La République oblique
par Taverne
mardi 7 septembre 2010
La chasse aux Roms se poursuivant, mes slams reprennent de plus belle. On sait toute la propagande faite autour de cette question et la réalité qui est loin de ce que l’on veut nous faire croire : les Roms renvoyés dans leur pays ne sont pas expulsés mais font l’objet d’aides aux retours volontaires. En situation tout-à-fait légale, ils reviennent pour la plupart en France où leur sort est moins pénible qu’en Roumanie ou Bulgarie. Ils sont les figurants involontaires d’un sinistre scénario destiné à édifier les masses apeurées et mécontentes.
Les chiffres de renvois des Roms de 2010 sont inférieurs à ceux de 2009. Et, de toute façon, ce n’est pas une poignée de Roms qui est responsable de la montée spectaculaire de la délinquance mais bien l’incompétence de Sarkozy qui se vante de pouvoir l’éradiquer depuis 6 ans. Quel battage hypocrite ! Mais je préfère le dire en chansons ou presque, c’est-à-dire en slams musicaux....
La république oblique signifie qu’elle regarde de travers. J’emploie dans le slam éponyme l’expression du "regarde torve" qui participe de la même idée. Aujourd’hui, la république regarde de travers les Roms. Cela n’est pas normal et j’imagine Hortefeux rongé insidieusement par le remords qui produirait un mal intérieur attaquant ses organes vitaux. L’aorte surtout pour le jeu de mots, l’allitération plus précisément qui est un procédé poétique. L’exemple qui me vient en mémoire est un vers de Baudelaire tiré de Spleen : "Les cloches tout-à-coup sautent_avec furie". La répétition des sons en "t" évoquent le fracas des sons. Dans le même ordre d’idée, "Là Hortefeux, l’aorte te fera souffrir", on entend une répétition de sons "la hor-te-feux l’aor-te-te-feu-feu souffrir". Pour le troisième titre, j’ai choisi de puiser dans le répertoire des chansons traditionnelles, pratique courante dans l’histoire pour les textes contestataires. Pour le reste, je vous laisse lire et écouter.
La république oblique
La république a la vue courte !
Elle fomente un mauvais yaourt,
Elle ne prise plus le goût bulgare
Qu’elle reconduit jusqu’à la gare.
Comme un nuage de Tchernobyl
Qui serait porteur de la bile,
Comme une peste bubonique
Qui serait porteuse de panique.
D’une manière fort peu habile,
Un remake de “Peur sur la ville”
A déclenché une psychose
Et réveillé de viles choses…
La république a la gangrène.
Prise d’une aversion soudaine
Pour certains épices et arômes,
Son bras vengeur poursuit le Rom
Jusqu’au bout de la Romanie !
Mais quelle effroyable manie
Donne à la France ce regard torve,
Porte à son nez autant de morve ?
Les gens sont-ils devenus fous ?
A peine on compte jusqu’à cinq
Qu’explose le penseur Alain Minc
Dans un méchant torrent de boue.
A peine on compte jusqu’au quart
Qu’on entend tonner le Rocard :
“Honte aux Nazis !” Et tout et tout…
Que peut-on faire ? Est-il trop tard ?
Je me devais cette critique :
Gare à cette opinion publique
Qui hurle “mort à l’hérétique !”
La république oblique, oblique…
Là, Hortefeux, l’aorte te fera souffrir
Brice Hortefeux-le paon, créa
Un vent populaire anti Roms
Et même presque des pogroms.
Hortefeux, gare au pancréas !
Refrain
Là, Hortefeux. Là, Hortefeux,
L’aorte te-fera souffrir.
Hortefeux est cent fois habile,
Il aime plus que l’opinion.
Les chiffres, son péché mignon.
Hortefeux, gare au foie à bile !
Refrain
Là, Hortefeux. Là, Hortefeux,
L’aorte te-fera souffrir.
Hortefeux, laisse Thomas tranquille.
Il a déjà du mal à l’école.
Il est trop tard, l’avion décolle
Hortefeux, l’estomac tranquille ?
Refrain
Là, Hortefeux. Là, Hortefeux,
L’aorte te-fera souffrir.
Le papa souffre de la cataracte,
Mais ce n’est pas en Roumanie
Qu’il trouvera les soins requis.
Maudite soit, Hortefeux, ta rate !
Refrain
Là, Hortefeux. Là, Hortefeux,
L’aorte te-fera souffrir.
Ses enfants dans les immondices
Sont rejetés par les agents
Qui ont démantelé leur camp.
Hortefeux, gare à l’appendice !
Refrain
Là, Hortefeux. Là, Hortefeux,
L’aorte te-fera souffrir.
Hortefeux jette à la porte
Et organise à grande échelle
Le renvoi des romanichelles.
Hortefeux souffre de l’aorte.
Je l’avais bien dit !
Refrain
Là, Hortefeux. Là, Hortefeux,
L’aorte te-fera souffrir.
C’est la romanichelle qui a perdu son camp
C’est la romanichelle qui a perdu son camp.
