La « République » dans tous ses états (Suite et fin)

par Mohammed MADJOUR (Dit Arezki MADJOUR)
mardi 18 novembre 2014

Analyse du discours de Nicolas Sarkozy (Troisème partie)

Dans son interminable délire lors du meeting du sept novembre 2014 à Paris, Sarkozy a donné toutes les preuves qui montrent clairement que le peuple français n’a aucun intérêt à accepter « son retour ». La longue litanie de Sarkozy fait suite au discours de Lambersart dont j’avais expliqué « l’idée de fond » dans mon article : http://www.agoravox.fr/actualites/p... ; Mais cette fois, les « écrivains publics » et plus encore Henry Guaino ont visiblement exagéré la dose : Sarkozy est dans un état second, à bien le regarder de près, on croirait voir un « nouveau Führer » gesticuler sur son estrade !

Voir les deux premières parties publiées ici :

http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/la-republique-dans-tous-ses-etats-159421

http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/la-republique-dans-tous-ses-etats-159436

« « La Démocratie, c’est le multipartisme, les élections libres, la liberté d’expression, les droits de l’Homme. C’est fondamental mais la République, c’est autre chose. » »

La Démocratie constructive c’est fondamentale, mais ce n’est pas ce dit Sarkozy ! Quand la démocratie est le résultat d’un haut niveau d’intelligence collective, comme je l’ai dit, elle met alors en place un Etat et des institutions qui sont capables d’assurer la paix et le développement avec le meilleur partage des richesses nationales, mais quand cette Démocratie est misérable, minable et pauvre intellectuellement parlant, elle privilégie alors la corruption, les fléaux et la mentalité de la mendicité des droits à la place du respect des lois et à la place de l’honneur du devoir accompli. De ces deux orientations toutes deux totalement démocratiques mais diamétralement opposées, sortira l’image de deux Républiques conformes à la qualité de la Démocratie dans chacun des deux cas ! 

« « En 58, le Général de Gaulle disait « nous voulons la Démocratie et la République ». » »

On ne peut pas avoir « l’une sans l’autre » puisque l’une conditionne l’autre ! Mais Sarkozy ne comprend visiblement pas ce que disait le général De Gaulle. De Gaulle, longtemps malmené par les intellectuels et les experts coloniaux profondément terroristes, avait à traverser tous les déserts, il avait fini par lâcher… Rappelé par l’armée et placé à l’Elysée suite à un coup d’Etat scientifiquement préparé puis militairement exécuté dans le but d’en finir « honorablement avec le Boulet colonial », mais surtout à corriger la nature bicéphale de la France des années cinquante du siècle dernier, il a été sans peut-être le vouloir « l’artisan » de la destruction des « Deux Rives » par l’application sur le terrain d’une Théorie et d’une Pratique terroriste éminemment française soufflée aux armées par des scientifiques et par des intellectuels tous bords confondus et comble d'hypocrisie, certains se distinguaient même comme des aniti-coloniaux et les "Amis de la cause..." ! La « Résurrection » de la France, espérée sur les cendres de la « Terre brûlée » après avoir été terrassée par le terrorisme barbare, a eu lieu mais qui pouvait alors, même pas De Gaulle lui-même, se rappeler de la seule arme absolue indigène qui est le Boumerang ? Ce que la France a fait subir aux autres, il le lui sera rendu abondamment ! Qu’on ne s’étonne pas de la descente vertigineuse de la France vers les abysses de la médiocrité !

« « C’était la République au sens où on l’entend en France qui ne se confond pas avec la Démocratie. Nous devons faire de notre mouvement le sursaut contre tout ce qui menace la République. » »

C’est parfaitement limpide : Pour Sarkozy, la Démocratie est une menace pour la République et… Inversement mais visiblement c’est la République qu’il faut sauver des griffes de la Démocratie ! D’après lui et suite à la « référence à De Gaulle » citée plus haut, il y aurait une sorte de combat permanent entre la Démocratie et la République dont on ne voit pas ni l’enjeu, ni la finalité ! Sarkozy pourrait-il expliquer plus et mieux ?

