Le Discours de Nicolas Sarkozy : Le pire est à craindre

par bruno-beauvois
vendredi 2 décembre 2011

Le succès allemand, c’est la transposition économique du mythe du vampire, qui se maintient en vie en aspirant la vie des autres, l’économie allemande vit sur la consommation des ses partenaires économiques.

Prendre exemple allemand, la meilleure façon de plonger l’Europe dans une récession plus terrible encore.

 La croissance économique repose généralement sur trois moteurs : la consommation intérieure, les exportations et l’investissement publique et privée.

L’Allemagne a façonné son succès économique en réduisant fortement son coût du travail, cette marche forcée a dans un premier temps entraînait une baisse de la consommation et de la croissance, mais dans un deuxième temps elle a dopée les exportations, l’emploi industriel et les rentrées fiscales. Mais ce système ne fonctionne que dans un libre marché européen, ou l’industrie germanique trouve des débouchés importants et compense la consommation atone de son marché intérieur de 82 millions de consommateurs par les succès sur le marché de presque 500 millions de consommateurs de l’Union européenne.

Si tous les pays adoptaient ce modèle, basé sur l’exploitation du marché intérieur de ses voisins, la consommation européenne s’écroulerait.

Le succès allemand, c’est la transposition économique du mythe du vampire, qui se maintient en vie en aspirant la vie des autres, l’économie allemande vit sur la consommation des ses partenaires économiques.

Demain, la France casse ses coûts salariaux et réduit sa consommation, dans les mois qui suivent c’est une récession terrible, et ensuite pas sûr que la consommation des autres pays européens permette de maintenir les ventes de l’industrie des deux pays les plus peuplés d’Europe.

Enfin l’industrie française n’est pas l’industrie allemande avant de vouloir copier l’Allemagne, il faudrait ré industrialiser notre pays.

La règle d’or une hérésie économique et historique.

Les pays d’Europe devront avoir une gestion des budgets beaucoup plus rigoureuses, mais ne faisons pas n’importe quoi, réfléchissons un peu plus loin que sur un horizon court termiste.

La règle d’or interdit toute politique budgétaire déficitaire. Qui peut assurer l’impossibilité de la survenue d’une crise économique ou militaire dans un avenir plus ou moins lointains ? Avec cette règle, nous sommes assurés de ne pouvoir répondre à de telles crises, c’est à dire que la règle d’or serait immédiatement foulée au pied par tout gouvernement responsable. De plus il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs, pour assurer une gestion rigoureuse des budgets des états européens, il faut régler le problème de financement de la dette car avec des taux à plus de 7 % impossible de tendre vers un équilibre. Il faut en priorité absolue modifier les règles de la BCE pour permettre un financement à des coûts très faible des Etats. Et il faudra passer aussi par des réformes en particulier des réformes fiscales. En France, nous avons trop d’impôts différents, il faut simplifier le système et le rendre plus efficace et je vous incite à lire et à visiter « Pour une révolution fiscale » de Camille Landais, Thomas Piketty et Emmanuel Saez, leurs travaux ne sont pas une réponse absolue mais mérite d’inspirer nos politiques.

Les nouvelles règles européennes, un déni de démocratie.

Le couple Merkel-Sarkozy veut imposer des règles supra-nationales qui permettraient de sanctionner les pays pas assez vertueux, c’est inadmissible. Les gouvernements sont élus par le peuple, et ils répondent devant le peuple, avec de telle mesure, c’est la commission européenne, la BCE et la cour de justice européenne qui fixeraient la politique économique de chaque état membre de l’UE et non le vote du citoyen. C’est tout simplement inacceptable.

Sarkozy 2008-2011 : 3 ans de perdu

En 2008, Sarkozy promettait des marchés financiers moralisés et un marché moins « tout puissant », 3 ans, absolument rien de changé. Aucune réforme de fond sur le fonctionnement des banques et des marchés financiers. Et la Grèce, l’Italie prouvent que les marchés financiers tiennent toujours les politiques et non l’inverse.


Lire l'article complet, et les commentaires