La République selon Hollande : un modèle... de copinage !

par Francois Vial 75
mardi 13 août 2013

La Caisse des dépôts et consignations, chasse gardée des amis du président...

François Hollande, modèle avril 2012, se voulait un parangon de vertu républicaine. Avec lui, c’était annoncé, prédit, écrit : les arrangements et renvois d’ascenseur tels qu’il s’en pratique depuis que la République est République, c’était fini !

Un peu plus d’un an après son élection, force est de constater que le Hollande version président s’est délesté de son panache blanc et qu’il a, comme ses prédécesseurs, « la conscience jaune encore de sommeil dans le coin de son œil ». La liste des reniements du Grand mol est déjà longue, bien qu’encore assez peu connue des Français.

Le dernier exemple en date concerne la Caisse des dépôts et consignations. Considérée comme le bras armé financier de l’Etat, l’institution semble aujourd’hui devenue le siège social de l’Association des amis de François Hollande :
- Directeur général : Jean-Pierre Jouyet, compagnon de route depuis 30 ans du président de la République – malgré une petite infidélité lors de « l’ouverture » sarkozyste ;
- Directrice générale adjointe, fraîchement recrutée : Odile Renaut-Basso, jusque-là directrice adjointe du cabinet de Jean-Marc Ayrault. On notera que les compétences de la dame sont si peu en adéquation avec ses nouvelles fonctions que celles-ci n’incluent pas – c’est rarissime à ce poste sensible – l’activité Finances de la Caisse des dépôts ;
- Conseiller du directeur général : Thomas Le Drian, fils du ministre de la Défense. Un conseiller que l’on imagine éminemment « spécial », concept généralement destiné à masquer l’absence de compétences… spéciales ;
- Directeur du développement régional : Stéphane Keita, ancien chef de cabinet au ministère de l’Economie et des Finances, auprès d’un certain Dominique Strauss-Kahn.

Les filiales de la Caisse des dépôts ne sont pas non plus épargnées par le phénomène, comme l’a prouvé il y a quelques mois la nomination de Ségolène Royal – dont les compétences en finances publiques sont bien connues – à la vice-présidence de la Banque publique d’investissement.

Seuls les crédules de mai 2012 tomberont de haut. Les autres reconnaîtront ici l’art hollandien de la synthèse, credo de l’ancien secrétaire général du Parti socialiste : donner un peu à chaque courant et chaque personnalité récalcitrante, et s’assurer ainsi paix sociale et silence dans les rangs. Quelqu’un a-t-il songé à informer François Hollande que cette stratégie ne saurait convenir à la conduite d’un pays ?


Lire l'article complet, et les commentaires