Il y a une seule façon de comprendre ce que veut dire la « République », on peut toujours traduire la langue mais la signification des mots ne changent pas fondamentalement : Le sens de la « République » est le même pour tout le monde. L’érosion des valeurs, la débauche collective, la corruption généralisée…Voilà ce qui pollue la Démocratie et menace donc la République. Si la République que prône Sarkozy ne se confond pas avec la Démocratie française, alors il y a un réel problème : Qui décidera le moment venu à la place du peuple français, les casques bleus de l’ONU ? Et à qui appartiendra la République française que voudrait créer Nicolas Sarkozy en supposant qu’elle arrive à enterrer la Démocratie, aux milliardaires apatrides qui en feraient un paradis fiscal ? Une « Sarkozie sans la populace », faut-il se mettre dés à présent au « Redressement productif » de l’Entreprise des Karchers ? « J’aime l’Entreprise humaine » mais pas l’Entreprise inhumaine qui a sa « Tête » dans un Continent et ses « Tentacules » dans un autre Continent. Voir ici l'autre délire de la Gauche : http://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/de-l-entreprise-humaine-francaise-155968

Quelle litanie sarkosienne ! A vouloir bêtement opposer Démocratie à République, il se donne au populisme populeux dans une incommensurable contradiction, il dit notamment « « La Démocratie peut accepter de donner beaucoup de pouvoir aux corps intermédiaires. La République croit que le peuple est l’arbitre ultime. » »

Regardons de très près la grande contradiction de Nicolas Sarkozy : Voulant opposer maladroitement la « Démocratie » à la « République », en proclamant ce que « celle-ci » accepte alors que « celle-là » le refuse, voilà qu’il s’embrouille « utilement » et ramène inconsciemment les deux notions à leur vraies définitions : Si la Démocratie peut accepter de donner beaucoup de pouvoir aux corps intermédiaires, la République ne peut que croire et ne peut que se résoudre au fait que c’est le peuple qui est l’arbitre ultime ! Ainsi puisque la Démocratie est par essence et par définition le « pouvoir du peuple », la République qui n’est que le produit de la Démocratie ne peut être que l’œuvre et le reflet authentique de la valeur de ce même peuple !

« « Je veux dire combien l’emprise de certains corps intermédiaires qui préfèrent la défense de leurs intérêts corporatistes à la modernisation du pays et devenu un problème. L’immobilisme Français n’est pas celui du peuple, il est celui de ces corps intermédiaires, et, de certaines de nos élites. » »

Grave accusation ! Si on enlève les corps intermédiaires et les élites il ne resterait que le peuple brut ! L’élite n’est-elle pas le « meilleur du peuple » ?

« « La République, c’est la souveraineté du peuple. » »

Mais comme Nicolas Sarkozy ne peut pas refuser cette autre définition : « La Démocratie c’est la souveraineté du peuple », les « deux choses » ne peuvent donc pas s’affronter, on ne peut qu’admettre ce seul constat : Sarkozy divague !

« « Dans la République, le peuple garde le droit de parler pour lui-même, de décider pour lui-même, sans intermédiaire. » »

Foutaises ! Et s’il n’a pas « d’intermédiaire », comment réellement on peut imaginer un « peuple qui parle pour lui-même et décider pour lui-même » : Sarkozy ne sait pas ce qu’il dit ! Sarkozy s’embourbe dans ses pensées « « La Démocratie peut accepter la Burka. La République non ! » Et puis il se couvre de boue « « La République se méfie de la religion de la transparence absolue ! » » Quelle contradiction ! Si la République de Sarkozy se méfie de la religion de la transparence, elle accepte donc, comme la Démocratie, la « Burka » qui est tout sauf la transparence ! On voit donc que c’est la Démocratie qui construit finalement la République et la conditionne !

« « La Démocratie peut se contenter de l’intégration. La République non ! » »

