La République, les évêques et le Président

par CHALOT
mercredi 21 novembre 2012

François Hollande propose la clause de conscience... Les maires qui ne veulent pas du mariage pour tous peuvent se faire remplacer par un adjoint ou un conseiller municipal.

La conscience a un beau rôle...

Des maires pourront ainsi afficher leur homophobie et que fera-t-on si aucun conseiller ne veut pas jouer le rôle d'officier d'état civil ?

C'est du n'importe quoi.

Ou cette loi du mariage pour tous est nécessaire alors il faut aller au bout ou alors il faut y renoncer.

Le Président de la République doit être guidé par une volonté politique et ne pas avancer d'un pas pour reculer ensuite de deux !

REVENONS EN AU DEBAT EN COURS

Il n'y a pas d'un côté les catholiques, les musulmans, les croyants en général et les athées et agnostiques de l'autre.

Des croyants et même des pratiquants considèrent qu'il faut évoluer et faciliter la vie sociale et familiale de ces nombreux couples homosexuels qui existent.

Des athées ,opposés au mariage comme institution archaïque sont contre le mariage de gays et lesbiennes....

Toutes les combinaisons d'argumentaires sont possibles et existent

La question du mariage pour tous partage le corps social et les avis sont partagés comme nous avons pu le constater à la lecture d'articles dans AGORAVOX.

Le débat démocratique est nécessaire et utile et je respecte celles et ceux qui ont un avis au contraire au mien et je milite tous les jours avec des personnes qui sont contre l'ouverture du champ du mariage à partir d'une argumentation solide

Aujourd'hui le ban et l'arrière ban de la réaction s'est donné rendez vous dans la rue pour manifester de nouveau en janvier prochain ... Ce sont les mêmes qui hier étaient contre la contraception et l'interruption de grossesse qui s'opposent au nom de Dieu et de leur croyance.

Des associations familiales catholiques instrumentalisées vont descendre dans la rue, mêlant leurs voix à l'extrême droite et montrant par là même leur vraie nature...

« Je veux l’Eglise chez elle et l’Etat chez lui » déclarait le grand Victor Hugo

 : Le CNAFAL fait sienne cette déclaration.

« Depuis plusieurs semaines, des appels d’hommes politiques parfois de la droite extrême, alliés aux représentants de différents clergés, multiplient les menaces, les discours apocalyptiques, à propos du projet de loi du « mariage pour tous ».

Le mariage est un acte civil sans aucun caractère religieux et qui concerne l’ensemble de nos concitoyens et chacun a le droit de donner son avis.

Mais l’orchestration des grandes peurs flaire le retour à un ordre moral qui n’a pas laissé de bons souvenirs aux françaises et aux français, il y a 70 ans.

Pourtant, au sein même de l’église, des voix plus sensées et plus en phase avec la réalité du monde, se sont exprimées dans le passé, comme par exemple le Cardinal Suenens, adjurant ses collègues « d’éviter un nouveau procès Galilée » lors des débats sur la contraception artificielle après 1968. Ou bien, encore le Cardinal Martini déclarant lors d’un entretien le 8 août dernier : « l’Église doit reconnaître ses propres erreurs et entreprendre un chemin radical de changement… à commencer par les questions posées sur la sexualité et le corps ». Il avait conclu son entretien en déclarant que « l’Église avait 200 ans de retard ». CQFD.

A la vérité, les tenants de ce « retour à l’ordre moral » ressemblent aux adeptes du « Tea Party » aux USA. Leur extrémisme, Il y a 5 ans les a même conduits à un échec saignant, lors des dernières élections, ce que certains devraient méditer.

A la vérité, pour le CNAFAL, la volonté de faire échec à la loi sur le « mariage pour tous » vise à ébranler les principes républicains de laïcité, d’égalité, de justice, de liberté et de lutte contre les discriminations. »
 

Jean-François Chalot


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