ce bouchon que continuera de lui imposer le capitalisme et qu'il faudrait faire sauter… C'est un leurre de croire qu'on puisse modifier les habitudes de la finance sans en modifier complètement les règles de fonctionnement. Le monde de la finance, soit on fait du fric avec, soit on l'oublie et on le supprime en lui demandant de rendre les 110 milliards disparus en si peu de temps ; ces 10 points passés des mains des salariés dans les poches du capital ! Les aménagements qu'opèreraient Hollande s'inscriraient dans des lois de monopoles - à commencer par celles de son parti social libéral - prêtent à poursuivre leurs pratiques mais avec d'autres chiffres (des dixièmes ou quelques unités de taxes lancés par-ci, par-là ; de l'impôt devenu le ventilateur de l'État) qui ne trancheront jamais sur les profits comme il le faudrait pour rééquilibrer correctement et modifier de font en comble les dogmes du capitalisme.
Les cotisations des adhérents du Parti Socialiste servent à fabriquer des badges "Hollande 2012" et des gobelets flanqués du macaron PS tout récemment vu sur le bureau d'un Emmanuel Valls visité par "c'est dans l'air" sur France5 mais certainement pas pour trouver des idées qu'ils n'auront jamais, dont ils ne veulent pas et que Jean-Luc Mélenchon continue de développer avec des angles d'attaques bien plus affûtés que ceux de François Hollande qui n'ose pas dépasser certains seuils autorisés qui finiront par lui faire tourner sa mayonnaise.
Les rapports de force, le niveau des négociations entre le patronat et les salariés, le bras de fer entre l'économie libérale et la toute puissance financière ne seront jamais à la même hauteur selon qu'on ratisse le changement avec les trop usitées solutions de gestionnaires qui ne sortent pas du cadre libéral ou qu'on hisse la barre dans l'enclave capitaliste des profits / bénéfices / plues values devenus excessivement démesurés comme l'ont toujours fait valoir les formations politiques de gauche en dehors du PS. À chacune des interventions des Mélenchon, Arthaud et Poutoux nous mesurons la distance qu'il y aurait à regretter d'accorder notre confiance à un François Hollande qui s'inscrirait comme une évidence dans sa présence au second tour car toute la mesure est de conceptualiser et de saisir, dès le premier tour, la différence entre le socialisme que prétend poursuivre Hollande et celui devenu nécessaire, présenté par Mélenchon. Après, il sera trop tard (!)