Faux et même aberrant. La Démocratie ne se contente de rien du tout, elle change et évolue comme le temps et avec le Temps. Elle vit, se développe, s’améliore et parfois sombre dans l’anarchie…. Si « elle » demande à l’étranger de s’intégrer en premier lieu c’est pour l’absorber et pour l’assimiler au final ; mais comme « l’assimilation » (On pourrait quand même se rappeler ce que ce mot veut dire en ce début de l’Ere du Génie génétique, l’homme est d’abord un « patrimoine génétique » qui n’est pas facile de troquer au Souk) n’est pas le simple geste d’un forgeron, on ne forge pas instantanément l’être humain pour l’adapter à une nouvelle identité nationale, la Démocratie laisse souvent le temps et étale son « programme » sur plusieurs générations ! « Assimiler les étrangers » comme le prétend Sarkozy, faudrait-il peut-être recycler par les Nouvelles Technologies du Génie génétique le cerveau des Harragas et les faire passer dans des éprouvettes afin de réécrire leurs chapelets génétiques en y incluant les « valeurs françaises choisies » ! Ces choses sont encore une fois humaines et ne sont pas strictement Hexagonales, il faut guérir de l’étroitesse d’esprit monsieur Sarkozy ! Le brassage des populations et donc le brassage génétique n’est pas une tradition française, n’est pas un « héritage français », il a commencé avec le commencement du Monde, Missieu Sarkozy ! Et puis il est temps peut-être d’expliquer à la France qu’elle n’a qu’un seul ennemi : Elle est bornée par son incommensurable orgueil, or comme je l’ai souvent dit et écrit « L’orgueil est la plus grande maladie humaine » !

« « Dans la République on ne devient pas Français par hasard ou n’importe comment. » »

Et nulle part ailleurs ni dans aucun pays au monde on ne s’intègre à une quelconque société « par hasard ou n’importe comment », il y a toujours une « histoire » individuelle ou collective qui conduit à l’exile et au recommencement… quel est le problème de Sarkozy ?

Un étranger qui s’intègre dans la société française peut-être ce Nord Africain, ce Perse ou cet Asiatique, ces « anonymes » qui ont tous un Patrimoine génétique autrement plus riche et infiniment plus développé que celui d’un Français-de-souche-du-Fragment-Ouest-européen qui ne traine derrière lui aucune trace d’aucune grande civilisation, la Romaine n’était finalement que l’échec culminant et le début des Empires des « Débarquements » coloniaux ! S’intégrer (pour un individu) dans une société étrangère n’est un problème pour aucun pays au monde sauf pour la France qui ne comprend rien du tout ; s’assimiler à une culture étrangère (pour un individu) est peut-être, dit autrement, lui apporter ce qui pourrait l’enrichir infiniment, c’est-à-dire élever ses valeurs, mais comme la France croule sous le poids de son racisme viscéral qui lui fait croire à sa « supériorité » naturelle, elle comprend qu’assimiler un étranger revient à l’étouffer et à le brider pour le maintenir indéfiniment dans la condition « de celui qui vient chercher mieux en France »… Une « France terre d’asile et des doits de l’homme », comme nous ennuie encore cette chanson périmée ! Plutôt une France, Terre d’usure qui use les hommes et qui restreint leurs droits…

De contradiction en contradiction… Sarkozy puise dans le programme du Front National en l’accaparant mais en le déformant et il en arrive au « sujet de l’Europe » en s’enfonçant carrément dans un raisonnement boueux : « « Mais si nous voulons l’Europe pour être plus forts ensemble face aux géants qui émergent dans le monde, nous ne voulons pas d’une Europe qui nous obligerait à renoncer à la République au nom de la Démocratie. » »

Voilà une énième et grande contradiction de Nicolas Sarkozy ! Alors que l’adhésion à « l’Europe » est soumise normalement au référendum, donc à la volonté des peuples qui voudraient construire une Super-République Européenne, comment cette volonté pourrait-elle à la fois garder les Républiques locales sous forme de meubles inutiles et obtempérer quotidiennement à celle inappropriée et illégitime de Bruxelles ? La vraie question est là ! On ne comprend pas trop la nature de cette « Europe qui obligerait Sarkozy à renoncer à la République au nom de la Démocratie » ! Quelle est donc la République de Sarkozy qui serait sans la Démocratie et donc sans les peuples : le néant ? Et pourtant les choses sont tellement claires ! Les peuples d’Europe actuellement embrigadés et sinistrés dans le Machin de Bruxelles, voudront-ils un jour en finir avec leurs Territoires, leurs Nations et leurs Etats et abandonner définitivement leurs cultures et leurs histoires ? Peuvent-ils vraiment se débarrasser de leurs cultures en les mettant toutes dans le pétrin de Bruxelles d’où sortirait une Culture Commune Européenne de la Nouvelle Europe sous le contrôle vigilant de l’insolite Truc franco-allemand ? Est-ce déjà arrivé au cours de l’histoire, est-ce permis par la Nature et par la nature des choses humaines qu’on puisse ainsi additionner sur une Mappemonde des Nations disparates pour en faire un Empire paisible du bien être et de l’opulence ? C’est trop simple, vous ne trouvez pas ?

