Le gouvernement a cédé
par CHALOT
mardi 4 février 2014
C'est une journée triste pour toutes celles et tous ceux qui ont pensé que là au moins le gouvernement allait tenir la barre et ne pas changer de cap.
Il a cédé à la demande des deux têtes de l'exécutif....La direction du PS acceptant et justifiant l'injustifiable.
ILS ONT OSE CAPITULER SANS COMBATTRE !
Hollande et son gouvernement ont décidé de céder devant la mobilisation de la droite radicale et des organisateurs de la « manif pour tous »
Encore une fois le président de la République a montré son grand courage( !?)…Il n’y aura ni GPA ni PMA !?
C’est une capitulation sans combat : le PS n’ayant jamais mobilisé ses militantes et militants, préférant le jeu parlementaire et les communiqués de presse.
Je comprends la colère de toutes celles et de tous ceux qui voulaient un débat national et une prise de décision.
Ou le Gouvernement allait jusqu’au bout ou il décidait dès le début de se contenter de la loi sur le mariage pour tous !
Il a réussi à décevoir beaucoup de ses derniers soutiens et à conforter ses adversaires.
J’ai toujours pensé que la question sociale était beaucoup plus importante que les choix sociétaux
Mais puisque le projet de loi était prêt à être déposé, il fallait aller jusqu’au bout.
Des amis m’ont dit : « Le président a capitulé deux fois : une fois devant le MEDEF et une fois devant les adeptes de l’ordre moral »….
Oui peut être….Mais en fin de compte il n’a capitulé qu’une fois, c’est ce 3 février 2014, car il n’a pas cédé au MEDEF, il mène la politique du MEDEF et des technocrates de Bruxelles !
Depuis longtemps lui et ses amis inscrivent leur politique dans la rupture avec le programme de la Résistance.
Leur politique s’inscrit dans un libéralisme qui n’est même plus teinté de social.
Aujourd’hui, il est nécessaire et indispensable que se constitue un front social clair préparant des mobilisations contre la politique du gouvernement, contre l’austérité, pour la défense des services publics.
La priorité se situe à ce niveau- là.
Dans le cadre de cette mobilisation sociale, de nombreuses couches de la population, qu’il s’agisse des chômeurs, des travailleurs menacés de licenciements, des sans toit…. peuvent se retrouver.
Quant aux militants et sympathisants PS, ils ont toute leur place dans ce combat de reconstruction d’un front de classe.
Si cette bataille n’est pas menée, si la trêve électorale l’emporte, le découragement de beaucoup peut conduire à la désespérance ou à la fuite en avant dans les bras de ceux qui dressent les gens en fonction de leurs origines.
Jean-François Chalot