Le paradis fiscal était ŕ Neuilly sur Seine
par llecuyer
mercredi 1er avril 2009
En 2001 paraissait aux Editions Mille et Une Nuit un petit livre intitulé les Paradis Fiscaux. On peut parier sans grand risque, que le maire de Neuilly n’a pas, à l’époque, lu le livre d’ATTAC. L’aurait-il lu, il l’aurait certainement passé sous silence.
En 2001 paraissait aux Editions Mille et Une Nuit un petit livre intitulé les Paradis Fiscaux.
Cette même année, Nicolas Sarkozy était maire de Neuilly sur Seine, une petite ville de l’Ouest parisien connue pour être une des villes les plus riches de France…et, sans aucun doute, le plus grand repaire français d’adeptes des paradis fiscaux (pour payer moins d’impôts cela va sans dire).
On peut parier sans grand risque, que le maire de Neuilly n’a pas, à l’époque, lu le livre d’ATTAC. L’aurait-il lu, il l’aurait certainement passé sous silence.
Voici comment les éditions Mille et Une Nuit présentent l’ouvrage que j’achetais à mon libraire il y a maintenant 8 ans :
« La liberté totale des mouvements de capitaux - article de foi de la mondialisation libérale - a favorisé l’explosion de la finance sans loi et du blanchiment d’argent au bénéfice des mafias, banques et sociétés transnationales. »
Ces termes sont exactement les mêmes que ceux utilisés ces jours-ci par la Présidence Française pour vilipender ces hauts lieux du zéro impôt et de la finance complaisante.
Excusez ma naïveté, mais que s’est-il donc passé, entre temps ?
L’ouvrage en question était complété par « le premier rapport, consacré au Liechtenstein, de la mission parlementaire contre le blanchiment. Les députés mettent les pieds dans le plat... »
Entre temps, le plat a été lavé et réutilisé sans mot dire, et cela a duré 7 ans de gouvernement de Droite. Puis Sarkozy a conquis le pouvoir, la crise est arrivée et il s’est mis ! Stupéfaction ! à renier ses électeurs de Neuilly en conspuant le Lichtenchtein, Andorre et les Caïmans.
Que s’est-il passé ?
Il y a eu un grand changement mais pas celui qu’on annonçait.
Car la morale de cette histoire est la suivante : ce n’est pas Sarkozy qui réforme la France, mais c’est la crise qui réforme Sarkozy.