C’est alors que Sarkozy se ridiculise : « «  Nous voulons une Europe qui exerce moins de compétences et où les grands Etats prendront leurs responsabilités parce que le leadership n’est pas un droit, il est un devoir. Nous voulons un gouvernement de la Zone Euro où la France et l’Allemagne travaillent la main dans la main parce que la Paix et la prospérité de l’Europe en dépendent. Parce que l’Histoire nous a appris ce qui pouvait arriver lorsque la France et l’Allemagne divergeaient. » »

Oui, que la France est grande ! Un Gouvernement impérial Franco-allemand qui aurait le devoir impérieux d’amalgamer les pays européens sous la permanente menace d’un retour de l’histoire des petits Napoléone et des autres Hitler comme si le destin de l’Europe était pris en otage et devrait s’incliner devant la Volonté de Domination des Francs, des Germains et des Cousins !!!

C’est exactement ce qui va déconstruire ce fantôme de l’Europe, c’est la mentalité rétrograde de Sarkozy et celle de tout ceux qui pensent comme lui qui vont éclairer tous les pays d’Europe qui sont ou ne sont pas encore dans cette Utopie et c’est ce qui va les décider à déserter la Tour de Babel de Bruxelles ! Sarkozy joue le petit « Führer », il veut une « Europe » où la France et donc LUI serait l’Empereur européen, cela veut dire une Europe qui se serait soumise à la France sans passer par les "Tranchées » comme jadis ! Sarkozy prend les Européens pour des imbéciles !

Sarkozy aggrave son cas : « « Mais nous ne voulons pas que la France se dissolve dans une Europe des régions qui serait un retour à l’Europe du Moyen-âge avant que n’existât la République. » »

 Sarkozy pense-t-il peut-être que le « petit » et « pauvre » Portugal voudrait se noyer et disparaitre dans les vapeurs saturantes de l’Europe des régions ou des Bourgs ?

« « Nous voulons la libre concurrence mais nous ne voulons pas qu’elle soit comprise comme une faiblesse qui mettrait nos entreprises et nos travailleurs à la merci de tous les prédateurs du monde, parce que la République, c’est le refus de la prédation et la reconnaissance des frontières. » »

Ici la République n y est vraiment pour rien, pourquoi Sarkozy mélange tout ? La libre concurrence n’est pas une chose sans règles et sans lois, elle met juste les différents acteurs devant les mêmes libertés et devant les même contraintes : Si la circulation libre des marchandises est décidée puis acceptée par tous, la France n’a pas à se plaindre des stocks invendus des ses fromages, elle est soumises aux mêmes lois que tous les pays de la coalition ! Sarkozy veut des privilèges, est-ce là la meilleur des « valeurs de la France » ?

 « « Nous voulons la libre circulation, mais nous ne la voulons pas sans condition et sans limite. Parce que la libre circulation sans condition et sans limite détruit, petit à petit, la citoyenneté et en fin de compte détruit la solidarité Républicaine. » »

Citoyens ou marchandises… Dans l’ancien monde européen il y avait des lois nationales et des règlements nationaux qui permettaient l’organisation et la circulation des individus et des marchandises dans une parfaite harmonie des relations internationales. Le tourisme privé ou d’affaires, l’organisation du Commerce extérieur, les échanges et les partenariats n’ont pas disparus et la fermeture des postes de Douane ne signifie pas la disparition de cette institution ; il faut seulement faire un choix définitif et ne pas vouloir une chose tout en refusant d’oublier l’autre ! Une seule loi était appliquée pour prévenir tous les disfonctionnements et toutes les erreurs : La réciprocité ! Quel est le problème de Sarkozy ?

Alors, est-ce que voulons une circulation réglementée et contrôlée comme cela est le cas entre les nations souveraines, mais comme ne le voudrait pas l’amalgame de « l’Europe » d’aujourd’hui ? Monsieur Sarkozy, nous voulons quoi au juste ? Circuler « librement » comme on le fait dans un « Territoire véritablement national » ou circuler « légalement » comme on le fait dans les « Territoires étrangers faussement fusionnés » ? Nous voulons quoi au juste ? S’il y a des flux d’individus plus importants vers tel ou tel pays, ou s’il y a moins d’exportation de marchandises d’un quelconque pays vers d’autres pays, comment envisager d’appliquer la loi de la « réciprocité » et contre quel pays l’appliquer ? 

