La gauche, la droite, l’extrême-droite, le fascisme, selon quelques erreurs d’Étienne Chouard

par Lucadeparis
vendredi 25 novembre 2016

Souvent, le professeur d’économie Etienne Chouard, apologue de la démocratie réelle et pourfendeur de la création monétaire par les banques privées, confondant les concepts, qualifie de droite ou d’extrême-droite et de fascistes les partis politiques au pouvoir, comme dans cette vidéo, intitulée « La vérité sur le Nazisme et l’extrême droite de nos jours. Une escroquerie dénoncée !!! » [i] (alors qu’il y est souvent mention de fascisme, et qu’une fois de nazisme), comme lorsqu’il dit qu’« en fait, les fascistes, les gens d’extrême-droite, c’est les propriétaires, les grands propriétaires, les possédants, les grands possédants, les ultra-privilégiés. » (1mn58s-2mn12s).

 

Droite et gauche

Chouard propose une distinction naïve, idéaliste et manichéenne : « Pour moi la clé, l’axe de clivage entre la gauche et la droite, c’est les privilèges ou la lutte contre les privilèges : à gauche, on lutte contre les privilèges ; à droite on protège les privilèges ; et puis si on les protège violemment, on est d’extrême. » (13mn24s-13mn39s).

À partir de là, « Le PS et l’UMP ont la même politique de droite dure, donc d’extrême-droite ; l’extrême-droite, ça veut dire nos pires ennemis. » (17mn06s-17mn09s).

Si Chouard met à droite le Parti Socialiste, c’est parce qu’il croit que la gauche est la défense du peuple (littéralement le populisme) et la droite est la défense de l’élite (littéralement l’élitisme), et croit en même temps que la Révolution Française fut une révolution populaire. Mais les rares populistes/démocrates de la Révolution Française ont été marginalisés, balayés Thomas Payne, Gracchus Babeuf). Du Tiers-État, des roturiers, c’était la bourgeoisie qui en avait le contrôle, pas les manants, les prolétaires, les gueux.

En qualifiant tout ce haut monde de droite dure, et même d'extrême-droite, Chouard élude ce que Jean-Claude Michéa appelle « les mystères de la gauche » et son « complexe d'Orphée », c'est-à-dire sa « religion du progrès », le passé étant forcément inférieur et ne méritant pas qu’on regarde en ailleurs ce qui pouvait y être meilleur.

Le philosophe marxiste Francis Cousin définit bien la différence entre la droite et la gauche :

« La droite, c'est ceux qui vont gérer la marchandise en voulant préserver l'avant marchandise. [...] La gauche, c'est ceux qui vont gérer la marchandise en voulant liquider l'avant marchandise. » (9mn57s-10mn07s)[ii]. Il précise que « La gauche et la droite sont nées non il y a quelques millénaires, ils sont nés, comme concept et comme ossature sociale et historique, de la révolution capitaliste de 1789. » (9mn42s-52s)[iii].

C’est à droite que se prônait il y a deux siècles le retour au royalisme, et maintenant le mariage exclusivement hétérosexuel, dans un sinistrisme décrit par Albert Thibaudet dans Les idées politiques de la France en 1932, ce qui fait dire à Chouard :

« Je suis sur la ligne Guillemin qui m’explique que les gens d’extrême-droite sont ceux qui s’appelaient centre-gauche au moment du 19e siècle, au moment de Thiers [...] » (0mn35s).

Pourtant il vient de dire qu’ « on utilise mot « extrême-droite » comme insulte ; c’en est une ,mais on utilise cette insulte, ce mot infamant, on l’utilise pour désigner ceux qui ont un avis non conforme sur les étrangers, sur la peine de mort, sur l’avortement, sur la religion catholique, sur la nation : ceux qui défendent la nation sont traités d’extrême-droite ; c’est complètement déconnant. » (0mn05s-0mn34s). Sans que ce soit une insulte, il serait cohérent qu’il qualifie d’extrême-droite les réactionnaires qui défendent des traditions détruites par le libéralisme moderne, surtout lorsqu’ils défendent en même temps le libéralisme économique, et donc la ploutocratie.

