Le fascisme a vraiment mauvaise presse de nos jours
par Jules Elysard
vendredi 21 juin 2013
Le fascisme a vraiment mauvaise presse de nos jours puisque ceux qui se sentent visés s’empressent de répondre que ce ne sont pas eux qui sont « fachos », mais les autres, les « rouges ».
Il faut reconnaître que ce mouvement est très décrié et qu’il ne faut plus crier sur les toits qu’on a la nostalgie des uniformes noirs. Il faut se souvenir que, pendant des années, des revues comme Historia ou Historama ont fait des numéros spéciaux fort réguliers sur « l’ordre noir de la SS » et parfois même sur les « chemises noires » .
http://www.priceminister.com/nav/Livres_Revues/f2/Historia/kw/les+SS
http://www.priceminister.com/nav/Livres_Revues/f2/Historia/kw/la+gestapo
http://www.priceminister.com/nav/Livres_Revues/f2/Historia/kw/hitler
http://www.priceminister.com/nav/Livres_Revues/f2/Historia/kw/les+chemises+noires
Aujourd’hui, même Eric Zemmour se plait à arborer une chemise rouge quand il vient faire son numéro à la télévision. Et une publication audacieuse comme la Nouvelle Revue d’Histoire n’a consacré qu’un seul numéro, son numéro 6 (mai - juin 2003), au fascisme, et pas un seul au nazisme.
Autrefois jadis naguère, la fascination pour le fascisme dans ce qu’il avait de plus clinquant, de plus clivant, ne se réduisait pas aux groupuscules qui se livraient au combat de rue contre l’ennemi intérieur (le coco, le bicot et toutes les formes de gauchistes). Ils avaient détourné le Chant des Partisans et chantaient comme un seul homme : « Ami, entends-tu le bruit sourd du bolcho qu’on écrase. »
Mais on pouvait aussi, sans descendre dans la rue, se livrer dans sa chambre à des exercices d’admiration (des uniformes des guerriers SS, de leur morale, de leur honneur, de leur fidélité) ; se délecter des exploits héroïques de la Waffen-SS contre les sous-hommes ;et s’enorgueillir de l’hommage que le chancelier Hitler avait tenu à rendre à l’empereur Napoléon dans sa dernière demeure des Invalides.
Ces temps sont révolus. Eric Zemmour le dit tous les jours : « Le fascisme est mort en 1945 ». Pierre Desproges le déplorait déjà en disant au sujet du nazisme qu’il était « tombé en désuétude en 1945 ». Et il donnait quelques détails comme dirait Jean Marie le Pen : « Le 30 avril 1945, le chancelier Hitler, légèrement déçu par la vague d’anti nazisme primaire qu’il sentait déferler autour de lui, se donnait discrètement la mort dans son loft souterrain de la banlieue berlinoise. »
Pierre Desproges était très perspicace. Il notait en effet :
« On ne m’ôtera pas de l’idée que, pendant la dernière guerre mondiale, de nombreux juifs ont eu une attitude carrément hostile à l’égard du régime nazi. »