Le fascisme est-il pour ou contre l’UE ?

par Oh Bôrikô
samedi 31 mai 2014

LE FASCISME ET LES EUROSCEPTIQUES

Il est désormais courant d’associer « la critique de l’UE », aux mouvements d’extrême droite et non républicains. Elle sous entend un rejet de l’Europe et des Européens, et donc garantit des sentiments nationalistes et xénophobes. Quitter l’UE, c’est aussi « être nostalgique » ou encore « s’isoler par instinct grégaire ».

En France, le Front National s’est médiatiquement accaparé de l’idée, les médias les y aidant. MLP a proposé une « Europe des nations », ce qui correspond à une autre façon de changer l’UE, mais en aucun cas, à vouloir en sortir. Il aurait été facile de clarifier les choses, et du même coup perturber la progression d’un parti qui semble pourtant préoccuper au plus haut point.

Dans l’émission « DES PAROLES ET DES ACTES » sur FRANCE 2, la candidate frontiste ironisait sur la redondance du slogan « changer d’Europe », utilisé par tous les partis politiques. Jamais personne ne lui a fait remarquer qu’elle-même proposait d’en changer en prônant une « Europe des nations ». C’eut été un coup facile à porter pour ses détracteurs, mais non. Le lendemain, François Asselineau, président-fondateur de l'UPR, portait une réclamation auprès du CSA, pour plagiat d’une partie de son argumentaire et utilisation d’un document original de l’UPR : La candidate frontiste n’avait en effet, jamais cité ses sources. Là encore, s’est présentée l’occasion rêvée de dénoncer les pratiques et l'état d’esprit de ce parti que les médias prétendent pourtant combattre. Le CSA a préféré épargner le FN de cette épine, plutôt que de rectifier la vérité qui consistait à attribuer à l’UPR et à François Asselineau, la paternité de cette argumentation pertinente.

L’UPR a même été oublié comme eurocritique, bien qu’il prône entre autre, la sortie de l’UE et de l’euro. Ça n’a pas empêché le ministère de l’intérieur de classer ce parti dans les listes diverses, c'est-à-dire différentes de l’extrême droite.

On en oublierait presque que DEBOUT LA FRANCE et le FRONT DE GAUCHE ont soutenu certaines positions qui pouvaient laisser entendre un certain eurosceptisme là aussi, bien loin de l'extrême droite.

Enfin, il est étonnant que l’opinion publique, médias compris, oublie que le FN si souvent qualifié de « populiste » en était réellement un. Et qu’habituellement, les populistes reprennent les idées qui font plaisir au peuple, sans pour forcément les partager. Donc le FN est-il vraiment contre l’UE ?

Au final, critiquer l’UE aujourd’hui, provoque des remarques du genre « Tu parles comme Le Pen », « En disant ça, tu fais le jeu du FN ».

Qui fait ce type de remarques ? Des européistes ? Mais si on peut assimiler l’euroscepticisme au fascisme sous prétexte que les médias permettent au FN de s’approprier (à tort) l’idée, alors que dire de l’européisme si l’on tient compte de l’origine factuelle de la construction européenne ?

 

LE FASCISME ET LES EUROPEISTES

En effet, il est étrange qu’on ne dise jamais aux europésites qu’ils sont « fascistes parce qu’ils adhèrent à un projet déjà pensé par et pour Hitler. Que le projet a été négocié avec Mussolini. Qu’il a convaincu le Maréchal Pétain ainsi que Laval, à soumettre la France vers une « Neues Europa » sans frontière, qui permettrait des échanges commerciaux sans restriction douanière ».

En 1937, le Führer et son entourage recrutèrent un juriste de renom, Walter Hallstein, pour organiser la mise en place d’un nouvelle Europe. Un an plus tard, le technicien fut envoyé à Rome pour défendre les intérêts de l’État Nazi dans cette construction. En 1941, La France de Pétain fit publicité des plans européens de l’axe ROME – BERLIN au cours de l’exposition de la FRANCE EUROPEENNE à Paris.

Walter Hallstein fut arrêté en 1943 à Cherbourg, en uniforme allemand, la croix gammée sur le bras. Il fut libéré en 1945, et c’est en 1951 qu’il rejoignit la CDU du futur chancelier, Conrad Adenhauer. Arrivé au pouvoir, celui-ci nomma l’ex-juriste d’Hitler aux affaires étrangères. C’est avec lui, qu’il signa en mars 1957, le traité de Rome. Un an plus tard, Walter Hallstein devint le premier président de la Commission Européenne et ce, jusqu’en 1967. Il posa les premiers jalons d’un projet qu’il avait déjà pensé pour l’Allemagne Nazi, celle-là même qui organisait un génocide odieux contre des populations sans défense. Depuis le projet a évolué mais ses fondations restent d’origine NAZI.

 

ALORS, LE FASCISME EST-IL POUR OU CONTRE L’UE ?

Aujourd’hui le Fascisme est attribué à ceux qui sont contre la construction européenne, sous prétexte qu’une femme politique française s’en approprie le scepticisme, avec la complicité des médias, sans pour autant en décrire un plan de sortie. En fait, personne ne se soucie du bien fondé de l’association d’idée entre le FN et l’euroscepticisme, mais beaucoup la véhicule.

Ceux qui sont « pour l'UE » sont considérés comme non fascistes alors qu’ils adhèrent à un projet déjà prévu par Adolf Hitler. Ce dernier avait mandaté Walter Hallstein pour la mise en place d’une Europe sans frontière. C’est ce même Walter Hallstein, complice des crimes NAZIS, qui après 1957, mit en place des plans déjà écrits 20 ans plus tôt pour le Führer.

 

Je me permets d'illustrer mes propos en joignant cette vidéo.

 

Oh Bôrikô


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