« Le coup d’Etat permanent des banques » : entretien avec Etienne Chouard

par Nicolas Voisin
jeudi 8 novembre 2007

Etienne Chouard (portrait et itv audio ici) est pour beaucoup de journalistes « le père du non » au TCE. Plus précisément, il est à mon sens l’incarnation, icône parmi d’autres, du débat citoyen éclairé et passionné qui avait surgit (et pesé) lors du débat sur le traité constituant.

Militant alors contre le projet de constitution, le prof d’éco hyperactif à la voix caressante n’a pas depuis baissé les bras. Celui que j’avais invité en décembre dernier à débattre avec des jeunes leaders politiques et des chefs d’entreprise de « la politique de demain » m’a fait le plaisir d’accepter ce matin un petit déjeuner en tête à tête. Un matin particulier pour ce débat européen, toujours vif et plus que jamais faussé, à propos du « mini-traité » (de 3 000 pages imbuvables, contre environ 800 quand même pour le précédent texte) qui a conduit aujourd’hui Benoît Hamon à démissionner de ses fonctions au sein du Parti socialiste. Un « mini-traité » et un procédé qui divisent. Partout. Plus de 60 % des Français réclament un référendum.

Sur la table devant nous, outre deux cafés et un jus d’orange, traînent les livres de Jean-Pierre Chevènement et de Mélenchon. Hamon, Chevènement, Mélenchon, mais aussi Nicolas Dupont Aignan seront entendus, s’ils l’acceptent, dans le cadre de ces discussions informelles autour d’un café, à propos de notre avenir (de notre idéal ?) européen.

Qui souhaiteriez-vous également entendre à ce sujet ?

Est-il démocratique et républicain d’imposer par voie parlementaire un texte refusé par référendum (et qui croit que le drapeau ou l’hymne retirés des textes en sont moins existants) ? Il est « différent », ce « document », me direz-vous. Soit. Est-il plus clair ? Non. Est-il plus à même de défendre (et de renforcer) les droits des citoyens européens à disposer d’eux-mêmes ? Non. Et c’est en gardant en tête avoir personnellement milité pour le oui au référendum que je souhaite souligner combien ce texte-ci et surtout cette méthode me déplaisent. Le mot est faible... Mais que voulez-vous, avec « 3 déplacements, 2 sauvetages et une boulette » quotidiens du château, quel temps reste-t-il pour les questions de fond et de prospective ?

Est-ce que je joue, dans cet exercice, les journalistes ? Sans doute pas. Militant ? En aucun cas. Passionné (faire « quelque chose » de l’Europe me semble être l’un des grands rêves que devrait avoir notre génération et la suivante) curieux et insatisfait du traitement médiatique de ce « passage en force » et des positions actuelles des (ex)-candidats à la présidentielle - Bayrou ou Royal pour ne pas les citer, qui s’engageaient à exiger un référendum sur cette question et se rangent bien benoîtement derrière l’élection de qui vous savez à l’Elysée pour perdre l’occasion de l’ouvrir - je souhaite juste avec ces 5 entretiens vous proposer un autre regard. Des regards. Précis. Différents. « Anglés ». Inquiets parfois.

Il dit « Viol », il est usé, on le dit même « conspirationiste ». Entretien « uncut » d’un quart d’heure avec Etienne Chouard à propos de dispositions (l’article 104 du traité de Maastricht et le rôle des banques ou encore la soi-disante possibilité de référendum d’initiative populaire) qui n’ont rien pour lui plaire. Et à vous ?


europe 1/5 : entretien avec Etienne Chouard
envoyé par niconues

Vidéo captée avec un téléphone portable, ce mercredi 7 novembre 2007 à 11 heures, place du Châtelet, à Paris.

> Plus d’infos sur les sujets abordés avec Etienne Chouard ici sur son site.


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