Le libéral-socialisme

par PROVOLA
samedi 8 septembre 2012

Il n'aura pas fallu attendre plus de quatre mois pour confirmer ce que nous savions déjà : les imposteurs au pouvoir n'ont rien de socialistes, ils n'en ont que l'étiquette, ils sont là pour perpétuer une politique de casse sociale en évitant les grands remous qui pourraient effrayer les marchés financiers. En gros pour faire le sale boulot à la place des libéraux.

Les évadés fiscaux au premier rang desquels les Peugeot peuvent dormir tranquilles, la mobilisation des bannis d'Aulnay aura fort à faire avec les cordons de CRS, la CFDT jouant le rôle de pompier des grands feux sociaux. Les 3 millions de chômeurs atteints en ce funeste mois d'aout de vacance du pouvoir Hollande, ce qui représente plus de 10 % de la population active, auront tout au plus émus des plagistes élus, en espadrilles de combat contre le sous-emploi.

Dès lors que la préoccupation première avait été de dégager De Funès à tout prix, la seule alternative était bien sur de s'en remettre à l'exaspérante apathie sociale-démocrate qui en ces temps de tremblements de terre économique et environnemental nous convie gentiment à un enterrement de première classe, en douceur. Malheureusement, les amis de la rose n'ont pas changé depuis 1981 et les éléphants donnent la cadence d'une gentille descente aux enfers, d' une dérégulation généralisée.

Montebourg a beau s'ingénier à enduire de salive ses nombreux déplacements, à parcourir les usines et les chaines de montage, le résultat reste celui d'une accumulation de mauvaises nouvelles, son collègue le Sapin n'est pas un noël et annonce des lendemains pires encore et pas de solutions miracles.

La façon dont les fils illégitimes de Jaurès, au premier chef le fils d'immigré espagnol Valls, digne successeur de la Morano, ( la Rital anti-pauvres) ont délogé les roms sans solution durable et surtout sans ménagement laisse également un gout amer, on mesure l'impact de la vue de ces bulldozers sur l'émotivité des gamins en guenilles. Les maigres meubles et souvenirs, tentatives ultimes de se raccrocher à la vie auront été balayés en quelques minutes comme si l'on voulait jeter en pâture ces espèces de coupables de tous les maux à l'opinion. En cela la méthode expéditive ne diverge pas de celle des prédécesseurs, les pressés du gouvernail veulent se débarrasser de l'image obscure de l'Europe et obtenir des résultats faciles à montrer à l'écran.

Fabius lui, le revenant d'outre-tombe nous assure qu 'une riposte à la barbarie de Bachar el Assad sera foudroyante si le dictateur venait à utiliser des armes chimiques ; on peut interpréter ce genre de gesticulation de la manière suivante : Bacher a le permis de tuer mais de manière traditionnelle, pas en employant des armes "interdites". Comme l'on peut être sur que El Assad ne possède pas un tel arsenal (rappelez-vous la guerre du golfe et les armes de destruction massive ), Fabius est certain en nous montrant ses beaux muscles qu'il n'aura pas à les employer. Son verbiage inqualifiable le propulse illico dans les oubliettes de l'histoire.

Le traitement de l'écologie au sein du gouvernement Ayrault est également une parfaite illustration de cette espèce de parodie du pouvoir orchestrée par insupportable « boboserie » dite de gauche. Cécile Duflot est cantonnée à la surveillance de la serpillière, EELV, ayant disparu des écrans radars. Montebourg a confirmé que le nucléaire reste bien une filière d'avenir en pays de Gaule alors que les promesses de campagne du candidat Hollande étaient plutôt celles d'une fin programmée de l'exception française.

La fiscalité qui au final reste le vrai curseur de différenciation de la gauche et de la droite risque également de souffrir du poids des lobbies économico-financiers et des légions de rentiers du système. La taxation à 75% des revenus supérieurs à 1 million d'euros risque d'être réduite à peau de chagrin, ce qui ne devrait toucher que les rares couillons imprudents ayant été incapables de planquer leur menu pognon en Confédération helvétique ou au Luxembourg.

Le Front de gauche lui, comme c'était prévisible, a fini par s'accommoder de cette sournoise dérive socialiste, la résistance anti-traité européen et anti-austérité s'organise, les voix n'ayant pas été obtenues lors du scrutin législatif sauront se faire entendre dans la rue.

Le spectacle de cette bande d'inefficaces spécialistes de l'improvisation politique, agités et surpris en flagrant délit de démagogie sécuritaire, alors que l'Armada chinoise croise à l'horizon, fait peur à voir ; le plus éprouvant dans tout ça étant que l'on qualifie toujours ces petits joueurs à la sauvette, de gardiens du temple de gauche.


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