En fait, la droite et la gauche ne sont pas la totalité de la politique, ils ont nécessairement en commun d'être dans l'hémicycle législatif (à droite et à gauche face à sa présidence), d'être dans le système bourgeois et au fond ploutocratique intronisé il y a deux siècles. Comme le rappelle Michéa, les socialistes (contre l’individualisme capitaliste libéral de la gauche)[iv] et Karl Marx n'étaient pas de gauche, mais hors de ces deux jambes du même système, une si bien nommée « alternance unique »[v] qui exclut tout tiers (et où le Front National est le tiers-exclu si pratique par sa diabolisation en reductio ad Hitlerum, épouvantail de toute alternative réelle, servant comme le dit Chouard parmi les « défouloirs » (7mn20s, comme « le Parti de Gauche », 7mn10s) et les « leurres » (16mn44s) qui n’auront pas « les curseurs médiatiques » (7mn17s), mais pas si différent dans son acceptation des partis aristocratiques (c’est-à-dire des écuries de champions luttant pour leur gloire dans le système des élections).

Comme le dit le philosophe Alain Badiou, « Les élections ne peuvent de toute façon exister, sous les espèces du parlementarisme, que comme la confirmation consensuelle du capitalisme libéral, consensus distribué entre deux factions qui s’échinent à présenter le Même. »[vi]

Chouard emploie plus justement les concepts de droite et de gauche lorsqu’il dit : « Les riches ont pris le contrôle de ceux qui sont à droite et à gauche, font la pluie et le beau temps pour leurs intérêts ; on n’est pas du tout en démocratie, on n’est même pas en gouvernement représentatif ; on est dans une ploutocratie, c’est-à-dire le régime des riches par les riches pour les riches, et depuis le départ, depuis 1789 [...] » (17mn10s-17mn35s).

Danielle Mitterrand relata ses conversations avec son époux président "Socialiste" : «  « Pourquoi maintenant que tu en as le pouvoir ne fais-tu pas ce que tu avais promis ? » Il me répondait qu’il n’avait pas le pouvoir d’affronter la Banque mondiale, le capitalisme, le néolibéralisme. Qu’il avait gagné un gouvernement mais non pas le pouvoir. J’appris ainsi qu’être le gouvernement, être président, ne sert pas à grand-chose dans ces sociétés sujettes, soumises au capitalisme. J’ai vécu l’expérience directement durant quatorze ans. Même s’il essayait d’éviter le côté le plus négatif du capitalisme, les rêves ont commencé à se briser très rapidement. » (Paris Match N° 2441, 7 mars 1996).

Chouard parle de la fausse opposition faite par l’oligarchie de gauche, ne pouvant être socialiste qui, afin de se placer dans le camp du bien, accuse une partie du peuple qu’elle trahit d’être proche du racisme :

« Qu’aujourd’hui, qu’on nous ait depuis trente ans, quarante ans, peut-être même plus, décalé le curseur pour que nous considérions que le clivage droite/gauche, il soit avec le racisme d’un côté, et les antiracistes de l’autre, mais les banquiers se marrent ! » (13mn40s-13mn56s).

C’est ainsi que fut créé SOS Racisme par Julien Dray et Harlem Désir (Histoire secrète de SOS Racisme, écrit en 1990 par un des cofondateurs manipulés, Serge Malik). Un des financiers en fut Pierre Bergé, l’ultra-riche ami du président François Mitterrand, qui a financé cette mise en avant de la lutte antiraciste après l’abandon du socialisme par le Parti Socialiste au début d’un ou deux ans de gouvernement, le même est de gauche et partisan de la gestation par autrui : « Moi je suis pour toutes les libertés. Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l'usine, quelle différence ? C'est faire un distinguo qui est choquant. ». (Le distinguo qu’il trouve acceptable, c’est celui ploutocratique entre les riches qui ont 100.000 dollars pour utiliser l’utérus des pauvres). Bergé a raison de se qualifier de gauche, et Chouard tort de le qualifier de droite ou d’extrême-droite (que des méthodes fascistes ne le rebutent pas est une autre histoire...).

Même les Partis Communistes (si peu communistes), avec leurs élus, prônaient un productivisme sans frein, de l'automobile au nucléaire en passant par l'armement. À l’autre extrême, le Front National était proche du libéralisme reaganien dans les années 1980, par opposition au mitterrandisme, et n’a que parfois remis en question le mécanisme actuel de la création monétaire, du bout des lèvres, son programme économique étant tout de suite discrédité par les médias. Le candidat présidentiel qui s’est le plus opposé à ce mécanisme, Jacques Cheminade, a été très ridiculisé et dédaigné par les médias (lui-même promeut quand même un productivisme, en particulier nucléaire, et un progressisme techniciste, donc fait une apologie de la marchandise, empreinte de l’optimisme des années 1960).