« « Nous voulons que l’Europe pèse sur les destinées du monde, mais nous voulons que demeure le miracle du rôle singulier de la France dans le monde. » »

« L’Europe pèse sur les destinées du monde » en plus du « miracle du rôle singulier de la France dans le monde » Et nous et nous et nous … nous autres imbéciles les 6 milliards et demi de moins que rien qui resteront oisifs, nous succomberons sous le poids de « L’Europe » du Machin de Bruxelles qui se serait transformée miraculeusement en une Babylone étincelante entourés par des peuplades de Harragas qui demanderaient éternellement l’asile ? L’Europe des peuples et des Nations souveraines, accepterait-elle vraiment « l’Europe de Sarkozy » qui imposerait au monde entier le rôle singulier de la France … Et de quel Droit singulier la France s'imposera t-elle au monde  ?

« « Nous ne voulons pas d’une Europe qui chercherait à se construire et à régler ses rapports avec le monde sur la table rase des identités, des histoires, des cultures et de la géographie. » »

Méchante Europe, qui refuserait le « rôle singulier de la France » ! Et dire que la mythologie lui collait une meilleure image à cette vieille Europe ! Transformer les Européens en une peuplade d’Anonymous guidée par les « Lumières françaises » vers l’Utopie en empruntant des sentiers pour le moins sombres et tortueux… Le monde est-il vraiment compréhensible aujourd’hui ?

Sarkozy bifurque volontairement et revient à la charge contre François Hollande : Charognard, il veut achever ce « moelleux »… « « Nous voulons parler à tous ceux pour lesquels le mot République signifie le refus de la mise en scène de l’impuissance de la politique telle que les Français l’ont vue hier soir à la télévision. » ». « « Nous voulons la République et la Démocratie parce que, pour nous, elles sont complémentaires et indissociables. » »

Toujours la référence à De Gaulle pour dire que le « Gaullisme » est le seul héritage de la « Droite » alors que nous savons pertinemment que « L’idéologie Gaulliste » ne peut en réalité distinguer la « Gauche » de la « Droite » quand il s’agit de rabâcher dans le discours fatigant qui nous explique où sont les « intérêts de la France » ! Sarkozy rappelle l’indifférence des Français suite au discours de Hollande, mais sans se rendre vraiment compte, il enchaine ce qui va provoquer une nausée chez tout ceux qui croient que la chose politique n’est pas de la compétence de ce Nicolas Sarkozy ! La politique est une science et un art, ce n’est pas parce que les règles ne sont pas strictement observées « ici » et « là » qu’on se laisserait pour autant aller vers la destruction du seul compromis qui permet la stabilité des sociétés humaines. La pratique politique n’est pas l’opacité ni l’obscurité, elle ne s’appuie pas non plus sur la malice qui s’honore avoir réussi dans les petits calculs d’apprentis sorciers… La politique est la seule chose en vérité qui permet et l’Organisation sociale et humaine et la pérennité des nations, en tout état de cause, elle évolue et se perfectionne mais c’est pour donner plus et non pour restreindre ! A cela il n’existe qu’une seule condition aussi vieille que le Monde : Respecter soi-même la Loi qu’on voudrait appliquer à autrui ! En accablant Hollande, mal assis et qui vacille péniblement, Sarkozy ne fait que se condamner en rappelant au peuple français qu’il avait lui-même cassé le tabouret de l’Elysée ! Faut-il réparer les meubles ou faut-il changer les hommes, le peuple français décidera lui-même : « Le changement c’est maintenant » ou jamais !

« « La République, c’est la démocratie à la Française. » » Pourquoi cette manie à vouloir toujours ajouter « la touche française » aux choses humaines ? Bien évidemment, c’est ce que j’ai expliqué en essayant de corriger le bla bla de Sarkozy. C’est donc la Démocratie française qui a construit la République française et cette loi est valable pour toutes les Démocraties et pour toutes les Républiques du monde ! Chaque peuple développe sa Démocratie et cette Démocratie concrétise comme elle peut la réalité de sa propre République, sa place dans une « hiérarchie » qui n’est pas souvent dite et expliquée, est juste celle que lui accordent les valeurs humaines et universelles pour lesquelles l’humanité dans son ensemble a fait des sacrifices. Pourquoi chercher des mystères là où reflète la clarté ?

