La fin de la retraite à 60 ans ?

par Elyna
samedi 4 juillet 2009

Dimanche 14 juin, Brice Hortefeux, alors le ministre du travail, avait proposé sa solution pour répondre à la baisse du nombre d’actifs par rapport au nombre de retraités.

Sa solution n’étant pas d’arrêter de supprimer des postes, les Français eurent une désagréable surprise en découvrant que la dite solution n’était autre que le recul de l’âge de la retraite.

L’augmentation de l’âge de la retraite de 60 à 67ans reviendrait à une augmentation de 12%. Alors les Français sont-ils prêts à accepter cette augmentation conséquente ? Les avis semblent partagés.

En effet du côté de l’électorat favori du président (55-65ans), on réalise que les retraites ne sont pas si importantes, que les actions à la bourse ne sont pas le meilleur moyen pour arrondir ses fins de mois, mais surtout on réalise que les parents sont toujours vivants, et que mine de rien, le chemin de l’hospice au cimetière semble encore long et semé de dépenses inconsidérées.

Cependant, en face, les jeunes actifs (comme les plus vieux cela dit) ne semblent pas enclin à payer pour les retraités. Rappelons-le, l’âge de la retraite à été abaissé à 60 ans, durant l’ère Mitterrand alors que l’espérance de vie plafonnait déjà autour de 78 ans pour les femmes, et de 70 ans pour les hommes. Etait-ce alors une mesure inconsidérée ? Toujours est-il qu’au jour d’aujourd’hui la France vieillit, et alors que les suppressions de postes continuent dans l’éducation nationale comme dans les secteurs touchés par la crise, les retraites semblent de plus en plus dures à payer.

Brice Hortefeux dit vouloir suivre le système allemand, or l’Allemagne est un pays qui possède un taux de fécondité très faible (1.37) qui ne permet pas le renouvellement de la population. Mais le gouvernement ne nous préparerait-il pas plutôt à suivre le modèle américain ? C’est-à-dire un système où la retraite serait une planification personnelle, une cotisation faite tout au long de sa vie, et non une affaire d’Etat ? La question mérite d’être posée.

En soulevant cette question, Hortefeux et Fillon, recréent la polémique, et les différends entre jeunes et retraités, mais n’était ce pas leur but, une façon de préparer psychologiquement les Français à cette reforme ?


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