Quant au respect de la marchandise commun à la droite et la gauche au pouvoir selon Francis Cousin, c’est cette apologie dominante de la "croissance" de la production qui passe par l’obsolescence programmée[vii]. On peut aussi mieux le comprendre si l’on dit que c’est le respect, par les politiciens qui veulent et peuvent subsister, de la création monétaire par les faux-monnayeurs légaux, crypto-ploutocratie et voyoucratie bien plus discrète que toute violence visible, le crime presque parfait, mafia qui a pris le pouvoir ces derniers siècles aux aristocrates guerriers dégénérés en eugénocrates sans légitimité ; et cette création monétaire ex nihilo, sans fondement et irremboursable avec ses intérêts iniques, réclame toujours plus de soi-disant "croissance", qui n’est que celle de la consommation et donc de la marchandise, chaque crédit ne pouvant être remboursé que par de nouveaux crédits.

D’ailleurs, on peut là contester Francis Cousin dans sa critique totale de la monnaie, disant qu’« Il n’y a pas l’argent et les ravages de l’argent. » (15mn57s), que « Tous ces gens qui défilent, qui voudraient un argent propre, qui ne soit pas soumis à la toute puissance des banques [...] se trompent. » (16mn53s-17mn02s), car la monnaie n’est pas nécessairement une création capitalistique, mais peut être une création travailliste mesurant et dédommageant les coûts réels[viii], et peut être une création publique et démocratique (voir le mal nommé 100 % monnaie, c’est-à-dire l’interdiction de la création monétaire par les banques privées de l’actuel système de réserves fractionnaires, où elles ont l’énorme privilège de créer la monnaie en accordant les crédits).

 

Fascisme

Il y a aussi à distinguer le fascisme et l’extrême-droite. Étymologiquement, le fascisme tire son nom d’une arme, le faisceau, fait (d’un faisceau) de verges liées entre elles, et d’où dépassait une hache ; il était utilisé dans l’antiquité romaine par les licteurs qui étaient les gardes et exécuteurs des magistrats qu’ils escortaient et dont ils exécutaient les sentences de coups et de décapitations[ix], le magistrat suprême étant si justement nommé le dictateur.

Financés par des riches patrons et propriétaires[x] contre l’avancée des idées socialistes et communistes (le Parti Communiste d’Italie étant fondé le 21 janvier 1921), les milices squadristes et fascistes ont utilisé la violence au point que le roi d'Italie Victor-Emmanuel III ait nommé Président du Conseil leur meneur Benito Mussolini, après que ses milices aient chassé les organisations de gauche des villes du nord de la péninsule, et à peine après qu'ils aient commencé à exécuter leur menace de lancer une marche sur Rome.

D’après ces éléments, une définition raisonnable du fascisme serait l'utilisation politique de groupes de personnes violentes (intimidant, terrorisant, massacrant) afin d’étendre ou conserver son pouvoir, et d'empêcher des expressions opposées (en particulier populaires, et donc tout débat loyal. Si c’est évidemment le cas des Sections d’Assaut nazies, on peut aussi parler de fascisme dans la stratégie de la tension[xi], avec les attentats commis en Europe par Gladio afin de pousser le peuple vers un gouvernement moins socialiste.

Chouard, mieux inspiré par l’historien Henri Guillemin, dit plus justement : « C'est la classe des 1% qui voyant qu'elle ne peut plus gagner avec les élections, prend le pouvoir de force [...]. C'est ça le fascisme. Relisez Guillemin. » (14mn45s).

Henri Guillemin a bien raison ; et Chouard se trompe ainsi en qualifiant ses adversaires de fascistes (« Pour moi, le fascisme, c’est Hollande et Sarkozy. » 3mn57)), alors qu'il reproche à ses détracteurs de qualifier leurs adversaires (dont lui) de fascistes : L'UMP de Nicolas Sarkozy et le PS de François Hollande n'ont pas besoin de recourir à la violence, car les médias privés sont suffisamment maîtrisés par les ploutocrates qui placent ces larbins, ses larbins à la gestion de l’Etat, dont les médias étatiques, qui tous divertissent et distraient le peuple avec le spectacle des combats de ces gladiateurs du verbe, du boniment.

