Le compte des rythmes....

par CHALOT
samedi 16 mars 2013

L'aménagement des rythmes de l'enfant et notamment des rythmes scolaires peut s'effectuer dans des bonnes conditions si deux conditions sont remplies :

Si au début, ce sont les syndicats d'enseignants, poussés par leur base qui se sont opposé à une réforme aux forceps, aujourd'hui ce sont des municipalités qui refusent de payer les frais d'une telle réforme...Ici ce sont des conseils municipaux qui ne mettront en chantier la réforme qu'en septembre 2014 et même d'autres qui refusent carrément d'entrer dans le dispositif imposé.

De qui se moque le gouvernement lorsqu'il demande aux municipalités de financer l'animation péri et post scolaire dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires ?

Comment ces municipalités pourront elles faire face à ces nouvelles dépenses alors que l'Etat baisse de 4,5 milliards d'euros les dotations aux collectivités locales ?

Les élus ont vite fait leurs comptes :

s'ils appliquent la réforme dès septembre 2013, il leur faudra débourser en déduisant l'aide de l'Etat donnée la première année, entre 100 et 150 € par enfant scolarisé.

Des bruits persistants et surtout le fait que le contrat d'objectifs et de gestion entre l'Etat et la Caisse Nationale d'Allocations Familiales ne soit pas encore élaboré font craindre le pire :

L'aide de l'Etat de 50 € par enfant scolarisé risque d'être prise sur le fonds d'action sociale des CAF.

Ne risque t-on pas de voir baisser les subventions versées aux structures de proximité et notamment aux Centres sociaux ?

Si demain les CAF doivent financer toutes les écoles, il y a fort à parier qu'il y aurait alors la fin de la « discrimination positive » et en effets pervers :

le départ de fonds dédiés aux quartiers difficiles pour le financement partiel de toutes les collectivités territoriales .

Quant à l'aide pérenne complémentaire apportée aux communes en difficultés, elle risque de découler d'un redéploiement.

C'est toute l'action sociale des CAF qui est en péril.

Si demain la dotation de l'Etat n'augmente pas d'une manière significative, les commissions d'action sociale des CAF et les Conseils d'Administration seront contraints d'effectuer des choix difficiles et de rogner sur les subventions données à des associations et structures qui maintiennent et développent du lien social dans les cités, les villes et les villages.

Jean-François Chalot


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