Qui crie par la fenêtre son mécontentement.
C’est Sarko - l’eusses-tu cru - qui lui a répondu :
Allez, romanichelle, vot’ cas n’est pas perdu.
Refrain :
Sur l’air du tralala, (bis)
Sur laire du tradéridéra,
Et tralala.
C’est la romanichelle qui lui a demandé :
Mon camp n’est pas perdu, vous l’avez donc trouvé
C’est Sarko - l’eusses-tu cru- qui lui a répondu :
J’te donne une récompense mais casse-toi loin, tu pues !
Refrain :
Sur l’air du tralala, (bis)
Sur laire du tradéridéra,
Et tralala.
Mais la romanichelle revient décidée :
Rendez-moi donc mon camp qu’vous avez démant’lé
Mais Sarko - l’eusses-tu cru - il ne l’a pas voulu :
“Casse-toi romanichelle et ne n’reviens jamais plus !”
Refrain :
Sur l’air du tralala, (bis)
Sur laire du tradéridéra,
Et tralala
La république a la vue courte !
Elle fomente un mauvais yaourt,
Elle ne prise plus le goût bulgare
Qu’elle reconduit jusqu’à la gare.
Comme un nuage de Tchernobyl
Qui serait porteur de la bile,
Comme une peste bubonique
Qui serait porteuse de panique.
D’une manière fort peu habile,
Un remake de “Peur sur la ville”
A déclenché une psychose
Et réveillé de viles choses…
La république a la gangrène.
Prise d’une aversion soudaine
Pour certains épices et arômes,
Son bras vengeur poursuit le Rom
Jusqu’au bout de la Romanie !
Mais quelle effroyable manie
Donne à la France ce regard torve,
Porte à son nez autant de morve ?
Les gens sont-ils devenus fous ?
A peine on compte jusqu’à cinq
Qu’explose le penseur Alain Minc
Dans un méchant torrent de boue.
A peine on compte jusqu’au quart
Qu’on entend tonner le Rocard :
“Honte aux Nazis !” Et tout et tout…
Que peut-on faire ? Est-il trop tard ?
Je me devais cette critique :
Gare à cette opinion publique
Qui hurle “mort à l’hérétique !”
La république oblique, oblique…
Là, Hortefeux, l’aorte te fera souffrir
Brice Hortefeux-le paon, créa
Un vent populaire anti Roms
Et même presque des pogroms.
Hortefeux, gare au pancréas !
Refrain
Là, Hortefeux. Là, Hortefeux,
L’aorte te-fera souffrir.
Hortefeux est cent fois habile,
Il aime plus que l’opinion.
Les chiffres, son péché mignon.
Hortefeux, gare au foie à bile !
Refrain
Là, Hortefeux. Là, Hortefeux,
L’aorte te-fera souffrir.
Hortefeux, laisse Thomas tranquille.
Il a déjà du mal à l’école.
Il est trop tard, l’avion décolle
Hortefeux, l’estomac tranquille ?
Refrain
Là, Hortefeux. Là, Hortefeux,
L’aorte te-fera souffrir.
Le papa souffre de la cataracte,
Mais ce n’est pas en Roumanie
Qu’il trouvera les soins requis.
Maudite soit, Hortefeux, ta rate !
Refrain
Là, Hortefeux. Là, Hortefeux,
L’aorte te-fera souffrir.
Ses enfants dans les immondices
Sont rejetés par les agents
Qui ont démantelé leur camp.
Hortefeux, gare à l’appendice !
Refrain
Là, Hortefeux. Là, Hortefeux,
L’aorte te-fera souffrir.
Hortefeux jette à la porte
Et organise à grande échelle
Le renvoi des romanichelles.
Hortefeux souffre de l’aorte.
Je l’avais bien dit !
Refrain
Là, Hortefeux. Là, Hortefeux,
L’aorte te-fera souffrir.
C’est la romanichelle qui a perdu son camp
C’est la romanichelle qui a perdu son camp.
Qui crie par la fenêtre son mécontentement.
C’est Sarko - l’eusses-tu cru - qui lui a répondu :
Allez, romanichelle, vot’ cas n’est pas perdu.
Refrain :
Sur l’air du tralala, (bis)
Sur laire du tradéridéra,
Et tralala.
C’est la romanichelle qui lui a demandé :
Mon camp n’est pas perdu, vous l’avez donc trouvé
C’est Sarko - l’eusses-tu cru- qui lui a répondu :
J’te donne une récompense mais casse-toi loin, tu pues !
Refrain :
Sur l’air du tralala, (bis)
Sur laire du tradéridéra,
Et tralala.
Mais la romanichelle revient décidée :
Rendez-moi donc mon camp qu’vous avez démant’lé
Mais Sarko - l’eusses-tu cru - il ne l’a pas voulu :
“Casse-toi romanichelle et ne n’reviens jamais plus !”
Refrain :
Sur l’air du tralala, (bis)
Sur laire du tradéridéra,
Et tralala
Les slams en musique :