La victoire en perdant ?

par olivier cabanel
lundi 11 avril 2022

Ça y est, la messe est dite, et, alors que les politologues de tout crin insistent sur le fait que Macron est en tête, aux portes du pouvoir, ils sont rares à observer que Mélenchon, même s’il n’est que 3ème, pourrait bien changer la donne.

Avec 22,2 % Mélenchon a talonné l’extrême droite d’un tout petit 0,8 %lien

D’entrée ce dernier n’a donné pour seule consigne de vote « pas une seule voix au front national », façon claire de laisser aux militants l’opportunité du vote blanc, en accord avec leur conscience.

Ce que n’ont pas fait, ni les socialistes (ou ce qu’il en reste), ni les communistes, ni les écologistes, lesquels ont tous appelé à voter Macron, quitte à avaler leur cravate, reniant leurs engagements.

À droite, Pécresse, a été poignardée dans le dos par Sarkösi, et il n’attend qu’un geste pour reprendre les rênes du parti…

à l’extrême droite, Zémour a joué « les idiots utiles », poussant toujours plus à droite les idées, et en présentant Le Pen comme fréquentable... cette dernière cachant bien son jeu, ne parlant plus de chasse à l’immigration, mais concentrant son discours à « la défense du pouvoir d’achat », et se présentant comme l’image féminine d’un Robin des bois, qui prendrait aux riches pour donner aux pauvres...mais qui la croit vraiment ?

Et maintenant... que vais-je faire chantait Bécaud... et doit se demander Macron ?

Car, avec un gros quart des électeurs français, il ne peut guère revendiquer d’être le capitaine du bateau France.

Quand, dans un navire, le capitaine à la barre à contre lui 3/4 de l’équipage, on peut envisager d’utiliser le mot mutinerie et en tout cas, comment continuer à gouverner ?

Macron, comme Le Pen, utilise le mot « rassemblement », mais comment peut-on s’unir à celui que l’on combat depuis 5 ans ?

 

N’est-ce pas une ultime provocation que de prétendre rassembler, après s'être mis une bonne partie de la France à dos

Il va peut-être mettre la barre à gauche toute, mais comment croire en la parole de celui qui, depuis le début de son mandat l’a reniée à tant de reprises ?…

Qui peut croire qu’il abandonnera son idée de la retraite à 65 ans, tout comme l’idée de lier le RSA à une activité bénévole… ?

Alain Baché l’un des soutiens communiste de Roussel semble bien naïf de croire que Macron pourrait abandonner ses projets anti-sociaux. Lien

D’ores et déjà, les couteaux sont sortis pour le 3ème tour, et les législatives pourraient bien bloquer les projets néfastes du chef des marcheurs.

En effet, ni Mélenchon, ni Le Pen, ni peut-être d’autres, ne renonceront à laisser la majorité à Macron…et tenteront de l’empêcher d’appliquer son programme.

Comme dit mon vieil ami africain : « les promesses de la chenille n’engagent pas le papillon ».

Le dessin illustrant l’article est signé Sanaga

Merci aux internautes pour leur aide précieuse.

Olivier Cabanel

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