Le Pen/Mélenchon : Entre paradigme et paradoxes
par Christian
mardi 2 avril 2013
De l’aveu même de ses fidèles lieutenants, JL. Mélenchon n’entend pas laisser au Front National et à son égérie Marine l’espace politique de la contestation aux accents populistes
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De son côté, Madame Le Pen entreprend avec un certain succès, à défaut, pour le moment, de succès certain, la dédiabolisation du Front National.
L’adversaire commun en 2013 est la social démocratie teintée de libéralisme incarnée par François Hollande et son gouvernement. Chacun y va de ses artifices, bien décidé à démontrer qu’il, qu’elle, est la seule alternative au bipartisme, attendu que le PS et l’UMP ont atteint leurs limites en s’asservissant aux ordres de la finance internationale..
Paradigme : En ce qui concerne Mélenchon, il croit habile de s’engouffrer dans la brèche d’aboyeur public, laissée vacante par Le Pen père. Et voilà le leader du Front de Gauche rabaissé au rang d’ersatz vociférant au son de « On ne lâche rien », portant sur son faciès des stigmates à ce point inquiétants, que son écho de gauche se perd en d’autres urnes.
Paradoxe : Plus Mélenchon s’enfonce dans l’invective et l’injure, plus Marine Le Pen émerge des ses eaux troubles, pareille à une nymphe Héléade, auréolée d’une salutaire mission. A noter que la nymphe, hors mythologie, c’est d’abord le stade de la métamorphose des insectes qui suit l’état larvaire, définition qui sied le mieux à Marine Le Pen aujourd’hui.
Le fossé historique qui se creuse avec le drame sans nom de la seconde guerre mondiale, fait la force de Marine LePen qui sait très bien exploiter le déficit émotionnel des jeunes générations à l’évocation de la SHOAH. Ce qui lui permet, avec un verbiage choisi par ruse, de mettre en exergue une autre forme de nationalisme, tout aussi dangereux, masqué sous la panoplie de l’égoïsme franco Français, légitimé par les affres d’une situation économique et sociale qui rend xénophobes les plus modestes.
Mais quand le message politique est à se point travesti
Paradigme : Les deux leaders des Fronts, Gauche et National, ont dans leur cuisine électorale tant d’ingrédients communs, qu’il est difficile d’en discerner les fondamentales différences.
Paradoxe : A trop vouloir se démarquer de leur originelle idéologie, pour pécher l’électeur de l’autre, les deux finiront par s’annihiler au bénéfice de la caste politique traditionnelle, dite Républicaine, qu’ils prétendent combattre pour le bien du bon petit peuple.
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Et le grand carrousel de continuer à tourner nous entraînant dans son tourbillon d’injustices.
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