La violence n’est pas seulement dans la rue
par Michel DROUET
lundi 10 avril 2023
Les Français refusent la violence mais ne la condamnent pas formellement. Paradoxe ? Non ! Beaucoup de décisions prises directement par le gouvernement, sans débats, et d’autres, assorties de dispositifs jugés contraignants, comme le 49.3 pour les retraites constituent une autre forme de violence.
Enfin je me penche sur la récente loi sur le logement qui ratisse large et met dans le même sac squatteurs et personnes en difficulté de paiement et je découvre aussi la décision unilatérale du Ministre de l’Agriculture qui joue la montre et demande une « réévaluation » de l’avis formulé par l’Agence National de Sécurité Sanitaire qui recommande l’interdiction d’un herbicide…
Toutes ces décisions vont dans le même sens. Elles procèdent d’une politique « pro business » menée par le gouvernement aidé par des « influenceurs » intéressés, qui consiste, à coup de niches sociales, de laisser faire, ou d’oukases, à favoriser certaines strates de la société en faisant payer la note à ceux qui ne sont pas du même monde.
D’un côté, donc, des décisions opaques, et de l’autre le battage autour de la politique du chèque qui n’est rien d’autre qu’une aumône concédée au citoyen de base pour acheter son silence.
Quels sont les résultats de cette orientation autocratique qui interroge, sur cette politique de petits arrangements entre amis qui cristallise le mécontentement ? Aucune leçon n’aurait été tirée de l’épisode des gilets jaunes ?
Ceux qui font tourner la boutique et participent à la « création de valeur » interrogent ce système, intrinsèquement brutal et non-démocratique. Ils pourraient être tentés de vouloir y mettre fin.