La primaire du parti socialiste

par Alain Roumestand
mardi 6 septembre 2011

Les primaires ont toujours échoué pour les grands rendez-vous politiques.

Elles font concourir des candidats qui n'ont pas réussi à s'imposer par eux-mêmes.

Dans un passé récent, la gauche italienne s'est essayée à la primaire.

Echec total. Programme mou pour satisfaire toutes les composantes et affichage des grands principes qui ne résolvent rien.

L'électeur ne s'y est pas trompé. Il n'a pas voté pour ce que l'on peut à peine appeler la gauche italienne.

Les temps économiques sont durs, surtout depuis 2008 et la crise sans précédent que nous traversons après des décennies de déficits budgétaire et social jamais contrôlés.

Le pragmatisme, le "travailler collectif", sont les qualités premières de l'homme ou de la femme d'état pour faire face aux multiples crises( y compris de civilisation) qui naissent jour après jour.

Le monde change sans arrêt et les dogmatismes sont hors de saison face à la montée de puissances nouvelles et dynamiques (les BRICS , Brésil, Russie, Inde, Chine et South Africa).

Les vieilles recettes sont vouées à l'échec. Il faut constamment réfléchir,innover, et surtout rester vigilant, pour diriger en équipes dans la bourrasque,en captant les solutions efficaces d'où qu'elles viennent, pour l'emploi, le social, l'éducation, la production.

Aucun des candidats de la primaire socialiste française n'a la carrure et le profil pour faire face à la situation des 5 prochaines années.

Leur course à l'image est pitoyable (pour seulement être désigné candidat du P.S.) : l'un se dit normal, et fait du scooter après avoir subi un régime, l'autre veut démondialiser à lui tout seul, l'une a déjà connu une campagne présidentielle (la belle affaire !), l'autre veut redresser le pays abaissé, et il y a même un candidat qui veut nous faire croire que les radicaux de gauche existent encore !

On se croirait à une veille d'élections des délégués de classe dans les écoles.

Or en 2012 l'intelligence réactive sera incontournable, la capacité à saisir le bon vent des idées neuves à appliquer sera indispensable.

Le rejet du président actuel ne suffit pas à créer l'adhésion.

La vieille gauche usée n'est plus la gauche de l'imagination au pouvoir, celle des idées neuves appliquées en 1789, 1793, en 1848, en 1981...

Droite gauche concepts éculés. A qui la faute ?


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