La principauté d’Andorre conduira-t-elle Nicolas Sarkozy à la démission ?

par elisabeth
vendredi 27 mars 2009

Mercredi dernier, Nicolas Sarkozy, comme à son habitude, réunissait à l’Elysée, la majorité parlementaire du Gouvernement Fillon, afin de remobiliser les "troupes".

Or pendant ce discours présidentiel, ou partisan, c’est selon...Monsieur Sarkozy a clairement fait savoir qu’il était prêt à démissionner de son poste de co-prince d’Andorre si le G20 ne progressait pas sur la question des paradis fiscaux.

En apparence anodins, ces propos pourraient à l’avenir - et si les partis dits "d’opposition" en comprennent l’importance - s’avérer très menaçants pour le Président Français.



En effet, la principauté d’Andorre, dont les origines remontent au règne de Charlemagne est un des plus petits Etats du monde et est régie par un système unique : le paréage.

Ce contrat de droit féodal concède le trône andorran à deux coprinces qui sont l’évêque catalan d’Urgueil et...Le Chef d’Etat de la France, qu’il soit Roi, Empereur, ou Président de la République.
 
En conséquence, lorsque Monsieur Sarkozy dit qu’il démissionnera de son poste de coprince d’Andorre...Cela signifie concrètement qu’il devrait, dès lors, abandonner son poste de Président de la République française...Puisque l’un ne va pas sans l’autre.

Si effectivement Monsieur Sarkozy s’engage à démissionner de son "poste" de coprince d’Andorre...Dans l’hypothèse où il ne trouverait pas d’accord sur les paradis fiscaux...Alors Monsieur Sarkozy s’engage dans une démission de son mandat républicain également...Car il est clair qu’Andorre ne va pas modifier son statut si particulier pour les beaux yeux de Nicolas Sarkozy...Et que le seul moyen de conserver un co prince...En respect du droit féodal...C’est d’avoir un autre Président de la République française. 

Reste à savoir si le Président de la République sera toujours aussi ferme dans quelques jours...Si les "partis d’opposition" lui demandent clairement d’officaliser son engagement à démissionner de son poste de coprince...En cas d’insuccès lors du G20 sur les paradis fiscaux. 

Ce qui, in fine, mettrait son mandat de Président de la République en jeu.


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