La gauche n’est pas au pouvoir !

par CHALOT
mercredi 27 août 2014

Le parapluie protège de la pluie....

Aucune digue ne pourra protéger des dirigeants politiques qui ont tourné le dos aux valeurs qu'ils ont défendues et qui depuis des mois et des mois mènent une politique contre le peuple et ses intérêts.

La dissolution de l’Assemblée Nationale n’est pas à l’ordre du jour.

Nous ne sommes pas en 1997 et l’histoire ne se répète pas car la situation n’est pas la même.

Aujourd’hui le PS connaît la crise la plus importante de son histoire depuis son congrès de fondation d’Epinay.

Le gouvernement de « gauche » est en rupture totale avec son histoire et avec ses valeurs.

Si le président de la République prenait la décision de dissoudre l’assemblée, le PS s’écroulerait totalement et la droite et l’extrême droite emporteraient le morceau.

Une dissolution n’est possible que si une crise sociale survient comme en 1968.

Cette crise sociale peut avoir différents visages : une crise sociale classique venant d’un peuple en désarroi et en colère, une crise instrumentalisée par l’extrême droite.

Ni le PG, ni le PCF , ni la gauche du PS n’ont intérêt à ce que des élections générales soient organisées. Il leur faut du temps pour discuter, pour s’organiser et offrir une alternative.

UNE DISSOLUTION SERAIT DU SUICIDE POLITIQUE POUR LA DIRECTION ACTUELLE DU PS ET UNE CATASTROPHE POUR LA GAUCHE VERITABLE

Hollande et Valls ont constitué un gouvernement libéral homogène et si l’ouverture au centre n’a pas été opérée c’est pour deux raisons :

- Des résistances au sein du PS existent

- Le Centre n’a pas confiance dans un Hollande déconsidéré.

Cette ouverture est voulue et souhaitée par les deux têtes de l’exécutif. Ils n’ont aucune autre perspective….Donc ce sera l’acte III.

La soumission aux diktats de l’Union Européenne ne laisse pas d’espaces alternatifs à « nos » libéraux, ex socialistes.

Le peuple souffre, la misère s’installe, les couches moyennes n’en peuvent plus , le chômage touche de plus en plus de personnes et aussi des cadres surendettés et déboussolés.

Si la gauche du PS et ce qu’on appelle la gauche de la gauche continue à mener sa politique de dénonciation de l’orientation gouvernementale sans tracer de perspectives….

Si cette gauche véritable dans le texte ne décide pas, une fois pour tous de se tourner vers les classes populaires, les délaissés dans les quartiers de nos villes et les villages dans une défense intransigeante des familles en difficultés, celles-ci, désespérées tomberont dans les bras des Marine et autres.

Déjà des militants de gauche ont perdu pied et certains sont partis vers d’autres cieux.

On n’endiguera pas la montée de l’extrême droite par des déclarations, par des manifestations idéologiques ou par des alliances contre nature dans le cadre d’un front républicain mais en menant une action politique d’éducation populaire en direction du peuple.

La politique de ce gouvernement Valls II risque d’être pire que celle du précédent, et c’est peu dire.

Il faut la combattre en arrêtant de penser que ce sont nos camarades qui sont au gouvernement.

Jean-François Chalot


Lire l'article complet, et les commentaires