La guerre en boulette

par olivier cabanel
samedi 16 avril 2022

Le deuxième tour de la présidentielle ressemble de plus en plus à un challenge, c’est à celui des deux candidats qui commettra le plus de boulettes.

Faut avouer qu’en terme de boulettes, le premier tour nous avait déjà bien servi…

Quid de Ménard qui, censé pourtant la défendre, accable sa copine Le Pen, en affirmant : « dans le dossier ukrainien, elle ne ferait pas mieux que Macron »...ou de Rousseau qui tacle Jadot, en déclarant : « alors que Zemmour ou Macron imposent un récit, nous on vend des chaudières ».

Sarkösi s’en était pris à Pécresse : « elle a tellement peu d’idées qu’elle essaye de reprendre les miennes, sans jamais me citer »...(la pauvre n’avait pas besoin de ça !…)

Hollande a fait de même pour Hidalgo affirmant : « au lieu d’enchaîner un catalogue de mesures, elle aurait mieux fait de proposer un vrai projet ».
« Mon Dieu, gardez-moi de mes amis. Quant à mes ennemis je m’en charge » disait Voltaire…

Mais pour le second tour, les boulets ont remplacé les boulettes, même si l’un n’empêche pas l’autre, et c’est par médias interposés que les 2 adversaires se tirent dessus.

Macron s’invente champion des énergies propres, prenant comme cible sa concurrente qui veut démonter les éoliennes, mais l’agressée lui répond qu’il a été condamné pour « inaction climatique »...et lui envoie à son tour une flèche assassine, sur le thème de la violence d’état, en lui rappelant les souffrances qu’il a fait endurer aux gilets jaunes avec son lot d’éborgnés et de mutilés…

Accusé d’être méprisant, voire arrogant avec le peuple, Macron réplique en rappelant à Le Pen qu’exclure de ses meetings des journalistes qu’elle n’aime pas, n’est pas une grande preuve d’ouverture…

Comment finira ce combat de chiffonniers dans une France qui n’a pas la moindre envie de rejouer le match d’il y a 5 ans, et la jeunesse monte au créneau, envahissant les universités, les facs, et le reste, malgré une police qui reprend ses « bonnes vieilles méthodes ».

Une chose est certaine, l’animosité s’est invitée plus que jamais dans le débat et Le Pen frappe là où ça fait mal, en déclarant à celui qui disait avoir redressé la France : « je rendrai leur argent aux français  »...lien

à quoi l’intéressé répond qu’il est « le président du pouvoir d’achat », grâce sa baisse des impôt et ses aides face à la flambée des prix de l’énergie. lien

En tout état de cause, les courbes d’intention de vote au lieu de s’écarter, se rapprochent (lien) et dans le camp des macronistes on commence à s’inquiéter, au point que le candidat sent bien qu’il faut mettre de l’eau dans son vin, révisant à la baisse l’âge de départ à la retraite.

On assiste donc à une relance journalière des 2 candidats, et c’est à celui qui fera les plus belles promesses, tout en sachant que rien n’obligera l’élu à tenir ses promesses comme on a pu le constater au fil des élections.

Devant cet imbroglio, il semble bien que les avis des électeurs soient finalement assez proches : alors qu’un grand nombre de français détestent Macron, les autres n’aiment pas Le Pen, considérant que sous un ton apparemment apaisé et conciliant, elle cache son véritable choix de société...mais ils en pensent autant de Macron.

Et comme si cela ne suffisait pas, une difficulté supplémentaire vient de voir le jour : en effet, le conseil constitutionnel a encore frappé, en invalidant les élections dans un certain nombre de villes, dont celles de Toulouse.

En effet, dans cette ville, sur un total de 1504 suffrages, ce conseil a invalidé 1479 bulletins exprimés, en relevant : « des discordances importantes et inexpliquées entre les chiffres inscrits dans le procès-verbal retraçant les résultats et ceux figurant dans les feuilles de dépouillement  », (lien) décision importante quant l’on sait que dans cette ville, Mélenchon a obtenu 36,95 % contre les 26,39 % de macron...et les 9,55 de Le Pen. lien.

Alors, en plein cœur de ce suspense, mon vieil ami africain affirme : « le doute gâche la foi, comme le sel gâte le miel  ».

Le dessin illustrant l’article est signé Glez

Merci aux internautes pour leur aide précieuse.

Olivier Cabanel

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