Le changement, c’est pas tout de suite

par olivier cabanel
jeudi 17 avril 2014

La colère est toujours à la hauteur de l’espérance déçue, et force est de constater que les passes droits et autres favoritismes pratiqués par l’ex gouvernement se perpétuent sous ce nouveau gouvernement.

Tout le monde connait Philippe Martin, qui a été quelques années Ministre de l’écologie du gouvernement Hollande 1…et qui a claqué la porte récemment pour protester contre l’immobilisme et les couleuvres avalées. lien

Mais on sait moins que le service de communication du conseil régional de midi Pyrénées vient de recruter, un certain Jérémie Martin, en tant que chargé de mission, ce dernier n’étant autre que le fils de Philippe Martin. lien

Son collaborateur est un certain Kader Arif, le frère du ministre délégué aux anciens combattants.

Quant à Salomé Peillon, elle vient de se voir embauchée au poste de chargée de mission culturelle à l’ambassade de France en Israël, et a du bien remercier son papa, Vincent, ce qui a perturbé Daniel Pasquelle, le député UMP du Touquet, (lien) qui n’a pas dû oublier les reproches légitimes que l’on faisait a l’ex-président de la république, au sujet de son fils. Jean, lorsqu’il était pressenti à l’EPAD. lien

Thomas, le fils de Jean-Yves Le Drian, ministre de la défense, a été embauché par la SNI (société nationale immobilière) qui gère 275 000 logements sociaux, (lien) quand à la fille de Martine Aubry, Clémentine, elle a été nommée récemment directrice adjointe de l’auditorium du musée du Louvre. lien

Par contre, si contrairement à une rumeur très répandue sur le net, Christiane Taubira n’a pas un fils en prison (lien), l’ancienne garde des sceaux Rachida Dati a bien un frère, Jamal, qui a été condamné à 2 ans de prison ferme pour violences envers son ex-petite amie. lien

L’un des fils de Valérie Trierweiler, l’ex compagne du président de la république, a eu plus de chance : interpellé à plusieurs reprises par les forces de l’ordre, il n’a pas pour autant été inquiété par la justice. lien

Oublions ces pratiques d’un autre âge, mais qui ont la vie dure, et intéressons nous aux orientations prises par le gouvernement fraichement nommé.

Il semble que le président de la république ait mal compris le message des français exprimé lors des municipales, lequel pour une grande partie réclamait un changement de cap, et non pas un changement de gouvernement.

Avec Manuel Valls comme premier ministre, la ligne socialo-libérale perdure, (lien) ce qui réjouit le patron des patrons Pierre Gattaz, lequel vient de faire la promotion d’un smic au rabais, provocant même l’indignation de celle a qui il a succédé, Laurence Parisot (lien), même si celle qui a perdu récemment la lutte à la tète de la capitale, NKM, pense que « toutes les solutions (…) doivent être étudiées ». lien

En attendant, discrètement, Hollande a reçu trois économistes apôtres du social libéralisme, qui veulent s’attaquer au smic. lien

Toujours ce décalage entre les paroles et les actes…et puis cette jolie langue de bois.

Meme Stéphane le Foll en découvre les joies en déclarant au sujet des Roms et défendant une « politique de fermeté… à dimension humaine  »…lien

Le nouveau premier ministre a déjà annoncé la couleur pour récupérer les 50 milliards d’économies : 18 milliards seront à la charge de l’Etat et de ses agences, 11 milliards pour les collectivités locales et 21 milliards au chapitre de la protection sociale dont 10 milliards sur les dépenses de l’assurance maladie, et 11 milliards sur la gestion du système social, promettant de préserver les minima sociaux, mais repoussant pour plus tard la revalorisation exceptionnelle du RSA, décidé pourtant dans le cadre du plan pauvreté de janvier 2013, ainsi que le complément familial et l’allocation de soutien familial, tous reportés à l’année prochaine… lien

Pour l’instant le rabot annoncé est passé sur les prestations sociales et la quasi-totalité des allocations sont gelées, alors qu’elles devaient logiquement progresser en fonction de l’inflation, étrange façon de relancer le pouvoir d’achat. lien

De mauvaises langues prétendent que les retraites pourraient être mises à contribution. lien

En tout cas pour l’instant, le monde de la finance, celui que voulait combattre le candidat Hollande, peut continuer à dormir sur ses 2 oreilles, et la cote de popularité du chef de l’état continue de descendre à un niveau jamais atteint dans la 5ème république, 18%. lien

Un sondage publié récemment affirmait que si la présidentielle se rejouait aujourd’hui, le candidat Hollande ne serait même pas présent au 2ème tour. lien

Comme le disait récemment un chroniqueur sur l’antenne de France Culture, François Hollande n’entend pas la colère du peuple, car il tend trop l’oreille droite… et on pourrait ajouter, pour les prochaines élections, les européennes, il devrait se préparer à tendre la joue gauche…

Et comme dit mon vieil ami africain : « le pied gauche marche toujours à gauche ».

L’image illustrant l’article vient de « chantouvivelavie.centerblog.net »

Merci aux internautes pour leur aide précieuse.

Olivier Cabanel

Articles anciens

Le poisson d’avril hollandais

En marche pour une 6ème

Un président tétanisé

La taxe carbonisée

La retraite au flamby

Hollande, un pays au plus bas

Des sous et des déçus

La sauce hollandaise ne prend pas

L’improbable révolte des sans

Qu’est-ce qui cloche ?

Monsieur « Plan Plan »

J’aime pas les riches

Faire sauter la banque

Le discours du Bourget partie 1-partie 2

Blog de René Dosière


Lire l'article complet, et les commentaires