Alors que Chouard mentionne Lionel Jospin qui disait que le FN n’était pas fasciste, il ne se souvient pas que Jospin, étant plus nuancé que Chouard qui confond ses concepts, disait que le FN était d’extrême-droite, distinguant les deux :

« Ce qui était inexact et faux au point de vue de l’analyse politique, que le lepénisme était un fascisme. Le lepénisme est un mouvement d’extrême-droite, à tendance xénophobe, extrêmement autoritaire, dont je critique l’essentiel des thèmes, en tout cas des analyses (pour les thèmes on peut toujours discuter), mais ce n’est pas un mouvement fasciste ; en tout cas il n’y avait pas de péril fasciste. » (15mn46s-16mn10s).

Enfin, ce qui nourrit le fascisme et la droite en adhésion populaire, c’est lorsque la gauche, ou des révolutions comme la léniniste, comme l’a remarqué George Orwell dans Le Quai de Wigan, détruisent les traditions morales populaires contre le gré des populations qu’ils prétendent défendre[xii].

 

Argumetum ad hominem et reductio ad Hitlerum

Comme ce qu’il reproche à ses adversaires avec ses accusations de fascisme des deux derniers présidents de la France, Chouard fait de la reductio ad Hitlerum, mais aussi lorsqu'il affirme deux fois (à 4mn50s) que Walter Hallstein, premier président de la Commission de la Communauté Economique Européenne, était nazi :

« Il ne faut pas rester dans l’Union européenne qui est un projet fasciste. C’est un projet qui a été pensé par des nazis comme Walter Hallstein ; qui a été dirigé par des nazis comme Walter Hallstein qui a été le premier dirigeant de la Commission Européenne. Walter Hallstein était un dignitaire nazi qui avait écrit pour Hitler un plan pour une nouvelle Europe qui ressemblait à l’Union Européenne, c’est-à-dire très anti-démocratique, complètement anti-démocratique. » (4mn43s-5mn06).

Dans ce sens, on trouve qu'il « était [...] un juriste nazi comme le prouve sa lettre datant du 30 septembre 1935 adressée au représentant du gouvernement nazi de l’université de Rostock. Il a d’ailleurs été nommé doyen de la faculté de droit et d’économie de Rostock par le gouvernement du IIIème Reich comme le prouve la lettre 18 mai 1936 signée par le chancelier de l’université de Rostock et d’un « Heil Hitler ». Walter Hallstein profite donc de l’ascenseur social du IIIème Reich lui permettant d’accéder aux plus hautes fonctions de l’Allemagne nazie. »[xiii].

Mais il est peu probant de citer juste la formule de salutation nazie du doyen qui lui écrit...

Sur sa fiche Wikipédia, on lit :

« Hallstein était membre de diverses organisations professionnelles prises en mains par le régime nazi (étant donné l'absorption des associations et syndicats par des officines nazies lors du Gleichschaltung), mais il n'était pas membre du Parti national-socialiste ni du Sturmabteilung. Il est notamment reconnu pour avoir rejeté l'idéologie nazie et avoir gardé ses distances d'avec les Nazis. En 1941, les officiers nazis se sont opposés à sa nomination comme professeur en droit à l'université de Francfort, mais sa candidature fut soutenu par les autres professeurs et académiques et il devint finalement doyen de la faculté. »

 En 1942, il a été affecté comme lieutenant dans l'armée au nord de la France, où il a été fait prisonnier en 1944, ce qui n'en fait pas un haut dignitaire nazi.

Plus pertinemment, on pourrait lui reprocher de vouloir appliquer à l’Europe son idée que « Les problèmes que les États-Unis rencontrèrent étaient, selon lui, partiellement dus au fait que les États défendaient leur souveraineté. » (il s’agit de la guerre de Sécession) ; car il y a toujours des personnes qui ont la souveraineté. Ceux qui s'affichent contre le "souverainisme" (celui d’un État, d’une nation ou d’une population sur elle-même) en fait défendent plus ou moins sciemment une hétéro-souveraineté ou une crypto-souveraineté, en particulier la crypto-ploutocratie actuelle. En défendant le fédéralisme, Hallstein défend une hiérarchie sans partage en tant qu’elle ne supporte aucun rival, aucune opposition, aucune contestation. Drôle de paix.

