Le mariage pour tous : le progrès contre la réaction !

par CHALOT
mardi 4 décembre 2012

J'ai toujours considéré que la question sociale devait être la priorité des priorités et qu'aujourd'hui comme hier il fallait se mobilise contre l'exclusion , contre la misère et pour que chacun et chacune puisse disposer d'un toit et d'un revenu lui permettant de vivre.

Pour moi, la loi en préparation pour le mariage pour tous est comme celles de 1967 , de 1974 des textes qui ne sont que les traductions de l'évolution de la société pour faire vivre l'égalité des droits.

C'est de la responsabilité de la représentation nationale de voter une telle loi conforme aux promesses du candidat Hollande, devenu président de la République et de l'aspiration de centaines de milliers de couples.

La droite a décidé de se refaire une santé en agitant le chiffon rouge et en participant aux manifestations organisées par les associations cultuelles et la hiérarchie catholique secondée par quelques islamistes

Il est utile et nécessaire de rappeler à ces quelques progressistes qui joignent leurs pieds à ceux qui défilent contre le mariage pour tous la nature même du combat des nouveaux croisés de la défense de la famille traditionnelle :

"Aujourd'hui une nouvelle loi pour l'égalité des droits nous est proposée par les Ministres Taubira-Bertinotti. Les laïques sont partie prenante de ce combat dans la continuité historique qui est la leur ! Le 20 septembre 1792, les députés de l'Assemblée Nationale laïcisent l'état civil, font du mariage un contrat civil qui peut être rompu à la demande de l'un des deux époux par consentement mutuel. La Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen est passée par là : le bonheur de l'individu, l'idéal de liberté et d'égalité fracture jusqu'à nos jours (mariage des personnes de même sexe compris) la société française et l'échiquier politique depuis plus de deux siècles !

Les conservateurs souvent catholiques voient dans la famille la brique de base de la société ; ils revendiquent souvent une famille autoritaire, hiérarchisée, école du sacrifice et de la morale. Les grandes lois d'émancipation à la fin du XIXe siècle y compris dans le champ de la famille se sont faites contre eux après des batailles parlementaires acharnées : loi en faveur des droits du conjoint survivant (1891) ; libre disposition du salaire de la femme mariée (1907-1913) ; bataille à nouveau pour le divorce (1881-1911) qui est indissociable de la mise en place de la République et de la laïcisation de l'État et la loi sur la protection de l'enfance et la déchéance paternelle (1889) déchaîne les passions et les anathèmes.


On retrouve aujourd'hui au mot près chez ces croisés les mêmes arguments contre le mariage des personnes de même sexe ! Les mêmes qui avaient violemment combattu le PACS il y a 13 ans ; les mêmes qui ont combattu l'égalité homme-femme, combattu la loi Neuwirth (1867), la loi Weil (1974) mais aussi toutes les lois visant à maîtriser la contraception ou tout simplement à informer ..."

Cet appel à une réunion publique organisée à Tarbes le mercredi 5 décembre 2012 par la Fédération départementale de la Libre Pensée et le CNAFAL déconstruit le discours de ceux qui veulent masquer le caractère réactionnaire de leur combat.

Jean-François Chalot
 


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