« « Est-ce à dire que rien ne doit changer ou qu’il faut revenir en arrière ? » » « « Bien sûr que non. Notre République ne pourra plus être celle de Jules Ferry, de Jean Moulin ou du Général de gaulle. » »

Non, la référence au passé était juste une blague pour meubler le temps et la salle archicomble, la République de Sarkozy ne sera pas celle de De Gaule … En avait-il une République, le pauvre Jean Moulin de la Résistance ? Et pourquoi donc rappeler ce qu’était l’Ecole de Jules ? Et pourquoi donc ce discours ?

Voyons, après une heure de litanie et de contradictions, Sarkozy nous dit que la Démocratie et la République s’entendent finalement bien, sur ce qu’elles acceptent et ce qu’elles refusent, elles sont « indissociables » !!! Pourquoi ce discours alambiqué ?

« « A ceux qui ce soir attendraient que je dévoile mes intentions pour l’élection présidentielle de 2017, je veux dire : chaque chose en son temps. Pour notre famille politique, une histoire s’achève, une autre commence. Prenons le temps de l’écrire. » »

Evidemment. Le risque est important. Afficher clairement ses ambitions lorsqu’en plus elles sont connues de tous, c’est provoquer prématurément des réactions qui contrediraient le « projet » Il faut des « moyens solides et efficaces » pour arriver à une « fin la meilleure et sans fin » ! Sarkozy veut reconquérir d’abord « l’UMP » ce qui lui donnera le moyen de choisir les « membres de sa future famille », après cela même en supposant que les « scories » de l’ancienne formation ne disparaissent pas et feront résistance, elles ne pourront pas lui barrer la route vers l’Elysée étant sûr (bien à tord) qu’il n’a pas d’autres adversaires ni à « Gauche » ni aux « Alentours extrêmes »… Sarkozy se goure !

« « D’abord faire émerger la grande force républicaine qui soit capable d’opposer un refus déterminé aux dérives qui entrainent notre pays vers quelque chose qui ne lui ressemble pas. » »

On a compris, d’abord éliminer tous les obstacles et créer la Nouvelle famille politique qui soit capable d’opposer un refus déterminé et juste au bon moment à tous ceux qui auraient l’ambition de présenter leur candidature … Sarkozy ne se soucie pas à vrai dire du perchoir de l’UMP qu’il croit acquis à sa carcasse sans difficulté ; par toutes ses diversions il veut se réserver le précoce fruit des primaires en anticipant sur l’abandon volontaire de ses « anciens amis et proches » mettant déjà sur scène son image virtuelle de « Président de l’UMP » qui ferait l’ombre à ceux qui devraient juste "le soutenir" mais jamais « se dresser sur son chemin »… D’ailleurs la « Nouvelle Famille Politique » de Sarkozy aura laissé derrière elle tous les irréductibles anti-Sarkosiste bien avant la fatidique année de 2017 ! Mais où en est la Française ? Ah ! La Vierge-République est miraculeusement fécondée par le miracle français, elle a donné naissance à la France, sa fille ainée ! Qui est la première « La France ou la République » ? Autre vieille question qui nous rattachera sans doute longtemps encore au vieux Monde qui nous a légué « L’œuf ou la poule » ; la Vérité est peut-être sur une lointaine et furtive Comète qui ne voudra jamais nous la livrer…

La France, fille aînée de la République, » » Disons-le autrement par respect à la Vérité historique : La France, fille ainée du Calvaire !

« « La France, disait Clemenceau, hier soldat de Dieu, aujourd’hui soldat de l’humanité, toujours soldat de l’Idéal. » » 

Sarkozy, enfin un peu de bon sens !!! La France je dis, hier soldat contre Dieu, aujourd’hui soldat qui veut dominer l’Humanité, toujours donc un soldat de l’Idéal impossible ! Et Clémenceau avait bien raison de donner un casque à Marianne la Combattante intrépide … « Ni Dieu, ni Maitre » telle était l’idéologie des « Anciens » n’est-ce pas ?

« « Vive (ma) la République » », pour peu que j’arrive à conquérir la Démocratie et « « Vive (ma) la France » », si elle veut bien se réduire à ma famille politique !


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