 

 

 

[i] « La vérité sur le Nazisme et l’extrême droite de nos jours. Une escroquerie dénoncée !!! » 

https://www.youtube.com/watch?v=1KTaNFnVXwo.

[ii] Libre Journal de la Résistance Française d'Emmanuel Ratier animé par Pascal Lassalle, Radio Courtoisie le 1er mai 2013, https://www.youtube.com/watch?v=lQ_3tSuneEQ ; écouter aussi de 14mn35s à 18mn26s sa critique de la droite qui veut la monnaie mais pas ses effets délétères sur les traditions (fort pertinente sur une radio de droite où domine catholicisme intégriste et libéralisme économique).

[iii] Il précise d’ailleurs trop, spatialement et temporellement : cette révolution n’est pas française mais européenne, a commencé avant, en particulier avec le protestantisme qui récusait l’anti-usurisme et anti-spéculationnisme du catholicisme, puis avec la Banque d’Amsterdam depuis 1609, et avec les orangistes débarquant de Hollande en Angleterre (la Glorieuse Révolution du 5 novembre 1688), remplaçant le roi catholique par un roi protestant, avec la création en 1694 de la Banque d’Angleterre (privée), finançant la Royal Navy et endettant l’Angleterre, cette révolution financière britannique la poussant vers une thalassocratie colonisant de nouveaux marchés avec les impôts sur les propriétaires terriens.

[iv] Le socialisme a été conceptualisé à partir de 1834 par Pierre Leroux, et concernait les révoltes des ouvriers contre le joug de l’industrie, avec les révoltes luddistes en Angleterre et des Canuts à Lyon contre les industriels profitant du libéralisme économique.

[v] « Comme chacun peut le constater, là où les sociétés totalitaires s'en tenaient au principe simpliste, et coûteux en vies humaines, du parti unique, le capitalisme contemporain lui a substitué, avec infiniment plus d'élégance (et d'efficacité), celui de l’alternance unique. », Jean-Claude Michéa, L'Empire du moindre mal (Essai sur la civilisation libérale), Climats, 2007, p. 125 ; Flammarion, Champs Essais, 2010. p. 122.

[vi] Jean-Jacques Bonhomme, « Ne pas voter, selon Alain Badiou, dans Pratiques sociales, 4 mai 2012, http://www.pratiques-sociales.org/ne-pas-voter-selon-alain-badiou/.

[vii] Jean-Claude Michéa, Les Mystères de la gauche, Climats, 2013, p. 68.

[viii] Luca de Paris : « De l’or à l’euro, de l’euro à l’horo : plaidoyer pour une monnaie et une finance travaillistes », dans Agoravox, 21 septembre 2011, http://www.agoravox.fr/actualites/economie/article/de-l-or-a-l-euro-de-l-euro-a-l-101002.

[ix] « [...] les magistrats romains étaient précédés d'un certain nombre de gardes, les licteurs, chargés de ces faisceaux, symboles d'autorité, de violence de la loi » (https://fr.wikipedia.org/wiki/Fascisme#Origines_du_fascisme_italien).

[x] Par exemple en France le premier parti non italien d’inspiration fasciste, Le Faisceau, financé par l’industriel, propriétaire du Figaro et politicien François Coty, auteur de Contre le communisme chez Grasset en 1928 : https://fr.wikipedia.org/wiki/Fran%C3%A7ois_Coty#Une_orientation_politique_affirm.C3.A9e_.C3.A0_droite.

[xi] « La « stratégie de la tension » rejouait la campagne de violence conduite par les squadristi de Mussolini », Zygmunt G. Barański, Rebecca J. West, The Cambridge Companion to Modern Italian Culture, Cambridge University Press, 2001, p. 137, https://fr.wikipedia.org/wiki/Strat%C3%A9gie_de_la_tension#Historique.

[xii] Jean-Claude Michéa,  Le Complexe d’Orphée : la gauche, les gens ordinaires et la religion du progrès, Climats, 2011, p. 258 et 243.

[xiii] « Un nazi devenu président de la commission européenne », 14 décembre 2015,

https://gazettefrancaise.wordpress.com/2015/12/14/un-nazi-devenu-president-de-la-commission-europeen/.


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